jeudi 1 octobre 2015

La chambre d'un malade est une terre sainte

SONIA MORENO GUINEA
Andalousie
Résumer ma vocation d’hospitalité en quelques mots n’est pas simple. Je conçois l’hospitalité comme accueil total et inconditionnel de l’autre, d’autant plus que la plupart du temps il est en train de vivre une situation de douleur et de souffrance.

En tant qu’agent de la pastorale, je dois renouveler chaque jour mon engagement dans l’hospitalité afin de pouvoir m’approcher du malade et de ses proches avec respect, sans préjugés et sans a priori, sachant que je dois laisser chez moi mes problèmes personnels, si importants soient-ils. Je dois oublier mes inquiétudes, mes peurs et mes propres souffrances pour concentrer mon attention sur la personne, pour lui offrir ma proximité et mon accueil. 

A chaque fois que j’entre dans la chambre d’un malade, les paroles que Dieu adresse à Moïse devant le buisson ardent me reviennent à l’esprit : « Retire tes sandales de tes pieds car le lieu où tu te tiens est une terre sainte. » (Exode 3, 2). Oui, la chambre d’un malade est la terre la plus sainte qui soit, la terre où m’attend Jésus, incarné dans l’homme qui souffre, dans sa famille qui a vu ses projets détruits par la maladie et qui se prépare, dans la plupart des cas, à dire adieu à un être cher.  

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