mercredi 20 janvier 2016

Clôture de l'Année des vocations hospitalières

Après une année d’événements et de prière pour les vocations hospitalières, celle-ci a été officiellement clôturée le 20 janvier 2016 à Rome, en la fête de la conversion de saint Jean de Dieu.

Une année riche en fruits
Un des fruits de cette Année des vocations hospitalières en France est notamment l’arrivée de huit regardants pour la seule province de France. Ces jeunes, âgés de 25 à 40 ans, professionnels dans le monde de la santé ou non, se posent la question de devenir frères de Saint Jean de Dieu et, à ce titre, commencent un cheminement avec les frères.
« J’ai le sentiment d’avoir trouvé une maison où le Christ m’ouvre la porte et me dit ‘tu es chez toi ici auprès de tes frères’. L’hospitalité est forte pour moi : faire du bien à ceux qui souffrent et croiser le regard du Christ dans celui qui est soigné… C’est donc avec joie que je chemine et découvre davantage la communauté des frères hospitaliers de Paris afin de franchir le grand pas vers le postulat en vue du noviciat et devenir à mon tour frère hospitalier de Saint jean de Dieu. Que la volonté du Seigneur soit faite ! » (témoignage de Ludovic, regardant)
Frère Jesús Etayo, supérieur général de l’Ordre hospitalier de Saint Jean de Dieu, avait souhaité cette année pour mettre en avant la vocation spécifique des frères hospitaliers qui œuvrent depuis près de 500 ans au service des malades et des plus démunis. Fait providentiel, elle s’est déroulée en parallèle de l’Année de la Vie consacrée demandée par le pape François.

La vocation hospitalière telle qu’elle est entendue au sein de l’Ordre hospitalier englobe bien évidemment la vocation du frère hospitalier, religieux soignant, mais aussi celle du laïc qui s’engage à ses côtés au service des personnes accueillies dans les établissements de l’Ordre. Tous forment ce que l’on appelle la Famille hospitalière de Saint Jean de Dieu. « Chacun de nous, qui que nous soyons, et quel que soit le poste que nous occupions, nous n’avons pas n’importe quel travail, nous n’exerçons pas n’importe quel métier, explique Frère Alain-Samuel Jeancler, supérieur provincial de France. Nous sommes des donneurs de sens et des semeurs d’espérance auprès de vies meurtries, blessées et fragilisées. Qui, mieux qu’une famille sait parler ce langage du cœur dans nos sociétés atomisées, globalisées, déshumanisées ? Donner vie et faire vivre une réalité de Famille hospitalière dans le monde de la santé aujourd’hui, revêt un caractère et un sens profond de solidarité et de fraternité humaine. »

Pour Frère Jesús, il s’agit d’aller au-delà de cette simple année en faisant « retentir dans nos cœurs l’appel du Seigneur et en y répondant favorablement avec toutes les exigences que cela implique. » « C’est aussi cela notre proposition aux candidats qui veulent entrer dans notre famille hospitalière. Il s’agit surtout de répondre avec une vie de foi, et par le témoignage de notre vie qui correspond à notre vocation. »

« Il faut aimer les jeunes et les accueillir, il faut connaître le monde dans lequel ils vivent pour les comprendre », a insisté le supérieur général dans son discours de clôture de l'Année des vocations hospitalières. « Il ne faut pas que les changements nous bloquent mais il faut les oser avec audace et espérance. Les formateurs doivent savoir qu’il n’y a pas de formation sans accompagnement. Il faut éprouver les motivations profondes des candidats pour que dans l’évaluation on puisse savoir et connaitre son itinéraire, le changement et la conversion qui se sont opérés dans sa vie. Il faut arriver à reconnaître les valeurs, les critères et les principes qui guident sa vie, ses relations, sa vie spirituelle. »

En conclusion, Frère Jesús Etayo a interpellé les frères en leur demandant : « Quel futur voulons nous pour l’Ordre ? Quel type de frères et de mission ? ». « Sans témoins il n’y aura pas de vocation. »

Prière pour les vocations

Père,

Confiants en ta bonté pour ton Eglise et pour notre communauté,
nous te prions de nous envoyer des vocations pour maintenir vivante et priante
l’œuvre que tu as confiée à saint Jean de Dieu et à chacun d’entre nous.

Nous te prions, Père, de nous aider à être toujours davantage
des témoins rayonnants de la Bonne nouvelle.
Que nos communautés soient le signe lumineux de ta présence
dans un monde de souffrances et que nous soyons,
à l’exemple de notre fondateur, des semeurs de ta Parole,
des acteurs d’Espérance et des sentinelles de l’Hospitalité.

Permets que malgré nos misères et nos faiblesses,
nous sachions être des témoins passionnés
et des serviteurs humbles auprès des malades et des pauvres que tu nous confies.

Apprends-nous à redire chaque jour avec saint Jean de Dieu :
« Dieu avant tout et par-dessus tout »
Augmente en nous la foi, l’espérance et la charité
quand nous sommes tristes et découragés, impatients ou anxieux.
Qu’à l’exemple des apôtres qui priaient d’un même cœur avec Marie,
notre vie fraternelle soit un signe pour le monde
et qu’elle suscite chez des jeunes le désir de répondre
avec générosité à l’appel de ton Fils à servir leur prochain.

Nous t’en supplions, toi qui nous appelles aujourd’hui et toujours,
par Jésus le Christ notre Seigneur et notre Dieu
qui règne avec toi et le Saint-Esprit pour les siècles et siècles.

Amen

Se sentir appartenir à la famille des frères de Saint Jean de Dieu

CARLOS SANDOVAL ONTRERAS
Pérou
Je collabore avec la Clinique Saint Jean de Dieu comme couturier depuis 35 ans. J’avais huit ans lorsque j’y suis entré comme patient. Je suis tombé amoureux d’une patiente et l’ai épousée à la veille du premier téléthon. Mon amie a rencontré pas mal de difficultés avec la religieuse responsable du pavillon des jeunes filles. Elle me défendait l’entrée du pavillon et je ne pouvais donc plus rencontrer celle que j’aimais. Mais moi, je n’ai pas baissé les bras et avec le secours des Frères Simón Lázaro et Fermín, j’attendais que la sœur retourne dans sa communauté pour que les frères puissent me laisser entrer en cachette. Mon mariage a été célébré ici-même, dans cette Clinique. La religieuse qui avait tellement tenté de nous séparer en m’empêchant d’entrer dans le pavillon de ma fiancée, était assise au premier rang.  Aujourd’hui, je suis père de deux enfants. Je me souviens que lorsque moi-même j’étais enfant, les frères se déguisaient en rois mages et venaient dans les divers pavillons pour nous offrir des jouets et des douceurs. Je considère que la Clinique de Saint Jean de Dieu est mon deuxième foyer et que les frères sont ma vraie famille pour toute la sollicitude qu’ils m’ont témoignée lorsque j’étais enfant.

lundi 18 janvier 2016

Il faut cheminer avec patience à la suite de Jésus

Frère MARTINO DAM VU HAI
Vietnam
Je m’appelle Martino et au moment de rédiger ce témoignage, je suis un postulant en train de discerner ma vocation. J’ai fait des études universitaires et je travaillais dans une société commerciale lorsque j’ai entendu parler de l’Ordre Hospitalier de saint Jean de Dieu et du style de vie des frères. J’ai donc contacté les Frères pour en savoir davantage. Ils m’ont parlé de l’esprit de saint Jean de Dieu, de son charisme et de sa mission. Après avoir prié et pris du temps pour réfléchir, je me suis senti touché par la miséricorde divine et invité à suivre les traces de saint Jean de Dieu. J’espère pouvoir mieux me former et qu’avec l’aide du Saint-Esprit, je pourrai rejoindre les rangs des Frères pour soigner les malades. Je sais que je viens d’entreprendre un très long chemin, mais la route qui s’ouvre devant moi est très claire. Un postulant doit se familiariser avec la biographie du fondateur, saint Jean de Dieu. Les Frères et les collaborateurs découvrent dans cette vie toute la nourriture dont ils ont besoin pour alimenter leur vocation hospitalière. Jean de Dieu s’est senti appelé par Dieu mais ne voyait pas clairement au début ce que le Seigneur attendait de lui. Il a sillonné les routes, s’est engagé dans divers emplois et a prié intensément avant de comprendre clairement quelle était sa vocation. Je dois faire preuve de la même patience dans tout ce processus de discernement de ma vocation.

dimanche 17 janvier 2016

Garder le cap sur les valeurs de l'hospitalité demande de prendre du temps avec les autres

PERLA MARTINEZ ARIAS
Colombie
Partager ma vie et mon travail avec l’Ordre hospitalier a été pour moi une authentique bénédiction. Quand je fréquentais l’école, j’ai connu les Frères et pendant quelques années j’ai participé aux activités d’un groupe de jeunes. J’ai ensuite travaillé au secrétariat de la clinique psychiatrique Saint Jean de Dieu de Chía, mais deux ans plus tard j’ai démissionné. En 2004, je suis revenue sur ma décision et j’ai voulu travailler à la Curie provinciale, ce qui s’est avéré une expérience enrichissante pour laquelle je suis reconnaissante.  

Dans le cadre de mes fonctions d’assistante administrative, je collabore avec les départements commerciaux et je réalise différentes activités relevant de l’administration. Je m’efforce de travailler de la meilleure manière possible, grâce entre autres, au dialogue permanent avec les Frères qui m’aide à appliquer et à réaffirmer les valeurs de l’Ordre : hospitalité, respect, responsabilité, qualité du travail, acceptation de l’autre et, surtout, spiritualité. Les Frères me rappellent sans cesse que nous devons traiter les autres comme nous-mêmes, les aimer comme Dieu nous a aimés et vivre avec joie la chance de pouvoir les servir. 
  
Toutefois, il est facile de perdre de vue l’excellence dans le travail quotidien par manque de temps, un surcroît de travail ou le stress de la société actuelle. Cependant, grâce à l’enseignement de Jésus et au témoignage de la communauté hospitalière, je tente  de tenir le cap, de remplir mes fonction avec efficacité, responsabilité, tout en ne négligeant pas le dialogue avec autrui.   Je m’efforce de rester toujours ouverte et compréhensive par rapport aux besoins des autres.


samedi 16 janvier 2016

L'hospitalité c'est être à l'écoute de ceux qui nous sont confié

ERIC ZOMA
France
Si la valeur de l’hospitalité découlent des quatre autres valeurs que sont le respect, la responsabilité, la spiritualité, la qualité, et qu'elle se définit comme l’accueil de toute personne et de la personne, je peux dire que par ma responsabilité je suis au cœur de cette valeur. 

En tant que Responsable pastoral et des bénévoles de l’aumônerie de mon centre à Paris, j’ai la joie d’accueillir régulièrement des jeunes et des adultes. Cet accueil se manifeste au quotidien par des rencontres au cours desquelles les uns et les autres apportent leurs questions par rapport aux événements et situations qu’ils vivent, et aussi concernant l’Eglise, la Foi chrétienne, l’existence de Dieu. 

Il y a deux ans un jeune est venu me voir. Lors d’une rencontre d’aumônerie, il avait entendu parler de Jésus et du baptême, et de ce que cela apportait à notre vie. Il s’inscrivait pour la première fois dans une activité de l’aumônerie. Le lendemain de cette rencontre, il est venu me voir et a demandé à me parler pour mieux comprendre le baptême des chrétiens. Il voulait savoir qui était Jésus, pourquoi il était important pour les chrétiens, le chemin pour devenir chrétien et ce que cela changeait dans une vie. 

A la suite de notre entretien, il a exprimé son désir d’être baptisé. Rentré chez lui, il en a parlé à ses parents. Surpris, étonnées, émerveillés, les parents m’ont fait part de leur émotion car ils se disaient athées et n’avaient jamais évoqué la religion. Ils ont été frappés que leur enfant fasse de lui-même cette demande. Ils sont venus me rencontrer et ont accepté de cheminer avec leur fils, c’était important et pour lui et pour eux. Ils ont participé à toutes les rencontres préparatoires au baptême.
A travers cette hospitalité, ils ont découvert l’Eglise, la beauté de la Foi chrétienne. Le jour du baptême, ils étaient tout émus et heureux de cet événement dans la vie de leur enfant. J’ai été impressionné de la façon dont les parents ont été rejoints dans leur athéisme par la démarche de leur fils.

Cette expérience m’a permis d’être beaucoup plus audacieux dans ces rencontres. 

L’hospitalité m’invite à être à l’écoute de chaque jeune, chaque adulte, à prendre du temps pour chaque personne.

vendredi 15 janvier 2016

Répandre l'hospitalité à ses proches

MARIA ZENAIDA
QUINTERO CASTILLO
Colombie
Mon témoignage de l’hospitalité vécue sous le signe du charisme de saint Jean de Dieu dure depuis 23 ans. Le long de ce parcours j’ai appris que l’hospitalité est à la fois une valeur et un style de vie dans n’importe quelle circonstance. 

Ces 23 années commencent par mon arrivée à la clinique Notre-Dame de la Paix comme secrétaire à la direction générale. Ce fut là le début d’une longue expérience dans différents secteurs de cette institution, allant des services de consultation externe à la trésorerie, en passant par la comptabilité.

J’ai eu la chance de faire un travail qui me donne beaucoup de satisfactions dans la mesure où je peux contribuer à rendre un service aux malades. En retour, je reçois l’accueil chaleureux au sein de la Famille hospitalière et la possibilité de vivre une expérience de communauté grâce aux frères, aux patients et à mes collègues.

Cette expérience m’a fait grandir et m’a permis de transmettre l’hospitalité de saint Jean de Dieu à ma famille et à mes amis. Mon appartenance à cette famille, ma deuxième famille, fait que tous ceux qui vivent autour de moi voient apparaître l’hospitalité dans tous mes gestes, ce sont je suis très fière.   

jeudi 14 janvier 2016

Dieu nous fait grandir sur un plan humain et spirituel

Frère IRENEU GOUVEIA
Portugal
Décrire ma vocation en quelques lignes est assez difficile, cela a été un cheminement assez tumultueux et tourmenté que l’on ne peut comprendre qu’à la lumière de l’Evangile. J’ai toujours été éduqué dans une vraie famille chrétienne. Des fondements solides et cohérents étaient un impératif pour une famille de onze personnes. Je suis né à Madère, île très touristique, et j’ai appris dès mon plus jeune âge à accueillir chez nous les touristes qui y faisaient des randonnées à pied. La joie de mes parents et de mes frères et sœurs plus jeunes lors de ces visites, a profondément marqué mon enfance.

Dès que j’en ai eu l’âge, je suis devenu enfant de chœur et suis devenu plus tard le responsable des enfants de chœur de ma paroisse. Après ma confirmation, j’ai formé un groupe de jeunes et à l’âge de 16 ans je suis entré en contact avec les Frères de saint Jean de Dieu au cours d’un camp d’été. Leur exemple de service et d’hospitalité m’a profondément inspiré. La voie que je devais suivre était claire pour moi, ce qui n’était pas le cas pour mes parents ni pour mes frères. En effet, j’étais un jeune tourmenté, complexé et inquiet.
 
À l’âge de 18 ans, après avoir fait un discernement pour lequel j’ai été aidé par le curé de la paroisse et certains Frères de saint Jean de Dieu, je suis parti pour Lisbonne. Après deux années de pré-postulat à Fatima et mon service militaire, j’ai fait mon noviciat en Espagne ; j’ai prononcé mes premiers vœux à Lisbonne en 1997. 

Vivre l’hospitalité en suivant l’exemple de Jésus et de saint Jean de Dieu est très exigeant. Notre engagement doit se renouveler chaque jour et, il faut pour cela, faire confiance à Dieu pour qu’il nous aide à grandir tant sur le plan humain que spirituel. 

Je me sens heureux du cheminement parcouru. Je sais qu’il me reste un long chemin à faire pour disséminer toujours davantage le virus de l’hospitalité.

mercredi 13 janvier 2016

l'hospitalité se construit jour après jour

ISABEL TORTAJADA
Espagne
Connaître l’Ordre de saint Jean de Dieu a signifié pour moi pouvoir vivre au quotidien et plus intensément l’hospitalité. Cette valeur a toujours revêtu une très grande importance pour moi. Mes parents me l’ont transmise dès mon enfance et me l’ont fait vivre dans notre foyer dont la porte était ouverte pour accueillir les autres. 

Au fil du temps, j’ai pris un engagement de solidarité avec moi-même et avec la société, à savoir l’accueil inconditionnel d’enfants qui ont perdu leur famille ou qui me sont confiés pendant un certain temps. J’ai ensuite eu la possibilité de travailler avec les frères de saint Jean de Dieu et de découvrir ainsi la valeur de l’hospitalité vécue et expérimentée en parole et en acte.

L’hospitalité se construit jour après jour. Elle me pousse à aller au-delà de moi-même, à m’intéresser aux autres, à leur réalité. Elle me permet de vivre avec cohérence et de faire en sorte que mes actes reflètent mes pensées. 

Pour moi il s’agit de vivre chaque jour avec audace et intensité. J’ai rencontré dans l’Ordre de saint Jean de Dieu une grande valeur : l’hospitalité, qui est également sa mission. Cela m’a aidée à progresser vers un horizon plus large, à établir un équilibre entre les différentes facettes de ma vie et à étayer la force intérieure nécessaire pour m’engager au service d’autrui.  

mardi 12 janvier 2016

Ne jamais cesser de faire le bien

Frère PETER
NGUYEN MINH THANG
Vietnam
Je m’appelle Peter. Depuis 1975, l’Ordre Hospitalier des Frères de Saint Jean de Dieu a une communauté à Gia Kiem (à environ 40 km de la maison-mère de Tan Bien). À Gia Kiem, l’Ordre gère un dispensaire rural qui accueille chaque jour de nombreux patients. Bien qu’habitant cette région, j’ignorais sa présence jusqu’au moment où un de mes amis m’a fait connaître un des frères de l’Ordre. Les frères m’ont ensuite accueilli pour me permettre de me familiariser avec leur style de vie et leur apostolat. Je les accompagnais lorsqu’ils allaient récolter des plantes médicinales. Dans le soin des malades, les frères utilisent les techniques de la médecine traditionnelle comme l’acupuncture, des massages et des herbes médicinales. 

Depuis que je suis entré dans l’Ordre, j’ai également appris à utiliser ces techniques et à servir les malades conformément à l’esprit de saint Jean de Dieu. Il a dit de nombreuses belles choses à ses disciples mais la phrase de mon fondateur que je préfère est la suivante : “ Si nous considérions combien est grande la miséricorde de Dieu, jamais nous ne cesserions de faire le bien quand nous le pouvons ; car donnant aux pauvres pour son amour ce que lui-même nous a donné, c’est le centuple qu’il nous promet en la bienheureuse éternité. Ô heureux bénéfice, ô heureux intérêts ! ”

dimanche 10 janvier 2016

"Il est toujours temps pour nous de devenir les mains des caresses de Dieu"

GERARDO DIAZ QUIROS
Espagne
En tant que professeur au Centre universitaire des sciences de la santé Saint Raphaël-Nebrija, je constate au quotidien que l’on peut vivre et exprimer l’hospitalité de différentes manières. 

Contribuer à la formation d’une personne implique une très grande responsabilité. Il s’agit de transmettre des connaissances, mais surtout de stimuler, de raviver la flamme, de dissiper les doutes, de fournir des réponses même si celles-ci ne sont pas exhaustives. L’université doit redevenir un lieu de recherche de la vérité, capable d’accompagner les jeunes et de les aider à s’épanouir. 

La possibilité de former le personnel sanitaire à la lumière de certaines valeurs – en lui insufflant la passion pour l’excellence, sans oublier la dimension transcendantale de l’homme, en l’invitant à aimer sans borne – est une manière de partager et de développer le charisme, même si à première vue cela n’a pas grande chose à voir avec la priorité de l’Ordre, à savoir l’assistance aux plus démunis. Chaque personne qui a obtenu sa licence dans un établissement de l’Ordre hospitalier est, et doit être, une graine d’hospitalité semée avec générosité dans un sol fertile.

Comme toujours, et aujourd’hui plus que jamais, les temps sont propices à l’hospitalité. L’’hospitalité, telle la beauté pour saint Augustin, est à la fois ancienne et nouvelle, parce qu’elle jouit de « son présent sans temps », comme l’écrivait le poète espagnol Luis Cernuda. Parce qu’il est toujours temps pour nous de devenir les mains des caresses de Dieu. Et les jeunes, les étudiants et les professionnels doivent pouvoir vivre cette belle expérience.

samedi 9 janvier 2016

Vivre la compassion dans la proximité avec ceux qui souffrent

Frère CESAR AUGUSTO
ARROYO GUTIERREZ
Colombie
La vocation religieuse est un mystère d’amour entre Dieu qui appelle et la personne qui lui répond : « Ce n’est pas vous qui m’avez choisi ; mais c’est moi qui vous ai choisis et vous ai établis pour que vous alliez et portiez du fruit » (Jn, 15-16). 

Je rends grâce à Dieu de tout ce que j’ai vécu au sein de l’Ordre hospitalier, car c’est Lui qui agit en moi et dans les collaborateurs qui participent à notre mission. 

Ces dernières années, j’ai exercé ma pastorale auprès de malades en fin de vie et auprès de personnes atteintes de troubles émotionnels et de handicap mental. L’accompagnement de ces personnes, avant d’être une technique ou une vertu, est un art et un nouveau paradigme des relations humaines. Je suis convaincu que l’amour est l’éthique intrinsèque de cette activité sacrée.   
La mission des frères et des collaborateurs doit être une manifestation de l’amour de Dieu et pérenniser la présence vivante de Jean de Dieu dans sa manière de traiter les malades. Deux caractéristiques se retrouvent dans toutes les œuvres qui portent son nom. 

La compassion, c’est-à-dire la capacité de se mettre à la place de l’autre pour en partager les sentiments, grâce à laquelle le patient ne se sent pas seul avec sa souffrance.

La proximité, c’est-à-dire rendre au malade la certitude qu’il appartient à l’humanité. La maladie est souvent un signal que lance le patient pour signifier son besoin de communiquer, de parler et d’être écouté. Il cherche un sens à sa maladie. D’où l’importance de gestes symboliques chargés d’affection. 

Il ne suffit pas de restaurer la santé, encore faut-il rendre au patient la confiance dans la vie, dans ses énergies intérieures, physiques, psychiques et spirituelles, car celles-ci agissent comme de vrais médicaments.

Les soins dispensés aux malades sont davantage un art qu’une technique. Ils exigent de la part des opérateurs une vie cohérente, une spiritualité solide et un regard qui aille au-delà de la vie et de la mort. Ce n’est pas la mort physique qui est tragique, mais la mort des valeurs qui doivent alimenter notre service aux malades.

vendredi 8 janvier 2016

Le bonheur d'une belle vocation

Soeur MARIA JOSÉ
MARCOS CORDERO
Espagne
« J’ENTENDS TES PAS A COTE DE MOI,
JE TE SENS PROCHE DE MOI, CHEZ TOI JE TROUVE LA FORCE POUR CHEMINER.
DONNE-MOI TA MAIN, SINON JE ME PERDRAI,
QUE JE PUISSE COMME TOI, SEIGNEUR JESUS, PASSER EN FAISANT LE BIEN »  (A.F.L)

Ainsi chante le refrain d’une chanson samaritaine et ces paroles correspondent parfaitement aux sentiments que j’éprouve quand je veux donner un titre à l’histoire de ma vocation.

Ecoute attentive, regard limpide, sourire sincère, mains accueillantes, tout mon être est prêt à offrir aux autres l’amour que Jésus, le Bon Samaritain, me donne chaque jour. Je reçois cet amour pour le rendre comme une offrande féconde. Et à mesure que je vis, j’en prends davantage conscience et je savoure chaque instant de ma vie.

Je suis convaincue que Dieu continue d’appeler et qu’il y a des jeunes généreux qui pensent que notre vie et notre mission hospitalière valent la peine.

Ces jeunes ne peuvent répondre à cette invitation à suivre Jésus et à vivre la radicalité de son évangile que s’ils inscrivent dans leur projet de vie Celui qui les aime par-dessus tout et qui donne un sens à leur vie.

Jésus renouvelle en moi l’hospitalité et ouvre la voie à la joie missionnaire : puissent tous les hommes connaître Jésus, puissent les jeunes le connaître et le suivre.

Avec saint Benoît Menni, prophète vivant, je veux crier : « Quel bonheur pour nous d’avoir reçu une vocation si belle ! »(Lettre n° 7).

jeudi 7 janvier 2016

Construire un monde plus juste et humain

ELENA DURÓN DE LARIOS
Honduras
Le Seigneur m’a appelée à être bénévole de saint Jean de Dieu en 2000, à l’arrivée des Frères dans notre ville de San Pedro Sula. Dès lors, avec d’autres collaboratrices bénévoles, nous avons accompli les démarches nécessaires pour acquérir le terrain sur lequel ont été ensuite érigés la maison pour la communauté, puis les bâtiments de notre centre communautaire. 

Le charisme de saint Jean de Dieu nous a été transmis progressivement, si bien que nous aimons chaque jour davantage notre travail, notre contact avec les patients, notre collaboration avec les Frères. Avec eux, nous mettons tout en œuvre pour assurer l’humanisation des soins de santé que nous leur administrons.

Ma vocation de service m’a amenée à rejoindre le groupe des Amies de saint Jean de Dieu. Ce groupe s’efforce, par le biais de différentes initiatives, de collecter des fonds et des aides pour permettre aux Frères de prendre en charge un plus grand nombre de patients. Parfois, je suis très fatiguée, mais ma fatigue disparaît dès que je vois que les patients sont traités avec sollicitude et tendresse, dès que je vois leur regard reconnaissant et amical. Nos patients ont souvent du mal à croire que l’œuvre Saint Jean de Dieu est de nature charitable, vu que les traitements qu’ils y reçoivent sont d’excellente qualité et que leurs conditions de vie s’améliorent. Je rends grâce à Dieu de m’avoir appelée à pratiquer le charisme de l’hospitalité en collaborant avec les frères pour construire un monde plus juste et plus humain.

mercredi 6 janvier 2016

"Ta parole est la lumière de mes pas"

Frère JOSEPH VU HUU THIEN
Vietnam
Un jour, j’ai pris la Bible et j’ai lu les mots du Psaume 119. : " Ta parole est la lumière de mes pas, la lampe de ma route". À l’époque, j’étais hospitalisé et je souffrais beaucoup. J’avais été à deux doigts de la mort. Lorsqu’on m’a transporté à l’hôpital j’étais inconscient, et il m’a fallu un peu de temps après avoir repris conscience pour me rendre compte que j’étais dans un hôpital. Pendant mon hospitalisation, je m’entretenais souvent avec un autre patient, un homme de 80 ans qui m’a dit que lorsque je serai rétabli, je devais devenir Frère. Je lui ai alors rétorqué que je n’avais pas de diplôme et que je ne voyais pas comment cela pourrait se faire. Un de mes cousins était membre de l’équipe soignante et m’a présenté aux Frères de Saint Jean de Dieu. Au fil des jours, j’ai commencé à comprendre que les événements de ma vie m’avaient conduit là où était le dessein de Dieu pour moi. Le Seigneur m’offrait une vocation dans l’hospitalité. Si je répondais à son appel et devenais un frère, je pouvais aimer et servir les pauvres, les malades et les nécessiteux. Alors, je me suis dit que les mots du psalmiste " Ta parole est la lumière de mes pas, la lampe de ma route" étaient bien vrais. 
Jésus ne nous dit-il pas : “Tout ce que vous faites au moindre de mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait.”

mardi 5 janvier 2016

Une grande famille où chacun est util

MARIA DO CARMO
DE AZEVEDO
Brésil
Grâce à Frère Diamantino, j'ai découvert saint Jean de Dieu en 2000, alors que j'enseignais à l'école de soins infirmiers. C'est en 2005 qu'il a commencé à me fasciner, grâce à Frère Augusto, qui circule dans les diverses œuvres du Brésil pour promouvoir auprès des collaborateurs la spiritualité et le charisme de l'Ordre. 

J'ai fait des recherches sur Internet pour mieux connaître la vie du Saint. J'ai visité les lieux où il avait vécu. À Grenade, j'ai été émue en voyant sa besace de mendiant dans laquelle il recueillait les aumônes et j'ai entendu à nouveau l'écho de sa voix : "Faites le bien, frères, faites-vous du bien pour l'amour de Dieu". Un homme simple qui a réussi à réaliser une véritable révolution d’amour en montrant que la bienfaisance, l'aide aux plus démunis sont possibles même sans ressources économiques. Il touchait la sensibilité des gens. Tous étaient conquis par son charisme. Il provoquait des changements. Il est là, il le sera toujours.

Cela m’a-t-il changée ? Énormément ! Aujourd'hui, j'essaie de "bien faire le bien", en me mettant à la place des autres et en sentant que je peux et dois faire la différence, en aimant. J'essaie avec humilité de me rappeler que je suis ici pour être vraiment utile.

Je coordonne le service chargé de la pastorale, de l'humanisation et du bénévolat à l'hôpital saint Jean de Dieu de Divinópolis et je m'efforce de mettre en pratique tout ce que l’Ordre enseigne en matière d'humanisation, grâce à la participation de 200 bénévoles.

Ce qui m'enthousiasme est le fait d'être une collaboratrice de cet homme qui savait aimer en plénitude. Je suis profondément reconnaissante d'appartenir à cette grande Famille hospitalière dans laquelle je me réalise pleinement.

lundi 4 janvier 2016

Annoncer à Tous les hommes que Dieu est "compassion"

Frère JESUS A. LABARTA
Afrique
Dans un moment déterminant de ma vie, j’ai fait l’expérience de la présence du Seigneur, manifesté en  «compassion». Mon chemin à parcourir fut une source de guérison. Expérience et conscience qui se font présentes comme mémorial au long de ma vie et qui m’incitent à l’annoncer et à le partager aux autres, spécialement à ceux qui souffrent. Je me suis senti appelé à consacrer ma vie au service de cette mission.

Je suis entré chez les Frères de Saint Jean de Dieu, parce que je me suis identifié avec leur charisme et sa mission. C’était la réponse à ma recherche. Je me suis senti chez moi au fond de moi ; je L’ai rencontré. Non seulement le parcours de formation dans l’institution m’a permis de comprendre le sens de la consécration, la richesse de la vie en en commun, la passion de la mission partagée mais aussi la purification de l’idéal dans la réalité.

Depuis toujours, j’ai voulu élargir mes horizons. J’ai voulu aller annoncer le « Christ compatissant et miséricordieux » sur d’autres terres. Le Seigneur m’en offrit l’occasion avec le renoncement d’un frère qui devait partir en Afrique. C’était en 1985, quand je suis arrivé au Sénégal. La tête pleine d’illusions, des grandes idées et la générosité de la jeunesse. J’ai voulu m’impliquer directement dans la mission de nos œuvres, le Seigneur en décida autrement. Ma mission serait de collaborer dans la Formation des Frères : les former pour qu’ils arrivent à incarner le charisme en assumant les responsabilités de nos centres dans un futur proche.

Les diverses responsabilités assumées pendant ces années m’ont aidé à répondre à cette tâche. J’ai vécu des expériences inoubliables, extraordinaires et exceptionnelles. Le Seigneur a fait vraiment des merveilles. Maintenant ensemble, je vois grandir l’arbre et je vois l’heure d’en goûter ses fruits. Ils sont pris la relève, la mission continue.

Je suis heureux de ma vocation et du chemin parcouru. Je crois que c’est dans l’obéissance que nos vies trouvent un sens et se réalisent. Il est vrai que si, au commencement, j’avais pris conscience du chemin à parcourir, ma réponse aurait été peut-être différente. Mais Lui, en bon pédagogue, nous forme avec patience, tout en respectant notre liberté. Sa « compassion» chaque jour nous renouvelle.
Aujourd’hui comme hier, la lampe qui a illuminé mon cheminement, c’est cette expérience vécue de la  « compassion du Seigneur ». Je me sens appelé à devenir moi-même « compassion » et l’annoncer à tous les hommes, spécialement à ceux qui souffrent.

dimanche 3 janvier 2016

Servir les malades avec dévouement

Frère THOMAS PHAM
Autriche
L'hospitalité, ma vocation!

L'hospitalité signifie être ouvert à tous les hommes, pas seulement aux amis et connaissances, mais aussi aux étrangers!“ Saint Jean de Dieu et le curé de ma paroisse natale m'ont donné l'exemple et incité à le suivre. Quand j'étais jeune, j'ai vécu un temps chez le curé de mon village. C'est lui qui m'a appris cette forme d'hospitalité. Aujourd'hui encore, il est toujours disponible pour ceux qui ont besoin de parler ou d'être écoutés. C'est mon modèle, et j'espère devenir comme lui. Mais Dieu avait un autre plan pour moi; il m'a envoyé comme étranger et hôte dans un autre pays pour y vivre la véritable hospitalité. 

Je vis maintenant en Autriche, un pays où on ressent aussi l'hospitalité. Je rends grâce à Dieu de m'avoir appelé dans l'Ordre des frères de saint Jean de Dieu, où je peux vivre l'hospitalité en tant que quatrième vœu. Dans la communauté où je vis aujourd'hui, je rencontre chaque jour des gens qui viennent dans notre hôpital ou dans les services de soins ambulatoires : ils y sont accueillis et traités avec dévouement, respect et amour. L'hospitalité signifie également me sentir chez moi partout. Je souhaite profondément que nous comprenions la parole "hospitalité" et que nous la vivions conformément au commandement que Dieu nous a laissé dans l'Évangile de Jean: "Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés."

samedi 2 janvier 2016

Nous sommes tous appelés à prendre de soin de ceux qui souffrent

LUZ MARINA ORDONEZ LOPEZ
Colombie
L’organisation du bénévolat des Amis de saint Raphaël est née en 2010 à la suite d’un appel du service de pastorale de la santé des Frères Hospitaliers. Dès le mois de mars, 71 personnes commencent leur parcours de formation. J’avais toujours rêvé d’aider mon prochain et d’offrir mon temps et ma collaboration. En 2012, pendant que je participais à l’eucharistie à l’hôpital saint Raphaël, j’ai lu un appel pour s’inscrire au service de bénévolat.    

Mission du bénévolat : inspirés par le charisme de l’hospitalité selon le style de saint Jean de Dieu, LES AMIS DE SAINT RAPHAËL, soutiennent le service de pastorale de l’hôpital saint Raphaël de Pasto dans le cadre de la thérapie des malades chroniques et en long séjour, moyennant des actions d’évangélisation et d’accompagnement. Nous accueillons avec amour nos frères malades et reconnaissons leur dignité d’enfants de Dieu.  

Les Amis de saint Raphaël veulent vivre la spiritualité de l’Ordre Hospitalier de Saint Jean de Dieu afin de renforcer le parcours thérapeutique des malades chroniques, dans le respect des normes, des dispositions et des règlements de l’hôpital et en harmonie avec les principes de la pastorale de l’Ordre.   

Nos valeurs phares sont les suivants : hospitalité, humanisation, bénévolat, gratuité, solidarité, complémentarité, intégration, esprit d’association. Les valeurs du bénévolat sont le respect, la spiritualité, l’hospitalité, la responsabilité et la qualité.

Dès octobre 2012, je me suis consacrée au Seigneur et aux malades

vendredi 1 janvier 2016

En suivant le charisme de saint Jean de Dieu nous pouvons faire de grandes choses

ALICJA HOMEL
Pologne
Je suis liée aux Frères de saint Jean de Dieu depuis 1995. J’ai travaillé pendant cinq ans au centre d’aide sociale de Konary, puis au service de thérapie intensive aux urgences, et enfin au bureau de statistiques de l’hôpital des Frères à Cracovie. 

L’équipe de pastorale a vu le jour en 2011 et c’est ainsi que j’ai pu suivre des cours organisés par le service de pastorale des Frères. Ce fut là une période de réflexion et de connaissance approfondie de la personne de saint Jean de Dieu, ce qui peut paraître bizarre, puisque je travaillais depuis quinze ans déjà dans les œuvres de l’Ordre. Cependant, ce n’est que pendant cette période de formation que j’ai commencé vraiment à admirer saint Jean de Dieu. A la fin des cours, quelques étudiants se sont rendus à Grenade. En parcourant son chemin, en suivant ses pas dans les rues de Grenade, j’ai rencontré saint Jean de Dieu. Depuis 2013, grâce à mon travail à temps partiel comme coordinatrice de l’équipe de pastorale, je suis en mesure d’aider collaborateurs et patients à découvrir Dieu par l’intermédiaire de saint Jean de Dieu.

Notre équipe a la possibilité de développer plusieurs projets de pastorale. Je constate avec beaucoup de joie et de satisfaction qu’avec nos collaborateurs, inspirés par le charisme de saint Jean de Dieu, nous sommes en mesure de faire de très bonnes choses. Et de surmonter tous les obstacles qui se dressent sur notre chemin. Le matin, lorsque j’entre à l’hôpital, je vois la statue de saint Jean de Dieu à droite et celle de notre patron, saint Jean Grande à gauche et je suis certaine ainsi qu’avec de tels intercesseurs tout se fera conformément à la volonté de Dieu.