jeudi 31 décembre 2015

Etre attentif aux besoins pour mieux servir

LEONARDO VERGA
Amérique du sud méridionale
En ma qualité de responsable des ressources humaines, ma mission consiste à assurer une bonne administration du personnel de l’œuvre.

Tout acquiert un sens quand ce que nous faisons est le fruit de nos efforts et de notre engagement. Les fonctions que je remplis au quotidien me permettent de mettre en pratique ma vocation personelle. Je travaille de concert avec les responsables de chaque service afin d’identifier leurs besoins respectifs et de promouvoir ainsi l’engagement et l’avancement des collaborateurs par le biais de la formation. Ces derniers sont ainsi incités à améliorer le bien-être des personnes accueillies selon leurs besoins et en leur offrant un service de qualité. 

Mon travail fait partie intégrante de mon projet de vie et, de ce fait, il me permet de m’épanouir et de mettre mes compétences, mon engagement, mes valeurs éthiques, bref, ma vocation, au service des collaborateurs, des patients et de l’Institution.

mercredi 30 décembre 2015

L'Hospitalité dans la mission et l'entraide

Frère RICHARD TAUMANA
Papouasie Nouvelle Guinée
Je suis entré en contact avec l’Ordre lorsque j’étais encore à l’école. Les frères qui habitaient près du lycée de Walamu soutenaient activement la communauté catholique. Ils avaient un dispensaire, enseignaient le catéchisme et organisaient des liturgies communautaires. 

Ils distribuaient la communion et étaient actifs dans la pastorale paroissiale. Après l’école, je rentrais chez moi et y menais la vie simple du village. J’ai assisté un jour à l’ordination d’un Franciscain et cela a suscité en moi le désir de devenir un religieux frère. Je me suis senti fort attiré par le style de vie fraternelle qui existait dans l’Ordre Hospitalier des Frères de Saint Jean de Dieu. 

Je suis donc entré dans l’Ordre et j’ai fait ma première profession en 2007. J’ai suivi des études d’infirmier et obtenu le diplôme d’agent de santé communautaire. Je suis ensuite retourné à Walamu, là même où j’avais été à l’école, pour travailler au dispensaire des frères. Le dimanche, j’étais chargé du service liturgique, de la distribution de la communion aux patients catholiques. Je devais également accompagner les malades lorsqu’ils devaient se rendre à un centre de santé plus complet et mieux outillé que notre dispensaire. Cela signifiait une marche de 3 à 4 heures. Certains des enfants qui venaient au dispensaire souffraient de terribles infections de la peau pour lesquelles il n’existe aucun médicament en Papouasie Nouvelle Guinée. Lorsque les frères et les collaborateurs d’Australie et de Nouvelle Zélande l’ont su, ils ont acheté les médicaments nécessaires et nous les ont fait parvenir. Cela a souligné pour moi l’internationalité de la vocation du Frère Hospitalier. En effet, nous sommes reliés à un réseau international de personnes consacrées ou non, qui se dévouent au service des pauvres, des malades et des nécessiteux.

mardi 29 décembre 2015

Donner sens à sa vie dans le service aux autres

Soeur IDA MARÍA
ESPINEL GARCÍA
Espagne
Je m’appelle Ida Maria et suis une religieuse de la Congrégation des Servantes du Très Saint Sacrement et de la Charité. Je me sens parfaitement identifiée avec le charisme de l’hospitalité des Frères de Saint Jean de Dieu et je suis sur la même longeur d’onde, car nous partageons le même idéal et que nous nous sentons proches de celui qui souffre et croise notre route. 

Chaque fois que j’entre dans la chambre d’un malade, je me répète intérieurement que je dois me souvenir que cet espace est terre sacrée où le Seigneur est présent. La première chose que je fais est de lui sourire et de le saluer très affectueusement. Je le regarde et l’appelle par son nom avec beaucoup de respect. Je me rends compte que ce langage tout simple de l’amour fait que la peur, l’angoisse et l’impuissance qui le tenaillent peuvent disparaître pendant quelques instants. Je suis de plus en plus convaincue que se sentir accueilli et/ou écouté est le meilleur traitement. Lorsque je m’approche de mon frère qui souffre, je ne suis plus la même. Mon cœur
s’élargit et se transforme. C’est à ces moments que je me rends compte que ma vie trouve son sens dans le service que je rends aux malheureux, en particulier les plus fragiles et démunis en leur offrant de petites attentions.

Je suis heureuse de pouvoir communiquer aux malades un peu des caresses de Dieu. Je suis privilégiée car j’ai reçu le don de la foi et que je me suis sentie appelée à faire partie de cette famille religieuse et de pouvoir faire du bien à tous ceux qui croisent ma route.

lundi 28 décembre 2015

A l'exemple des frères

JOSEF DIEZ
Autriche
L'hospitalité est un comportement transmis par toutes les cultures et religions depuis des siècles. Elle est en fait considérée comme un engagement, voire un droit, et donc un bien précieux à protéger.
L'hospitalité des frères de saint Jean de Dieu va encore plus loin. Elle est clairement définie et précisément décrite. 

Bien sûr, les mots ne suffisent pas : l'hospitalité doit être vécue pour être tangible. Toutes les personnes accueillies dans les centres des frères de saint Jean de Dieu peuvent en témoigner.

La transmission de l'hospitalité est essentiellement assurée par l'exemple des frères et des collaborateurs de longue date. Il faut cependant être vigilant : plus on met en avant l'hospitalité, plus elle risque de se transformer en coquille vide, de devenir une simple théorie et de faire passer au second plan l'hospitalité vécue.

Malgré la laïcité croissante et que beaucoup de gens prennent leurs distances vis-à-vis à l'Église, l'objectif de tous, - Frères, collaborateurs et proches de l'Ordre - devrait être de faire en sorte que, tout en tenant compte des nécessités économiques,  l'hospitalité aille de soi sans qu'il soit nécessaire d'en parler.

Entrée dans la famille hospitalière c'est chercher à devenir chaque jour meilleur

ELSA LEONOR JURADO ROBAYO
Colombie
Je m’appelle Elsa Leonor Jurado Robayo, de Bogotá, et collabore avec les Frères de saint Jean de Dieu depuis 18 ans déjà à la clinique Notre-Dame de la Paix à Bogota où j’ai été embauchée comme aide-soignante. Petit à petit, j’ai découvert et assimilé l’esprit et les valeurs de saint Jean de Dieu. Les Frères m’ont indiqué la voie à suivre car ils sont de bons témoins du charisme de l’Ordre qu’ils vivent avec fidélité. Leur vocation d’hospitalité et leur dévouement au service des malades et des démunis m’a stimulée pour faire de même. M’occuper pendant dix ans des frères âgés et malades dans la maison de repos de Fusagasugá, a constitué une très belle page de ma vie d’hospitalière. Je remercie l’Ordre de me donner l’occasion de présenter ce témoignage. Ce témoignage veut souligner l’importance du service dans la vocation à l’hospitalité que frères et collaborateurs partagent. Nous nous sentons partie prenante de la mission. Je me sens personnellement à ma place dans cette mission hospitalière et je prie le Seigneur d’envoyer de nombreuses vocations pour pérenniser l’hospitalité selon le style de saint Jean de Dieu.

Je me sens épanouie dans mon travail qui m’offre de nombreuses possibilités de grandir sur le plan humain et spirituel. Je rends grâce à Dieu de m’avoir fait connaître l’Ordre et d’avoir pu entrer dans la Famille hospitalière de saint Jean de Dieu car, “en unissant nos efforts et expertises, notre service devient chaque jour meilleur”.

dimanche 27 décembre 2015

l'Hospitalité par de simples petits gestes quotidiens

JOSÉ LUIS ARGUDO LARA
Espagne
Le rapport entre l’homme et le monde qui l’entoure est déterminé par les valeurs qu’il acquiert tout au long de sa vie. 

Certaines valeurs sont inhérentes au contexte culturel, d’autres résultent des expériences personnelles. Certaines valeurs sont conformes à la personnalité de l’individu, beaucoup d’autres sont le reflet de l’éducation reçue et de l’exemple donné par les personnes les plus proches et les plus aimées.

Au fil du temps, j’ai pris conscience que le comportement de mes parents, leur manière de prendre soin de leurs propres parents, de ma sœur, de moi, de leurs amis, des personnes connues ou inconnues, n’était rien d’autre que la mise en pratique de l’hospitalité comme philosophie de vie. 
J’ai inconsciemment et progressivement assimilé cette manière d’être et d’agir jusqu’à devenir ce que je suis aujourd’hui. Je leur suis reconnaissant de m’avoir légué ce don précieux. Mais celui-ci requiert une très grande responsabilité, ainsi que la volonté de suivre leur exemple pour arriver à transmettre cette même valeur à mes enfants et à mes proches.

L’hospitalité se trouve dans les petits gestes quotidiens, dans un bonjour, un sourire, une caresse, l’empathie envers ceux qui souffrent. Ceci est vrai sur le plan personnel et professionnel, en particulier pour nous qui avons la chance de pouvoir aider les personnes les plus démunies et vulnérables. L’hospitalité humanise l’humain et confère toute sa dignité à la personne. Elle est contagieuse, elle nous amène à jouir de ce que la vie nous offre de  meilleur.

samedi 26 décembre 2015

Agir aussi avec le coeur

ALFRED STEININGER
Autriche
J'enseigne les soins infirmiers à l'Académie des professions de santé des frères de saint Jean de Dieu, à Vienne. Dans le cadre de la formation pratique, je suis aussi chargé de l'accompagnement des stages des élèves dans les différents services de l'hôpital. Ceux-ci donnent souvent lieu à des rencontres très émouvantes avec les patients et leurs proches.

Je pense par exemple à un patient, alité en permanence, qui souffrait d'une insuffisance cardiaque grave. En accord avec ses proches et le comité d'éthique, il avait été décidé d'interrompre le traitement - notamment à cause du grand âge du patient. Un matin, alors que deux élèves de première année effectuaient sa toilette, le patient exprima le souhait de pouvoir sortir une dernière fois dans le jardin. Les deux étudiants réagirent spontanément et, en accord avec le médecin et l'infirmière-chef, organisèrent une brève excursion en fauteuil roulant dans le jardin de l'hôpital. Le moment fut choisi pour que la fille du patient puisse les accompagner. Lorsque le petit groupe arriva dans le jardin baigné de soleil, personne ne prononça un seul mot. Calme et silence régnèrent pendant cinq minutes. Les visages du patient et de sa fille étaient baignés de larmes. Après le retour dans le service, ils nous remercièrent chaleureusement.

Lors de la réunion d'évaluation qui suivit, les étudiants soulignèrent que les compétences professionnelles ne suffisent pas, que l'attention pour les autres, le cœur et la spontanéité sont tout aussi essentiels. Ils indiquèrent que ces considérations les avaient amenés à choisir l'Académie des frères de saint Jean de Dieu pour leurs études en soins infirmiers.

En 2010, Fr. Ladislav a reçu le prix „Celestyn Opitz“ pour son long engagement auprès des nécessiteux. En 2013, il a reçu le prix pour la reconstruction du premier hôpital religieux à Vizovice.

vendredi 25 décembre 2015

Offrir une réponse chrétienne à la souffrance

Frère JOSEPH NGUYEN VAN GIOI
Vietnam
Je m’appelle Vincent. J’ai entrepris les études de médecine avec l’intention de fonder un foyer et d’aider les pauvres et les malades. Ce projet me tenait à cœur jusqu’au moment où j’ai rencontré un Franciscain qui m’a fait connaitre les Frères de Saint Jean de Dieu. La spiritualité de l’Ordre a exercé une énorme influence sur ma vie au point de donner tout mon être à Dieu. Je voulais pratiquer le charisme de l’hospitalité pour manifester la présence de Jésus dans la vie des pauvres et des démunis dont je croisais la route. Bien que je sois entré dans l’Ordre depuis peu de temps, je peux affirmer que je perçois fortement la souffrance physique et le désarroi mental de nos patients. Je me sens responsable de leur offrir une réponse chrétienne d’espérance au milieu de leurs souffrances et de leur douleur. Pour le faire, je suis l’exemple de Jésus qui n’est pas seulement venu sur cette terre pour faire le bien et guérir les maladies mais qui a offert sa vie pour nous en mourant sur la croix. Lorsque je m’occupe des frères âgés je me souviens de ce que j’ai étudié dans les documents de l’Ordre et ce que m’a révélé la biographie de notre fondateur. Saint Jean de Dieu ne s’épargnait aucune souffrance si, à ce prix, il pouvait venir en aide à son prochain. L’exemple de ceux qui m’ont précédé dans cette Institution sont une source d’inspiration et alimentent ma vocation dans l’hospitalité. J’espère qu’avec l’aide de Dieu et de la Vierge Marie, je continuerai à être heureux en persévérant dans mon service auprès des laissés-pour-compte de notre monde.

jeudi 24 décembre 2015

Etre le reflet de la tendresse de Dieu

Sœur FERNANDA MARIA
DA SILVA ESTEVES
Portugal
La vocation est une histoire d'amour que l'on écrit par sa propre vie. Une histoire d'amour ...
Jésus Christ - «JC» comme je l'appelle - a toujours été quelqu'un de spécial pour moi. Sa manière d'être et de vivre m'attire. Petit à petit, j'ai compris qu'au cours de l'histoire humaine, des personnes Lui ont consacré leur vie et tout ce qu'elles étaient. Je voulais être comme elles... En persévérant dans la recherche du bonheur, j'ai compris que la prière et l'Eucharistie me rapprochaient de Lui... Et j'en étais radieuse...

Plus tard, j'ai connu quelqu'un qui m'a marquée... Un ami, quelqu'un de spécial... Nous avions projeté l'avenir ensemble : construire notre famille. Être heureux. Mon cœur était heureux, mais tourmenté ! 
Un jour le soleil brilla, sous la forme d'une invitation à faire une nouvelle expérience : participer à un camp de vacances organisé par les Sœurs du Sacré-Cœur de Jésus. J'y suis allée... J'ai vu... j'ai senti... j'ai vécu ! La joie des Sœurs était contagieuse. Leur simplicité m'a conquise. Quelle merveille ! Un rêve ! C'est ce que cherchait mon cœur. Et que dire de leur mission : contempler une telle beauté sur des visages aussi fragiles, ressentir autant de paix et de tendresse dans un environnement marqué par la souffrance... Il y avait là quelque chose d'autre : "JC" ! J'avais trouvé ma place.

Malgré des luttes et incompréhensions, je devais suivre ce Cœur qui rendait le mien heureux. 

J'essaie d'incarner l'hospitalité dans la vie quotidienne...Pour moi, être hospitalière signifie être le reflet de la tendresse de Dieu dans le monde de la souffrance psychique. L'expérience que je vis en Christ m'amène à aimer ceux que Lui aussi aime profondément. C'est un amour qui ne connaît pas de limites. 

Aujourd'hui, je rêve et j’aspire à ce que beaucoup d'autres se sentent attirés par ce "JC" qui me fascine profondément.

mercredi 23 décembre 2015

Humaniser le milieu de la santé

LUZ JANETH BERNAL RUIZ
Colombie
Je collabore avec l’hôpital universitaire Saint Raphaël depuis 18 ans. La connaissance de l’histoire, de la philosophie et du charisme de l’Ordre a été très enrichissante et m’a permis de vivre une vie différente du point de vue intellectuel, spirituel, affectif et professionnel. 

L’approfondissement de la biographie de saint Jean de Dieu m’a fait prendre conscience de la signification de l’hospitalité, une valeur que je me suis efforcée d’appliquer à mes comportements. Dans mon travail quotidien, j’ai ouvert mon esprit et mon cœur afin de contribuer, sur le plan technique et humain à la fois, à l’humanisation des soins de santé, ainsi qu’à la promotion de la qualité et de l’excellence. Cette valeur est désormais gravée dans mon cœur : à chaque fois que je vois un malade qui souffre ou qui a peur, j’éprouve le besoin de soulager sa peine. 
   
J’éprouve un grand amour, voire une passion pour tout ce qui est de ma compétence dans cette communauté et demeure en moi le désir de  “faire le bien, bien fait” pour nos patients et leurs familles. 
  
Je me sens fière, privilégiée et je rends grâce au Seigneur de m’avoir fait travailler dans ce lieu merveilleux.

mardi 22 décembre 2015

Savoir se rendre disponible aux sollicitations quotidiennes

SEBASTIEN  DIOLENE
Afrique
J’ai eu l’insigne honneur et le fraternel privilège de partager la vie des frères de Saint Jean de Dieu pendant trois belles années à la Curie générale de l’Ordre, à Rome. En séjour dans la Ville éternelle pour des raisons de santé et d’études, j’ai été accueilli à bras ouverts par une belle et vivante communauté qui m’a mis à l’aise à tout point de vue, me considérant comme membre à part entière de la communauté. 

S’il m’était demandé de parler de cette expérience, je confesserai qu’auparavant mes connaissances sur l’Ordre étaient très limitées; mais cette expérience de vie m’a permis de vivre de l’intérieur le très noble charisme de l’hospitalité et d’être séduit. A travers une vie rythmée par la prière et la convivialité, les frères se rendent disponibles au sollicitations quotidiennes de la vie, soucieux de perpétuer l’œuvre de Christ accueillant et compatissant.

Par leur ouverture et leur sensibilité à l’endroit de toute personne, particulièrement les malades et les nécessiteux, les frères de Saint Jean de Dieu ouvrent leur cœur et offrent tout leur être dans une dynamique de compassion héritée de leur saint fondateur, parfait continuateur de l’option préférentielle du Christ pour les pauvres. Je ne saurais dire combien de personnes ils ont accueilli et soutenu durant mon séjour, encore moins au long des siècles passés, mais s’il y a une chose dont je suis sûr, c’est qu’ils ont même accueilli des anges, pour avoir vécu pleinement l’invite de l’auteur de l’Epitre aux Hébreux : «N’oubliez pas l’hospitalité, car, grâce à elle, certains, sans le savoir, ont accueilli des anges. » (He, 13,2).

lundi 21 décembre 2015

L'Hospitalité est une dimention sacramentelle

Frère LAWRENCE ANTHONY
Italie
Chaque jour, je priais le Seigneur en l’invoquant avec les mots des apôtres, Seigneur “Augmente en nous la foi ”. Nous connaissons bien la réponse de Jésus : « Si vraiment vous avez de la foi, gros comme une graine de moutarde, vous diriez à ce sycomore : “Déracine-toi et va te planter dans la mer”, et il vous obéirait. » (Lc 17, 5-6). Lorsqu’on considère les choses avec les yeux de la foi, tous les événements, les petits comme les grands, ont leur importance, car « Nous savons d’autre part que tout concourt au bien de ceux qui aiment Dieu, qui sont appelés selon son dessein ». (Rm 8,28). C’est dans cet esprit que je souhaite vous faire part de mon témoignage de Frère de saint Jean de Dieu.

La Providence nous donne la possibilité de célébrer chaque jour l’Eucharistie et le service divin en communauté. Pour ceux qui ont adopté la mentalité de la rentabilité, ce temps de prière peut sembler « inutile », mais pour un religieux il est d’importance primordiale. Ce n’est qu’à la lumière de la foi que nous comprenons toute sa valeur. C’est dans ces célébrations liturgiques et dans la sainte Eucharistie que nous rencontrons Jésus, présent dans la communauté réunie en son nom. C’est Jésus qui nous parle dans les Saintes Écritures ; c’est Jésus qui est présent dans la personne de son ministre ordonné et, plus important encore, c’est Jésus réellement présent dans le pain et le vin consacrés. Cette expérience de relation personnelle avec le Christ nous permet de le reconnaître dans les personnes que nous servons, les malades et les pauvres que nous soignons et réconfortons avec joie. Vivre l’hospitalité aujourd’hui a besoin du soutien de notre vie fraternelle et de notre foi en Jésus Christ.

dimanche 20 décembre 2015

Dieu est présent parmi nous, chaque jour, à travers les gestes d'amour que nous accomplissons

Frère ANDERSON AMADO
ARGÜELLO
Colombie
L’hospitalité étant une valeur universelle, chacun en fait l’expérience selon son histoire personnelle. En ce qui me concerne, je rends grâce à Dieu de m’avoir montré la voie à suivre pour découvrir le don de l’hospitalité. Et c’est précisément cette voie que j’ai parcourue comme Frère de saint Jean de Dieu. 

Dieu m’a permis de participer à son projet et à celui de l’Ordre hospitalier. Le contact quotidien avec la maladie et la pauvreté est une réalité qui m’interpelle et m’amène à réfléchir sur qui je suis, sur ce que je peux faire et sur la manière de le faire. Cela a changé ma manière de considérer mon prochain, car l’hospitalité se manifeste quand nous prenons conscience que nous sommes partie de la réalité qui nous entoure. 

Saint Jean de Dieu est un modèle d’hospitalité jusqu’à l’extrême. Toute sa vie est pour nous une leçon de bonté qui se traduit par des gestes, grands ou petits, d’hospitalité. La pratique de cette vertu est bénéfique pour notre prochain tout autant que pour nous-mêmes. J’ai appris que chaque jour est le bon moment pour la transcendance, pour faire des gestes d’amour et pour remercier Dieu de sa présence parmi nous.

samedi 19 décembre 2015

Frère de saint Jean de Dieu au service de la mission

Frère GREGORIO
MARTÍN CAMUÑAS
Espagne
J’ai vécu pendant quarante-quatre ans en Afrique, au Sierra Leone, Sénégal, Cameroun et Ghana. Je remercie le Seigneur de m’avoir donné la vocation hospitalière et missionnaire de saint Jean de Dieu. C’est le plus grand don que j’ai reçu de Jésus, lui qui fut le premier missionnaire. 

Je n’ai jamais été aussi heureux qu’en Afrique. Là, je vivais aux côtés des pauvres et le fait de pouvoir les aider et de subvenir à leurs besoins a rempli mon cœur de joie. 

Je me souviens avec nostalgie des dimanches et des jours de fête, quand nous participions avec ferveur et joie à la messe accompagnée de danses et de chants. Les enfants, une fois leur première communion reçue, étaient assidus à la messe

Dans le cadre de ma mission en Afrique, j’étais chargé de collaborer avec les cabinets médicaux et les blocs opératoires. Je me rendais trois fois par semaine dans des villages très éloignés de l’hôpital. Récemment, j’ai dû rentrer en France à cause d’un cancer. J’ai été opéré, mais je serai dans l’impossibilité de reprendre ma mission. Cependant de l’Espagne, je ne cesse d’envoyer des aumônes et de la nourriture, car mon cœur est resté en Afrique, mon amour inoubliable.

vendredi 18 décembre 2015

En Chaque homme souffrant, se trouve le Christ souffrant

WOJCIECH PTASZYŃSKI
Pologne
Je suis lié aux Frères de saint Jean de Dieu depuis 1996. Avant d’arriver au service de cardiologie de l’hôpital en 2000, j’ai travaillé dans un centre de phytothérapie d’abord, puis dans un dispensaire. 
Travailler dans une œuvre des Frères hospitaliers est non seulement un plaisir et un honneur, mais aussi un défi constant car je dois sans cesse faire preuve de dévouement, de professionnalisme et de responsabilité. 

Je me suis toujours efforcé de faire de ma foi le fondement de ma vie. Par mon travail, j’ai le sentiment de servir l’Eglise. Mes contacts quotidiens avec les Frères, avec d’autres religieux qui travaillent à l’hôpital et avec les patients me permettent de me rapprocher toujours plus de Dieu. Le témoignage de vie et l’apostolat des Frères nourrissent mon cœur de l’amour du Christ.
Chaque jour, je participe à la messe et à 15 heures les haut-parleurs installés dans les couloirs diffusent le chapelet de la miséricorde divine ou d’autres prières selon le calendrier liturgique. Un aumônier visite plusieurs fois par jour les malades avec le très saint sacrement pour leur apporter réconfort, écoute et prière, le service de pastorale étant un élément très important de la thérapie que d’autres hôpitaux négligent.

En ma qualité de médecin, je suis souvent en contact avec les moribonds. Dans de telles circonstances, j’ai la possibilité d’appeler l’aumônier pour administrer les sacrements car l’hôpital des Frères soigne à la fois le corps et l’âme de ses patients.
   
Les malades eux-mêmes, à travers leurs souffrances, trouvent la foi et apprennent à pratiquer la vertu de la patience, ô combien nécessaire pour pouvoir endurer la douleur. 

Mon travail me permet de découvrir Dieu dans chaque homme et quand je suis en présence d’un malade négligé et que je le regarde avec les yeux de la foi, je vois en lui le Christ souffrant et cela m’aide à le soigner avec davantage d’amour et de dévouement.

jeudi 17 décembre 2015

Vivre l'hospitalité, c'est aussi s'épanouir si-même

MIGUEL ANGEL
MURCIA RODRIGUEZ
Colombie
Je suis médecin spécialiste en orthopédie et traumatologie pédiatrique. Je travaille depuis 29 ans à la clinique Saint Raphaël de Bogota, où je me suis spécialisé. J’ai vite compris que les malades y étaient pris en charge d’une manière différente : ils étaient traités avec respect, générosité, amabilité et responsabilité, bref, en un seul mot, avec cette Hospitalité. Une hospitalité imprégnée d’humanité qui constitue le trait marquant de l’Ordre hospitalier de saint Jean de Dieu. Toutes ces valeurs m’ont permis de m’épanouir sur le plan personnel, familial et professionnel. Je suis fier d’appartenir à une équipe de travail hautement qualifiée  dont les mérites sont appréciés et reconnus, et de pouvoir ainsi dispenser des soins de grande qualité technique et humaine.

J’ai pu apprendre et vivre ces valeurs en imitant l’exemple de saint Jean de Dieu, autrement dit, grâce à son charisme qui s’avère être une bénédiction pour nos services de santé.

mercredi 16 décembre 2015

« L'accueil, premier signe d’un appel à l’hospitalité »

Frère PAUL ADNOT
France
« Dieu nous accueille en sa maison » que de fois ce chant nous l’avons entendu raisonner dans la nef d’une église sans porter une attention particulière aux paroles. Dieu nous accueille en sa maison pour qu’à notre tour nous ayons le désir de l’accueillir dans notre cœur, pas seulement une petite place en passant, mais toute la place qui lui revient.

Cette hospitalité incarnée, fait de nous des accueillants et des hôtes. La vie quotidienne nous offre l’opportunité d’être « foyer d’hospitalité », dans la réciprocité de l’accueillant ou de l’accueilli. Il me faut autant d’abnégation pour être l’accueilli que l’accueillant, je suis autant dérangé d’être l’accueilli par l’étranger, sinon plus, que de se faire l’accueillant. A chaque situation, je me dois de sortir de ma réserve, de mes coutumes, de mes routines, de ma culture avec simplicité pour être disponible à l’accueil de l’autre qui est mon semblable mais que je juge tellement différent.

Jésus nous a montré l’exemple, en accueillant l’autre, le rejeté, le banni, le sans intérêt, et il s’est fait l’hôte aussi bien du pharisien que du publicain, quels que soient les jugements qui pouvaient être générés par son attitude. Nous avons à méditer l’Evangile pour le traduire en acte dans notre vie quotidienne. L’Evangile n’est pas un roman avec des exemples attendrissants, mais c’est un livre de vie que nous devons transposer dans le cadre de l’action quotidienne.

Saint Jean de Dieu a illustré d’une façon concrète et parfaite, la parabole du Bon Samaritain, en se donnant corps et âme à la mission reçue du Seigneur. Se faire l’accueillant des faibles, des malades, des rejetés. Ce don total ne peut être le fait de la volonté d’un homme, comme le dit Saint Paul, mais un don de la grâce de Dieu qui peut transformer tout être humain en messager du Royaume. Tout acte d’Hospitalité est une annonce du Royaume de Dieu.

mardi 15 décembre 2015

Orienter toute son existence à l'aide aux malades

Frère PETER NGUYEN
VAN THUAN
Vietnam
Je m’appelle Peter. Lorsque j’étais jeune je suis entré à deux reprises dans une congrégation religieuse que j’ai chaque fois quittée. J’ai décidé alors que la vie religieuse n’était pas faite pour moi. 

J’ai entrepris des études de médecine avec le désir de soigner les gens. Bien que je me sois senti aimé et choyé dans ma famille je ne me sentais pas sûr de ce que je désirais faire de ma vie et je voulais absolument lui donner un sens. J’ai fait part de ces sentiments aux membres de ma famille et ils m’ont encouragé à reconsidérer la possibilité de me consacrer à Dieu. J’y ai longuement réfléchi et suis arrivé à la conclusion que je devais me consacrer à Dieu dans l’Ordre Hospitalier des Frères de Saint Jean de Dieu. 

Au fur et à mesure que je progressais dans la toute première étape d’initiation à la vie de l’Ordre, je me sentais de plus en plus en paix. La spiritualité de l’Ordre correspond au type de spiritualité que je recherchais. Je me sens appelé à suivre Jésus dans son ministère de guérison auprès des malades et des pauvres. Je me sens invité à annoncer le Royaume de Dieu aux pauvres. Je peux nourrir ma spiritualité en participant chaque jour à la messe, et par de longs moments de prière et de contemplation. Je suis heureux de savoir que toute mon existence est orientée à aider les malades et les malheureux. J'espère qu’avec la grâce de Dieu je serai toujours fidèle à ma vocation dans l’hospitalité.

lundi 14 décembre 2015

Dieu nous fait comprendre le sens de la vie

TERESA URBANIAK
Pologne
Chaque année, je participe au pèlerinage à pied de Czestochowa. Depuis quelques années, pendant ces pèlerinages, j’observe un infirmier, un frère de saint Jean de Dieu, qui possède une qualité incroyable : il est toujours à la bonne place au bon moment. Il apparaît toujours quand on a besoin de lui, aide les pèlerins 24 heures sur 24, leur offre ses soins et son soutien dans n’importe quelle circonstance. 

Son exemple a inspiré un très grand nombre de personnes, à tel point que je me suis souvent demandé d’où venaient son enthousiasme et sa force.

Je travaille comme kinésithérapeute à l’hôpital de Piaski depuis mars 2013. C’est là que j’ai découvert la personnalité de saint Jean de Dieu et son enseignement, C’est là que j’ai enfin compris l’attitude de ce frère que je viens d’évoquer. Maintenant tout est clair, mais je suis encore loin d’avoir atteint cet idéal. Je cherchais depuis longtemps la voie à suivre pour servir les malades ; j’avais beaucoup appris pendant mes expériences missionnaires, mais je n’étais pas encore arrivée au port. Puis, grâce aux frères et à leur fondateur, j’ai enfin trouvé un programme de formation et un exemple concret à suivre. La présence de Dieu dans le très saint Sacrement exposé dans la chapelle de l’hôpital, où je me rends chaque jour avant ou après le travail, est pour moi source d’énergie et de force. Dieu est devenu mon point de repère : c’est Lui qui me fait comprendre ce qui est vraiment important dans la vie.

dimanche 13 décembre 2015

"CELA VAUT TOUJOURS LA PEINE DE MARCHER AU RYTHME DE HOSPITALITÉ."

Frère MARTÍN
CUENCA REQUENA
Espagne
Quand j’étais plus jeune, je voulais tout comprendre par la raison, y compris ma vocation et le charisme auxquels j’avais été appelé. Je vivais l’hospitalité comme une succession de bonnes actions en faveur des plus démunis et des malades. Cependant, même si j’étais persuadé que c’était là une bonne chose et qu’il fallait venir en aide aux plus nécessiteux, j’avais au fond de moi un sentiment de vide que je ne parvenais pas à appréhender ni à combler.  

Enfin, Dieu merci, j’ai ouvert les yeux, les yeux de mon cœur, grâce à un homme qui chaque jour réclamait ma présence à ses côtés parce qu’il était seul. Il venait de sortir de prison et savait que sa maladie ne l’épargnerait pas. Je me souviens toujours de lui. Je l’avais connu au foyer de Barcelone. Il était anonyme, son corps ravagé par la maladie, personne ne venait le voir, il ne parlait pas beaucoup, même pas avec nous. Et pourtant, il m’a appris à DEVENIR HOSPITALITE.

A partir de ce moment, j’ai commencé à expérimenter une forme nouvelle d’hospitalité, celle qui me permet de traiter les personnes les plus vulnérables et nos collaborateurs, avec tendresse et délicatesse, de partager avec eux la joie et la tristesse, la pauvreté et l’abondance, les peines quotidiennes, le courage et le découragement, autant de circonstances qui nous unissent. Je leur offre toujours mon expérience d’amour et de miséricorde. 



samedi 12 décembre 2015

Faire de l'accueil un foyer d'amour

MARTA KOZAKIEWICZ
Pologne
Mon aventure au Centre de soins socio-sanitaires des Frères de saint Jean de Dieu de Łódź a commencé le 11 février 2013. J’y suis arrivée par hasard, à cause de mes problèmes économiques et familiaux.

Au centre, j’ai connu des personnes généreuses, dont Anna, la directrice, et Frère Paul, le supérieur. C’est grâce à eux si j’ai pu donner un sens à ma vie, si ma famille et moi nous ne souffrons plus de la faim, comme c’était le cas auparavant. C’est grâce à la bonté et à l’amour que j’ai reçus si j’ai eu envie d’aider les autres, dans ce même lieu. Par le passé j’avais participé à d’autres activités de bénévolat, mais je n’avais jamais ressenti autant de joie que dans le centre des Frères, pour servir les repas, faire le ménage, recueillir de la nourriture pour les pauvres. Aujourd’hui, je peux affirmer sans l’ombre d’un doute que cette œuvre est ma deuxième maison. Ici, je trouve toujours quelqu’un pour m’aider, j’entends dire merci et je reçois un merveilleux sourire à chaque fois que je prends soin d’une personne. Ça vaut la peine d’aider les autres !  

vendredi 11 décembre 2015

La force du témoignage

MARIA TERESA DIAZ MUÑOZ
Colombie
Je m’appelle Maria Teresa Diaz Muñoz. Je suis infirmière depuis 28 ans et j’ai eu la chance d’entrer à HCSR il y a 27 ans. J’y ai été accueillie avec amour par la communauté des Frères de saint Jean de Dieu et j’ai partagé avec eux mon idéal de vivre pour les malades et de les servir. Chaque individu a sa propre perception du charisme et celui-ci se reflète dans ses pensées, ses attitudes et ses comportements.
  
Le charisme de saint Jean de Dieu a renforcé ma conviction que le service généreux et gratuit est très gratifiant, pourvu qu’il soit offert avec le cœur, l’esprit et les sentiments. 

Cette doctrine ne m’a pas été enseignée, je ne l’ai pas apprise. Je l’ai vécue grâce à l’amour et au soutien de la communauté et c’est grâce à sa générosité si je suis sortie indemne de moments très difficiles de ma vie. Cette générosité vécue dans l’amour, la fraternité et le détachement, est à l’origine de mon engagement et de mon dévouement au service des malades. Un service qui me rend heureuse. 
  
Merci, mon Ordre bien-aimé. Je sens que je suis bénie par le Seigneur, accompagnée par saint Raphaël, inspirée par saint Jean de Dieu. C’est de leur exemple que j’ai appris le détachement, le dévouement, la compassion, l’essence de l’humanité.

Partir d’où j’étais, grandir ici et arriver où je me trouve aujourd’hui a fait de moi une femme forte et une infirmière heureuse et dévouée à sa profession.

jeudi 10 décembre 2015

Saint Jean de Dieu, modèle d'Hospitalié

Frère JOSEPH NGUYEN VAN GIOI
Vietnam
Je m’appelle Anthony et je voulais devenir Frère car j’avais beaucoup de respect pour cette vocation dans l’Église. J’ai pu constater que beaucoup de frères se mettaient au servir des personnes pour répondre à leurs besoins, en particulier ceux qui sont pauvres ou malades. Je ne savais pas trop où trouver une congrégation de frères et j’ai donc consulté le bottin téléphonique. J’y ai trouvé l’adresse et le numéro de téléphone de l’Ordre Hospitalier des Frères de Saint Jean de Dieu et je me suis mis en contact avec eux. Ils m’ont donné la possibilité de vivre avec eux pendant un certain temps pour que je découvre à quoi ressemble leur vie. J’ai vu que les frères étaient inspirés par l’esprit d’hospitalité. Ils ne le manifestent pas seulement entre eux dans leur vie communautaire mais dans leur service auprès des pauvres et des malades qui s’adressent à eux pour obtenir un secours. J’ai appris beaucoup de choses sur le fondateur de l’Ordre et sur sa manière d’accueillir toutes sortes de gens dans son hôpital. Pour moi, saint Jean de Dieu est devenu un merveilleux modèle d’hospitalité et je tente de suivre ses traces au mieux de mes possibilités. En temps voulu, j’ai été accepté dans l’Ordre et je suis très heureux du service que j’accomplis auprès des pauvres et des malades.

mercredi 9 décembre 2015

Dieu est présent en chaque patient

GLENDA MELISSA
GARCÍA ZELAYA
Honduras
Le travail que j’ai réalisé en tant que collaboratrice au centre communautaire de santé mentale Saint Jean de Dieu a été très gratifiant. Dès ma jeunesse, je savais que Dieu m’avait fait un don que je qualifie de spécial, celui d’éprouver le désir et  la joie d’aider les nécessiteux. Je leur ai offert mon service, je me suis efforcée de répondre à leurs besoins matériels et spirituels. 

L’Ordre hospitalier de saint Jean de Dieu m’a permis de vivre au quotidien ma passion pour le service à travers mon travail de psychologue. Je partage la mission et la vision de l’Ordre, surtout dans mon pays où les services hospitaliers dans lesquels les patients sont traités avec amour et respect sont très rares. Depuis qu’il est présent ici, l’Ordre a indiqué une nouvelle manière de prendre en charge les patients. Les Frères hospitaliers, les collaborateurs et mon propre contact avec les malades m’ont amenée à partager leur perspective et manière de faire. A l’instar de saint Jean de Dieu, dont nous suivons l’exemple, nous sommes partis de choses toutes simples pour arriver à un haut niveau de complexité. C’est un honneur pour moi d’être membre de cette grande famille et de pouvoir contribuer aux changements que notre époque impose. Et ce, en suivant les pas de notre fondateur, en assurant des soins de qualité dans un environnement chaleureux et humanisant, en sachant que Dieu est toujours présent dans chacun de nos patients.

lundi 7 décembre 2015

Vivre dans la foi et la confiance dans le Christ

Frère EDUARDO RIBES ARGENTE
Espagne
Dans sa lettre à Louis-Baptiste, saint Jean de Dieu écrivait: « Déjà s’approche le moment où vous devez prendre un état. Décidé à vous rendre ici, il vous faudrait travailler avec fruit pour Dieu ». 
Quand j’ai pris la décision de devenir frère de saint Jean de Dieu, j’éprouvais le besoin de consacrer ma vie aux plus démunis. Au fil des ans, l’hospitalité vécue comme une option de foi, un espace d’accueil et de dévouement à l’égard des personnes les plus vulnérables, s’est transformée en une force vitale sans laquelle j’aurais du mal à vivre aujourd’hui. 

L’hospitalité m’a permis de nouer des liens d’amitié, d’acquérir un regard nouveau sur la société, d’élargir mes horizons, de me sentir membre de l’Eglise, pèlerine sur les routes du monde, de considérer l’étranger comme un frère, de ne pas faire de discriminations en fonction de la race ou de la religion. Car je sais qu’en dépit des différences, ce qui nous unit à l’autre est plus important que ce qui nous sépare.

En outre, grâce à la vie communautaire qui m’épanouit et me pousse à aller toujours de l’avant, je nourris des sentiments de fraternité, de justice et d’égalité envers le monde. Est-ce une utopie ? Peut-être, mais la foi et la confiance dans le Christ ressuscité me font vivre chaque jour comme une nouveauté, convaincu comme je suis qu’il est possible de vivre le Royaume ici et maintenant et d’atteindre ainsi l’authentique bonheur. 


"Pour le vie toute la vie"

JOSEFA APARECIDA
DE QUEIROZ
Brésil
Heureuse et bénie fut la décision de l’Ordre, par le biais de Frère Augusto Gonçalves, de s’établir à Aparecida do Taboado et de fonder la Maison de l’hospitalité Saint Jean de Dieu dans ce petit village rempli de ferveur religieuse. 
   
Je suis née au sein d’une famille chrétienne. J’ai toujours nourri ma foi dans la communauté. Je suis enseignante à la retraite, ancien membre du mouvement catholique des Cursillos. Mais dès que j’ai connu l’œuvre des Frères, j’y ai trouvé une nouvelle source d’inspiration pour ma vie. 

Le bénévolat m’a permis de mettre en pratique mes dons et de me mettre à l’écoute des différentes situations de malaise social et de carence alimentaire pour offrir un soutien à ce petit village de 23.000 habitants. Dans cette mission, je m’efforce avec les autres bénévoles d’être une présence prévenante et chaleureuse pour toutes les personnes que nous visitons à domicile ou qui viennent chez nous pressées par des besoins qui sont souvent à l’origine d’apathie et de détresse....

La devise de cette maison “Pour la vie toute la vie” nous incite à nous dépenser sans compter pour rendre l’espérance et la dignité à tous ceux qui en ont besoin. A chaque fois que  nous faisons le ménage, que nous accompagnons les patients hospitalisés, que nous offrons des vêtements ou que nous servons les repas, nous savons que c’est Jésus que nous sommes en train d’aider. De même, quand nous recevons des dons de nos bienfaiteurs, couvertures, vêtements ou autres, nous sommes certains que nous accomplissons l’œuvre de Dieu. 
   
Dans le jeu de la vie, ceux qui ont et vivent le charisme de l’échange mutuel collaborent avec tous ceux qui n’ont pas connu ce bonheur.  

dimanche 6 décembre 2015

Accueillir et donner...tout simplement !

ANDREAS WEINMÜLLER
Autriche
Konrad a près de 65 ans et n’a pas eu beaucoup de chance dans la vie. Il ne s’en sortait pas trop mal lorsqu’il était jeune, un bien-être modeste pendant le boom économique, mais ensuite est survenue la crise et la rationalisation des programmes industriels ; Konrad a perdu son travail. Quelques semaines plus tard, il a trouvé un autre travail, mais pour peu de temps. Les emplois se sont succédé, chacun d’une durée plus brève que le précédent. 

Les périodes de chômage devenaient de plus en plus longues mais Konrad ne baisse pas les bras. Toutefois, il s’entend souvent dire : ‘trop vieux ; pas qualifié, non merci !’ Konrad ne parvient plus à payer son loyer. Konrad se retrouve sans logement et la dégringolade est rapide.

Auparavant, Konrad se rasait régulièrement, maintenant il porte une barbe inculte et ses vêtements sont sales. Les enfants le montrent du doigt et les adultes l’évitent. Et puis surtout, il y a ce froid qui le fait tant souffrir. Il respire avec difficulté, les douleurs augmentent la nuit jusqu’à devenir insupportables. Brûlant de fièvre, en sueur, Konrad se traîne avec ses dernières forces jusqu’à l’Hôpital des Frères de Saint Jean de Dieu. Il tire la sonnette. Le portier de nuit lui ouvre et appelle immédiatement l’infirmière de garde du dispensaire pour les pauvres de l’Hôpital de l’Ordre à Vienne. Konrad s’assied dans la salle d’attente. Il n’y est pas seul. Une jeune fille y est déjà et attend avec son père âgé qui semble très éprouvé. Une maman très jeune porte dans les bras un enfant au visage amaigri. Une grand-mère venue de loin pour revoir une dernière fois ses petits enfants s’est sentie mal et attend aussi. Toute la famille l’a accompagnée. On parle tant de langues étranges dans cette salle d’attente peuplée de personnes au visage fatigué et angoissé. Le médecin acceptera-t-il de les ausculter, de les aider ? Sans argent ? 

L’infirmière ne pose pas la question fatidique : „ Pourquoi avez-vous attendu si longtemps avant de venir ? “, mais elle prend rapidement note avec beaucoup de gentillesse des données des patients pour organiser les visites médicales. Un malade après l’autre est appelé. On ne demande à aucun d’entre eux s’il possède une assurance médicale. Tous sont soignés. C’est le tour de Konrad. Le diagnostic est immédiat, il doit être hospitalisé. Après quelques jours, Konrad se sent mieux. Le médecin lui dit qu’il est venu juste à temps. Lavé et rasé de près, Konrad semble un autre homme. Le jour de son départ, l’infirmier-chef lui réserve une surprise : des chaussettes, un pantalon et une veste très chaude pour affronter l’hiver. La veste est un peu trop grande mais elle a l’avantage d’avoir de nombreuses poches, ce que Konrad apprécie beaucoup.

samedi 5 décembre 2015

Devenir prophète d'espérance

ROBERTO GARCÍA
SÁENZ DEL BURGO
Espagne
Il est très difficile de définir l’hospitalité. J’avais entendu utiliser ce terme surtout par rapport à certains passages de la Bible. Cela ne veut pas dire que je ne vivais pas l’hospitalité, mais je ne l’appelais pas de cette manière. 

Je connaissais tout juste le nom de saint Jean de Dieu pour l’avoir lu dans le calendrier, le 8 mars. C’est quand j’ai commencé à travailler à l’hôpital de Santa Águeda et à participer aux rencontres organisées par les frères, les collaborateurs et les bénévoles que j’ai eu envie d’en savoir plus sur la personne de Juan Ciudad. Ainsi, ai-je découvert que cet homme n’était pas un ascète, loin de là, et qu’il était tout à fait possible d’imiter sa vie.

L’hospitalité entendue comme une attitude qui change ta vie est la plus grande leçon qu’il m’ait donnée. Sa réaction après la prédication de Jean d’Avila, le jour de la fête de saint Sébastien, m’amène souvent à m’interroger sur ma manière d’accueillir les paroles de ceux qui m’entourent. 

Jean de Dieu, ayant vécu dans sa propre chair cette hospitalité qui consiste à accueillir dans son propre corps les blessures de l’incompréhension et du rejet de l’étranger, a vu sa vie se transformer. C’est ainsi qu’il a pu venir en aide aux malades et aux pauvres de la Grenade de son temps.

Il n’attachait aucune importance à l’élite de la société qui l’entourait ou au fait d’être considéré comme un fou. Cette attitude constitue pour moi un véritable aiguillon. Je me laisse interpeller par les malades souffrant de maladies mentales, je les appelle par leur nom.  A l’instar d’une femme enceinte dont le corps et l’âme se transforment, je me laisse transformer par l’hospitalité et l’accueil d’autrui, pour devenir ainsi prophète d’espérance dans un monde plus juste, plus saint, plus humain, plus digne de Dieu.

vendredi 4 décembre 2015

L'activité physique pour améliorer la qualité de vie

RODRIGO VARGAS
Amérique du Sud méridionale
Je suis professeur d’éducation physique à l’Institut Saint Jean de Dieu. Les tâches qui sont les miennes sont en relation directe avec le traitement thérapeutique que reçoivent les résidents. Cet institut accueille également des élèves externes qui suivent des cours. L’activité physique est un complément aux thérapies ; elle contribue à l’amélioration de l’état de santé et de la qualité de vie de nos résidents. Nous utilisons des méthodologies d’enseignement et d’apprentissage de nature à stimuler la motivation et la créativité, dans le respect des besoins de nos élèves. Nous veillons à ce que nos classes contribuent à leur développement physique et moteur et nous les encourageons à y participer. La majorité de nos élèves étant pensionnaires, au-delà de l’activité physique, nous nous efforçons de créer des espaces d’intégration, de faciliter la communication et les compétences sociales susceptibles de promouvoir la coexistence sociale. Je tiens souvent compagnie à ceux de nos patients qui, du fait de leur problèmes de santé, ne peuvent pas quitter leur pavillon.

jeudi 3 décembre 2015

Soutenir les valeurs de la vie dans le monde

Frère SAVIO
TRAN  NGOC TUYEN
Vietnam
Je m’appelle Savio. Déjà en 1956 je souhaitais devenir un membre de l’Ordre Hospitalier de Saint Jean de Dieu. J’aimais la spiritualité de l’Ordre car elle est simple et souligne la valeur de la vie sur terre comme celle de la vie éternelle. Certains de mes amis m’avaient fait connaître l’Ordre et m’avaient dit qu’il accueillait les gens sans aucune discrimination. Cette déclaration m’avait enthousiasmé. Je me suis donc informé. Tout ce que j’ai découvert sur sa spiritualité et ses activités caritatives m’ont conduit à demander d’y être admis et après un temps de formation d’y faire ma profession solennelle. Cela fait 56 ans
maintenant que je suis un membre de l’Ordre. J’ai été ordonné prêtre ce qui m’a permis d’exercer le ministère sacerdotal dans la communauté de mes frères et auprès de tous les gens que nous accueillons et servons. Les différentes charges que l’Ordre m’a confiées pendant ces 56 années m’ont permis de constater dans de nombreux pays l’extraordinaire éventail d’apostolats que les frères et leurs collaborateurs réalisent et soutiennent dans le monde.

mercredi 2 décembre 2015

Donner sans rien attendre en retour

CONSUELO RIVERA HERRERA
Colombie
L’Ordre hospitalier de saint Jean de Dieu et ses œuvres dans le monde ont été pour moi un exemple de vocation, d’hospitalité, d’humanisation et de service.
  
Dès mon arrivée à l’hôpital universitaire Saint Raphaël, il y a plus de vingt ans, les Frères, par leur exemple, leur leadership et leur bonté, ont marqué ma vie personnelle, humaine et professionnelle d’un sceau indélébile qui a transformé ma manière d’envisager les malades et les pauvres. Ils m’ont appris à regarder mon prochain avec compassion, solidarité, prévenance et amour ; ils m’ont appris que le respect de l’être humain doit toujours prévaloir.

Aussi, ai-je appris à admirer, vivre, protéger et aimer les principes et les valeurs de l’Ordre hospitalier de saint Jean de Dieu. La simplicité des Frères, leur approche humble, compatissante et humaine, leur solidarité envers ceux qui souffrent, leur souci pour les handicapés, leur indignation face à l’injustice les rend uniques.

J’ai appris à défendre fermement et courageusement leur organisation, leurs idées et leurs œuvres.
J’ai appris à aimer mon métier, à me sentir chez moi sur mon lieu de travail, qui est à mes yeux le meilleur au monde. Je suis heureuse de travailler là où je suis.

Merci de m’avoir permis de partager avec vous ma vie personnelle, humaine et professionnelle. Je suis fière d’appartenir à la Famille de l’Ordre hospitalier de saint Jean de Dieu.

Merci de tout donner sans rien demander en échange!  Eternellement, MERCI !.

mardi 1 décembre 2015

A l'exemple de Jésus et saint Jean de Dieu

LURDES A. BARBOSA DA SILVA
Portugal
Je te regarde... je m'approche... je te touche... je souris... et je te tends la main. Cette main qui est toujours prête à prendre soin de toi, comme mon cœur à recevoir tes confidences, ou mes bras à t'étreindre quand tu as peur ou que tu es dans un état de confusion et ne sais plus où tu es. Je le fais parce que je t'estime et te respecte et parce que c'est ma vocation ; c'est à toi que je me consacre et c'est avec toi que je vis le véritable sens de l'hospitalité.

Je ressens une joie simple mais irrésistible, qui jaillit des petites choses et que seul toi, avec ton cœur libre, me permets d'éprouver. C'est la joie de nous laisser surprendre par Dieu, même si nous faisons les mêmes choses, marchons dans les mêmes couloirs, croisons les mêmes visages et réalisons les mêmes gestes... Mais, avec toi, j'apprends que je peux le faire sans cesse d'une manière nouvelle, en essayant d'apporter quelque chose de plus à ta journée et en ayant Dieu avec moi, pour que je puisse toujours faire la différence dans ta vie. 

Être infirmière, m'occuper des autres et être un facteur déterminant pour alléger leur souffrance, a toujours été une vocation. Une vocation qui se mêle à une autre mission : la mission hospitalière. Celle qui m'encourage à transformer la vie de chaque malade en m'inspirant de Jésus et de la vie des fondateurs, vivant ainsi leur charisme et leur spiritualité.

J'interprète ma vocation d'infirmière comme une partie intégrante de la mission hospitalière et j'essaie ainsi d'accepter et de développer ma sensibilité envers mon frère qui souffre qui est l'image vivante de Jésus.

Et je suis heureuse d'appartenir à cette communauté qui cherche le visage de Jésus dans chaque rencontre et dans chaque geste. 

lundi 30 novembre 2015

Se décentrer de soi même pour se centrer sur l'autre

Frère ANTHONY
NGUYEN NGOC HOANG
Vietnam
Je m’appelle Anthony, et au moment d’écrire ce témoignage j’ai trente ans. J’ai six frères.

Ma vocation à la vie religieuse et à l’Ordre Hospitalier des Frères de Saint Jean de Dieu a été inattendue. Une de mes tantes est religieuse ; elle désirait et priait pour que je sois touché par le désir de me consacrer dans la vie religieuse. Elle a donc été particulièrement heureuse d’apprendre ma décision d’entrer dans l’Ordre.

Pendant ma formation initiale, j’ai découvert que ce que me disait ma tante était vrai. Au début, le néophyte est fort centré sur lui-même et sur ce qu’il désire réaliser. Mais au fur et à mesure que l’on acquiert une certaine maturité, que l’on prie davantage et que l’on se met à l’écoute du Seigneur, en présence de Dieu dans sa vie et dans la création, on s’engage à s’en remettre au dessein de Dieu sur sa vie. Nous savons que le Seigneur est venu pour ʺnous donner la vie et nous la donner en surabondanceʺ. Cela fait huit ans maintenant que je suis un Frère de Saint Jean de Dieu et j’ai l’impression que Dieu m’a donné une grâce spéciale pour aimer et pratiquer l’hospitalité. Je me sens heureux et épanoui dans cette vocation en faisant du bien à des gens pauvres et malades. 

Mon objectif est de mener une vie qui réponde à la grâce que Dieu m’a accordée.

dimanche 29 novembre 2015

Accueillir des le début de la vie

SERVICE DE GYNÉCOLOGIE
ET OBSTÉTRIQUE DEI ST. VEIT
Autriche
Au début d’un de mes derniers tours de garde pendant un week-end dans le service de gynécologie et obstétrique de l’Hôpital des frères de Saint Jean de Dieu de Saint Veit /Glan, l’équipe de nuit m’a informé qu’une réfugiée en provenance d’Asie avait accouché pendant la nuit sans aucune complication.

Cette femme ne parlait ni allemand ni anglais et donc une communication verbale avec elle était pour ainsi dire impossible, car personne dans l’hôpital ne parlait sa langue. La sage-femme chargée de suivre cette patiente l’a fait avec, comme seules armes, l’empathie, la délicatesse et la sensibilité.

Pendant la journée, un responsable du centre d’accueil où la famille de cette patiente avait été logée, accompagnait le papa et les autres enfants, deux fillettes de trois et de cinq ans. Le papa était fort soulagé en constatant que son épouse et le nouveau-né étaient en bonne santé. Les fillettes étaient pleine de curiosité pour voir le nouveau-né. 

Le mari parlait anglais et une communication verbale était enfin possible. Nous avons donc pu donner toutes les informations et recommandations nécessaires. 

Après toutes ces explications, nous avons trouvé un endroit approprié pour permettre à cette famille d’accueillir et célébrer dignement la venue de ce nouvel enfant. Et dans ce but, toute l’équipe de garde, la sage-femme, son assistante, une étudiante et l’assistante sociale ont organisé une petite fête pour cette famille et tous ont apporté des douceurs et des jouets. Se sentir bien accueillie et soutenue, la détente de cette famille devenait palpable. Et pour nous ce fut une grande joie que de voir leur sourire reconnaissant.

samedi 28 novembre 2015

Travailler pour le bien des plus vunlnérables

JAVIER CRISTO COLMENARES
Colombie
J’ai connu l’Ordre quand j’étais tout petit. Je me souviens des frères quand ils venaient demander l’aumône chez mes grands-parents ou quand ils accompagnaient mon père au travail. Leur exemple m’a fait comprendre ce que cela signifie d’appartenir à la Famille saint Jean de Dieu. Je travaille pour l’Ordre depuis 22 ans. Au service de neurochirurgie d’abord, puis au département de pédiatrie et aujourd’hui au service de néonatologie où j’ai été collaborateur avant de devenir directeur il y a 10 ans. Dès le début, j’ai éprouvé quelque chose de spécial à l’égard des frères. C’est grâce à eux si j’ai pu réaliser mon projet de vie sur le plan personnel, spirituel et professionnel, si j’ai pu donner libre cours à ma vocation de médecin et de la vivre, en tant que laïc engagé, sous le signe de la devise de notre fondateur: « faire le bien, bien fait ».  

Je me souviens avec gratitude de tous les frères de la communauté et de leur soutien inconditionnel. Ils ont partagé avec moi non seulement les moments de bonheur, mais également les épreuves qui font partie de la vie.  

ILS RESTENT TOUJOURS ENGAGES AVEC LE TRAVAIL QUE NOUS REALISONS POUR LE BIEN DES PLUS VULNERABLES ET DE LEURS PROCHES.

vendredi 27 novembre 2015

Se former pour l'Hospitalié

Frère JOSEPH YOKOUMBEDI
Afrique
C’était dans les années 2008 et 2009 que j’ai rencontré pour la première fois Frère Ignace Nabédé à Kara lors de son stage scolaire à l’évêché. A ce moment-là, j’étais à l’université de Kara. Frère Ignace mʹa parlé de Saint Jean de Dieu et mʹa remis le numéro de téléphone de frère Jean de Dieu Agba, le maître du postulat. Jour après jour on était en communication, ce qui ma permis de faire ma première expérience. Ma deuxième expérience fut l’invitation à Tanguiéta au Benin par frère Jean de Dieu. Après une période de six mois, je suis revenu pour commencer la formation proprement dite du pré-postulat de 2010-2012. Puis je suis entré au noviciat en 2013. Sous la conduite du frère Etienne Sène, de 2012-2014, j’ai fait ma première profession de vœux temporaires, ce qui me fait dire aujourd’hui que Dieu est grand.

Etant donné que la formation est continuelle, me voici ici pour le scolasticat à Nairobi au Kenya

jeudi 26 novembre 2015

L’expérience du partage

AITZIBER CANTERA
Y VICTOR ROS
Espagne
Vivre avec mon époux une expérience de mission en Bolivie avec les Frères de saint Jean de Dieu a été le plus beau cadeau que le Seigneur nous ait offert. Une telle expérience a marqué une ligne de partage entre l’avant et l’après de notre relation. En fait, elle a déjà laissé sa trace dans la mesure où nous avons totalement changé notre projet de vie.  

Ce sont surtout les enfants qui ont rendu cette expérience unique et inoubliable. Le matin nous étions impatients de les revoir avec leur allégresse, leur affection et leur gratitude quoi que nous fassions. Ces enfants nous ont appris que la communication n’a pas de limites. Nous nous entendions toujours mieux jour après jour : il nous a suffi de nous mettre à leur disposition sans vouloir leur imposer notre manière de communiquer. 

Nous avons vécu beaucoup d’émotions et de sentiments, en même temps que nous avons reçu des leçons de vie. Notre témoignage se résume en un seul mot : partage. Nous avons connu des personnes merveilleuses ; avec elles nous avons formé un groupe très uni au sein duquel nous réfléchissions sur notre vie. Grâce aux Frères, nous avons pu vivre l’hospitalité dans l’une de leurs œuvres et surtout, nous avons pu le faire en couple. Nous ne remercierons jamais assez les Frères de nous avoir offert cette possibilité.

MERCI, SEIGNEUR, de nous avoir appelés à participer à ton projet d’amour, de nous avoir permis de voir ta présence dans les personnes extraordinaires que tu as mises sur notre chemin. Et merci à ces personnes d’avoir partagé leur vie et leur joie avec nous. Ne cessons jamais d’ajouter sel et lumière à la vie !

mercredi 25 novembre 2015

L'hospitalité nécessite des compétences

DANIELA MATTANA
Lombardie-Vénétie
Presque trois ans se sont écoulés depuis que j’ai commencé à collaborer avec l’Ordre hospitalier de saint Jean de Dieu, ou mieux, depuis que j’ai reçu « le don » de pouvoir enrichir mon expérience professionnelle avec la valeur de l’hospitalité.  

Car cette exigence d’injecter des valeurs dans le travail, et la possibilité de le faire grâce aux Frères, est un véritable don, quel que soit le rôle de chacun : service au patient, gestion, organisation des ressources humaines, comme c’est mon cas. 

L’hospitalité requiert de l’engagement, des parcours d’orientation et de développement des compétences, y compris sur le plan des comportements : orientation au service et au résultat, compréhension interpersonnelle, travail en équipe.  

Dès le début, j’ai saisi le caractère pragmatique de l’hospitalité et j’ai compris qu’il faut s’engager pour la rendre « visible » et pour qu’elle soit reconnue par les destinataires de nos services. 
  
J’ai eu la possibilité de recruter des jeunes formés au management de structures sanitaires dans l’une des meilleures écoles de gestion d’entreprise en Europe, et de suivre leur parcours d’insertion dans notre œuvre. Ce dernier était axé sur le lien entre gestion, hospitalité et culture d’entreprise.   
Je crois que l’hospitalité, tout comme l’engrais, aide la plante à grandir, à se renforcer et à donner d’excellents fruits.

Le défi que nous devons relever consiste à unir la formation à l’hospitalité à la formation spécialisée, le binôme gagnant pour assurer développement et pérennisation des compétences.