vendredi 31 juillet 2015

Agir avec le coeur

BELLA ARMANDO
Province romaine
Depuis 2004, je suis éducateur professionnel auprès de l'Institut de Réhabilitation psychiatrique et neuromotrice saint Jean de Dieu-Fatebenefratelli de Genzano de Rome. Le premier contact avec ce centre et ses patients (souffrant de troubles psychiatriques très invalidants) a été très positif. Avant d'arriver dans cet hôpital, j'avais travaillé dans d'autres structures accueillant des patients souffrant de pathologies similaires, mais où les considérations économiques, liées aux bénéfices, passaient avant l'aspect humain de la prise en charge quotidienne ; de ce fait, mon expérience avait été très pénible.

Ici, chez les Frères de saint Jean de Dieu, j'ai compris dès le début ce que signifie travailler dans un service de psychiatrie où l'accent est mis sur le patient et non sur des aspects économiques, techniques ou bureaucratiques. En tant qu'éducateur, je contribue aussi à la formation de stagiaires des universités et écoles supérieures de Rome et des environs. Cette tâche est pour moi très gratifiante car je vois de près le changement - jour après jour - chez des jeunes qui avaient du mal à s'approcher des "malades mentaux" et parviennent en quelques jours à instaurer des relations de qualité. La même chose vaut pour les stages d'été organisés par les religieux de l'Ordre, que nos patients attendent toute l'année car ils sont certains d'y rencontrer d'autres jeunes qui ne les jugeront pas en fonction de leur pathologie et ils savent que les préjugés disparaîtront rapidement. Pour un laïc, je pense que l'hospitalité peut se vivre également dans un contexte où la prise en charge quotidienne des patients requiert non seulement du professionnalisme, mais aussi un contact humain qui place le patient au centre de notre action quotidienne, où agir "avec le cœur" implique de laisser s'exprimer ceux qui ont toujours été marginalisés dans notre société, les "sans voix" et “sans droits” à revendiquer ou à se défendre. C'est dans cette voie de l'hospitalité que je m'efforce d'agir, sachant qu'elle est difficile mais que c'est la seule possible.

jeudi 30 juillet 2015

Dieu frappe à notre porte, il est patient

Frère SUDHIR TIRKEY
Inde
Je suis né dans l’île d’Andaman et Nicobar en 1978 qui se trouve à 1.300 km au Sud-Est du continent indien. Je suis le troisième de six enfants et j’ai eu le désir d’entrer en religion depuis que j’étais tout petit. Toutefois, lorsque j’étais au lycée, j’ai tenté de me débarrasser de cette idée. En dixième, j’ai à nouveau perçu cet appel à la vie religieuse, mais mes parents insistaient pour que je fasse des études supérieures. En douzième, j’ai vécu une expérience religieuse qui m’a convaincu que je devais devenir un religieux et j’ai obtenu l’accord de mes parents pour faire une expérience chez les Salésiens de Don Bosco, mais je suis revenu à la maison après six mois. 

Plus tard, après un séminaire de promotion des vocations j’ai compris que je voulais devenir un frère et mon curé m’a remis l’adresse de plusieurs instituts de frères. J’ai écrit aux Frères de Saint Jean de Dieu, je suis entré au postulat et en décembre 2004 au noviciat. J’ai fait mes premiers vœux le 8 décembre 2006. Pendant ma formation initiale, j’ai été de plus en plus conquis par l’apostolat d’hospitalité réalisé par les frères et leurs collaborateurs. Aujourd’hui, c’est avec gratitude et joie que je rends grâce à Dieu pour l’affection et la patience de ceux qui ont cheminé avec moi, ma famille, mes amis et les frères de la Province de l’Inde et de l’Ordre.


mercredi 29 juillet 2015

Les frères de saint Jean de Dieu sont des artisans d'amour

Frère CASIMIRO DA SILVA FERREIRA DA COSTA
Brésil
Ma vocation hospitalière est due en grande partie au fait que la maison où j’ai grandi se trouvait à côté de celle de l’Ordre, à Barcelos, au nord du Portugal. Nous savions que les Frères étaient de vrais religieux : leur messe quotidienne était ouverte au public, ils portaient l’habit religieux, ils récitaient l’Office divin, les litanies à la Vierge Marie tous les samedi. Bref, ils étaient et semblaient être des hommes de Dieu et se comportaient comme tels. 
  
En voyant comment l’Ordre s’occupait des malades mentaux, des réflexions d’ordre spirituel et social grandirent en moi très vite. Je pensai que les Frères aimaient Dieu et leur prochain comme eux-mêmes. 

J’ai toujours aimé assister à la messe paroissiale. Mes parents me racontaient que quand j’avais 5 ou 6 ans, en rentrant chez moi après la messe, j’était capable de répéter toute l’homélie et que j’arrivais même à imiter la voix du curé. En 1953, à l’âge de 12 ans, je suis entré à l’école apostolique et en 1960 j’ai fait ma première profession. 

J’ai toujours admiré les Frères et je me suis efforcé d’imiter leur foi et leur charité. Dans chacun d’entre eux je voyais un ami et un artisan d’amour. Ils travaillaient fort et sans compter les heures dans les services de psychiatrie. Ceux qui avaient un diplôme d’infirmier étaient responsables des services. J’avais le sentiment que l’œuvre nous appartenait, qu’elle était à nous. J’ai vu bien des frères heureux, épanouis, fiers d’eux-mêmes parce qu’ils étaient au service du Seigneur et cela m’attirait comme un aimant. Plus tard, j’ai été invité à servir les malades en qualité d’aumônier. J’ai accepté avec enthousiasme cette mission qui me remplit de joie. Administrer les sacrements est une merveilleuse expérience spirituelle qui m’aide autant qu’elle aide les malades. J’espère pouvoir encore imiter les nombreux frères qui ont vécu dans l’humilité, l’obéissance, la chasteté et la pauvreté. Notre Ordre hospitalier est une «fabrique de saints» pour ceux qui souhaitent devenir saints. Nous avons quatre saints canonisés, mais leur nombre peut encore augmenter !

mardi 28 juillet 2015

Témoigner pour rendre visible le charisme d'hospitalité

VIT POSPICHAL
République Tchèque
Je suis étudiant en Relations internationales et Études européennes à l'université Masaryk de Brno. Je suis en contact avec les frères de saint Jean de Dieu depuis l'âge de 6 ans, lorsque j'ai commencé à être enfant de chœur dans leur église et la chapelle de leur hôpital. Au moment d’entamer mes études à l'université, j'ai cherché un emploi me permettant de faire une expérience pratique. Pendant 6 mois, j'ai travaillé de nuit dans un magasin d'alimentation. Quand je l'ai raconté au supérieur des Frères de saint Jean de Dieu, le délégué provincial, cela l'a fait sourire car il cherchait justement un secrétaire personnel. Je suis donc devenu son assistant personnel et je m'occupe en même temps des relations publiques de l'Ordre.

Ce n'est pas une tâche facile, surtout en République tchèque, où 50 ans de domination communiste ont imprimé dans l'esprit de la population de la méfiance et très souvent même une véritable haine envers l'Église. Je souhaiterais récupérer la confiance des gens, pour qu'ils comprennent que nous faisons bien notre travail.

Je m'occupe de la publication du magazine dans lequel nous présentons nos valeurs. Je prépare la manifestation annuelle au cours de laquelle nous décernons un prix récompensant un engagement exemplaire dans l'assistance aux malades. Je m'efforce d'être un modèle d'hospitalité pour mes collègues. J'organise aussi bien des rencontres de bienfaisance que des concerts et expositions pour les malades de nos hôpitaux, et beaucoup d'autres choses encore. Mais surtout je passe du temps avec les Frères de saint Jean de Dieu et essaie de les aider en fonction des besoins.

Je n'ai que 25 ans, mais je ressens la grande responsabilité de contribuer à la continuité de l'Ordre, qui est présent chez nous depuis plus de 400 ans. C'est une grande joie pour moi d'être en contact avec les malades, même si je ne travaille pas directement avec eux. Je prends ainsi conscience de leur fragilité et aussi de ma responsabilité de ne pas les laisser seuls dans cette vulnérabilité. Je ne suis ni médecin ni infirmier, mais je peux malgré tout être présent auprès des personnes âgées et de ceux qui souffrent physiquement ou moralement.

Les Frères de saint Jean de Dieu me sont proches; un de mes grands-pères a été organiste dans leur église et l'autre a travaillé de temps à autre dans leur hôpital. Je suis donc reconnaissant de pouvoir travailler moi aussi pour eux. Je sens que cela me permet de progresser aussi bien au niveau professionnel que personnel.

lundi 27 juillet 2015

Dieu a un dessein pour chacun

Frère SHAILENDRA OHARIYA
Inde
J’appartiens à la province de l’Inde et je suis né à Tigriya, un village du diocèse de Khandwa dans l’État du Madhya Pradesh. Mon père était catéchiste. Ma mère et lui avaient une profonde vie spirituelle et portaient une grande dévotion à la Vierge Marie et au chapelet. Je suis leur troisième enfant d’une fratrie de cinq. J’ai deux frères et deux sœurs. Comme il n’y avait pas d’école dans mon village, j’ai vécu loin de mon foyer dans des pensions de la paroisse et du diocèse pour pouvoir acquérir une instruction. Depuis ma huitième, je voulais devenir prêtre. Mais cela ne s’est pas réalisé car le Seigneur avait d’autres projets pour moi. Lorsque j’étais au lycée à Khandwa, je me suis lié d’amitié avec des garçons venant de Deshgaon. Un jour, je les ai accompagnés chez leurs parents et j’ai eu l’occasion de visiter le dispensaire des Frères de Saint Jean de Dieu. Leur travail auprès des pauvres et des malades m’a donné l’idée que moi aussi je voulais devenir un Frère de Saint Jean de Dieu et faire comme eux. Je me suis entretenu avec le Frère Savio Padinjarekutte et lui ai fait part de mon désir d’entrer dans l’Ordre ; il m’a conseillé d’en parler avec mon curé de paroisse. Lorsque je l’ai fait, ce dernier m’a encouragé à aller de l’avant. En temps voulu, le Frère Savio m’a invité à participer au programme ‘Viens et Vois’. Je crois que ma vocation a été inspirée par l’exemple de mes parents qui m’ont enseigné la générosité et l’hospitalité envers autrui.

dimanche 26 juillet 2015

Etre disponible vis à vis de ceux qui souffrent


Frère ANDREW  VITUMBIKO
Affrique
Depuis ma première rencontre avec les Frères de Saint Jean de Dieu en 2005, mon existence est devenue un cheminement dans l’hospitalité. J’avais accompagné un ami rendre visite à un de ses frères hospitalisé dans un centre psychiatrique, ‘Maison d’hospitalité,’ au Malawi. Là, j’ai rencontré le Frère John Bangsi occupé à son travail quotidien. Après avoir longuement bavardé avec lui, j’ai découvert que je voulais expérimenter moi aussi cette vie de fraternité dans la Famille de saint Jean de Dieu.

Après avoir échangé nos adresses respectives et après six mois d’échanges amicaux, on m’a invité à participer au programme ‘Viens et vois !’ Ensuite, je suis entré au postulat et après j’ai été admis au noviciat. J’ai prononcé mes premiers vœux en 2009.

Pour moi l’hospitalité signifie être disponible pour servir les malades et les nécessiteux. Je suis heureux d’être membre de cette merveilleuse famille. Avec le secours de Dieu et de saint Jean de Dieu, nous voulons persévérer au service des malades et des démunis.

samedi 25 juillet 2015

Accueillir un invité comme si c'était Dieu

SISTERS OF THE DESTITUTE
Allemagne
"Adidhi Devo Bhava"

Pratiquez l'hospitalité les uns envers les autres, sans murmurer. Chacun selon la grâce reçue, mettez-vous au service les uns des autres, comme de bons intendants d'une multiple grâce de Dieu. (1 P. 4, 9 – 10)

C'était une belle soirée ensoleillée, un 3 juillet, jour de la fête de saint Thomas, très importante pour nous, sœurs indiennes.

Après la messe, le supérieur de l'hôpital de Ratisbonne nous a invitées à un barbecue dans le jardin des frères. Cela nous a fait particulièrement plaisir car c'était justement la fête de saint Thomas, le patron de notre rite syro malabar. Nous nous sommes donc retrouvés dans le jardin, frères et sœurs indiennes de Ratisbonne, pour une fête joyeuse et spontanée. Nous avons tous apprécié l'ambiance chaleureuse et conviviale.

Pour nous, les sœurs, c'était comme être et se sentir à la maison. Nous étions comme une famille qui prie, mange, joue et rit ensemble.

Cette soirée a très bien exprimé le concept d'hospitalité que cultive l'Ordre des frères de saint Jean de Dieu. La tradition de notre culture et de notre philosophie indiennes y accorde également une grande importance. Lorsque nous accueillons un invité, nous sommes conscients de rencontrer Dieu dans l'autre. Nous avons un proverbe qui dit „Adidhi Devo Bhava“, qui signifie "J'accueille un invité comme si je rencontrais Dieu", ou encore : Je suis là pour toi, nous sommes là pour toi. C'est exactement l'idée exprimée dans le quatrième vœu, dans la promesse d'hospitalité du style de vie des frères de saint Jean de Dieu.

Nous l'avons en tout cas ressentie en cette soirée de la fête de saint Thomas... et en bien.

vendredi 24 juillet 2015

"Aimer c'est tout donner et se donner soi-même" (Ste Thérèse de Lisieux)


LOURDES BERNARDA  ROMERO TAPIAS
Colombie
Le personnel de l’unité de soins intensifs étant au chômage, je travaillais au laboratoire de pathologie. En dépit d’un bon salaire, j’était très frustrée : pendant les 60 nuits d’hospitalisation de mon père, j’avais assisté au décès de beaucoup de patients, aux difficultés des familles qui, faute de matériel médical, étaient obligées d’apporter des seringues. J’avais également assisté au traitement des patients par le personnel de la clinique indifférent et à la lenteur de leur rétablissement. Quand ils venaient de loin, ils ne pouvaient pas être transportés et n’avaient pas un lieu pour dormir, faute de moyens économiques. En cas de décès, personne n’apportait réconfort et consolation. Le personnel administratif appartenait à différentes confessions. La chapelle était fermée ; j’ai encouru des frais pour les célébrations, les transports et l’accompagnement. J’ai dû faire les démarches pour avoir un aumônier ad honorem qui assurait la prière communautaire pendant l’eucharistie et priait pour la prospérité de l’institution. 

Enfin, l’Ordre hospitalier de saint Jean de Dieu arrive le 19 décembre 2006 et apporte le bonheur. Mon laboratoire ayant été transféré à Bogota, j’aidais la communauté de frères pendant l’eucharistie et je participais au comité de pastorale, grâce au diplôme obtenu au Selare. J’étais attirée par ce que faisaient les frères. Une deuxième communauté arrive et met en place le bureau de pastorale. J’obtiens un diplôme de sciences religieuses et je découvre ma passion pour les documents de l’Ordre. Avec la troisième communauté, j’assimile les notions de service transversal, de stratégies pour identifier les opportunités, d’approche des bienfaiteurs, d’aide aux projets de nature sociale, de leadership et de formation sur les principes et les valeurs, de travail en équipe, d’humanisation. Ma vie change de visage. Aujourd’hui, je sais ce que signifie aimer, consacrer mon énergie, mes aspirations et mes rêves à l’institution qui m’a aidée à retrouver mon nord.    

jeudi 23 juillet 2015

La vocation au creuset de la foi

Frère PRATAP BILMAL
Inde
Je suis dans la deuxième année du noviciat et je viens d’une famille de classe moyenne. L’église paroissiale est éloignée de mon village, mais mes parents nous emmenaient à l’église tous les dimanches. Nous travaillions durement dans l’exploitation agricole, mais tous les soirs nous disions la prière en famille. À l’école, les religieuses et le curé de la paroisse m’encourageaient à assister à la messe et à suivre les cours de catéchisme. Et je l’ai fait jusqu’en douzième. Mon village est fort à l’écart et ce n’était pas facile de fréquenter l’église et les cours de catéchisme. Quoi qu’il en soit, j’ai fait mon possible pour participer aux activités paroissiales. J’étais membre du groupe des jeunes et je participais aux retraites et aux autres activités organisées par la paroisse. Tout cela a contribué à mieux me faire connaître Jésus Christ et les fondements de ma religion. 

J’ai prié la Vierge Marie pour qu’elle m’aide à découvrir ma vocation. Je me sentais attiré par les Frères de Saint Jean de Dieu. J’en ai informé mes parents ainsi que le curé de la paroisse. Les Frères de Saint Jean de Dieu sont bien connus dans ma paroisse parce que le curé avait beaucoup de respect et de vénération pour leur charisme et pour leurs œuvres caritatives en faveur des pauvres et des malades dans les villages environnants. Il m’a encouragé à aller de l’avant et m’a remis une lettre pour les Frères de l’Ordre. Accompagné de mon père, je suis allé les voir et ils nous ont accueillis avec l’hospitalité pour laquelle ils sont si bien connus.

mercredi 22 juillet 2015

Le frère, témoin de la compassion divine

HUGO A. SALAZAR
Equateur
J’ai eu la chance d’entrer dans ce foyer du Tejar il y a 27 ans, trois mois après son inauguration. J’y ai connu beaucoup de frères pleins de qualités et de dons spirituels ; j’ai beaucoup appris de leur vocation hospitalière et cela m’a aidé y compris dans ma vie personnelle et professionnelle. J’ai partagé cette importante expérience avec mon épouse, mes enfants et mes amis. Je remercie Dieu de m’avoir fait connaître l’Ordre hospitalier. 

Je participe à des retraites spirituelles afin de renouveler mon dévouement à Dieu et à l’Ordre.

J’ai une grande admiration pour frère Antonio Rangel et pour frère Elias, avec lequel j’ai vécu une expérience qui m’a marqué et que je n’oublierai jamais. Les frères sortaient très tôt le matin pour assister à la messe. Un jour frère Elias, voyant un homme ivre allongé sur le trottoir, lui adressa la parole, s’intéressa à lui et, pris de pitié, lui donna son manteau. Mais ce n’est pas là la seule leçon d’hospitalité que les frères m’ont donnée.

mardi 21 juillet 2015

L'Hospitalité es une famille qui a besoin d'harmonie

MILENA GIACHETTI
Lombardie-Vénétie
Je m’appelle Milena. Depuis quatre ans et demi, je travaille comme kinésithérapeute à l’hôpital de San Maurizio Canavese où j’ai bénéficié d’une grande hospitalité surtout de la part des frères. 
Je crois à la valeur de l’hospitalité. Les gens disent que je suis hospitalière, mais je pense que dans la vie on peut toujours faire mieux ! 

Il est facile d’être hospitalier: il suffit de s’ouvrir aux autres et de penser que dans chacun de nos résidents Dieu est présent.
    
De nos jours, nos sociétés sont trop fermées. Nous passons à côté de notre prochain, nous ne nous en préoccupons pas, nous faisons semblant de ne pas voir, de peur de rencontrer des personnes malintentionnées. Et malheureusement de telles rencontres sont aujourd’hui très fréquentes. 

Je crois que les jugements hâtifs ou, pire, les préjugés finissent par mettre l’hospitalité dans l’ombre.  
A mes yeux, l’hospitalité se manifeste par l’échange culturel, par un esprit ouvert à l’autre, par exemple à quelqu’un qui appartient à une autre religion. Réfléchir sur les autres religions est une belle chose, à condition de bien connaître la sienne ; seul le dialogue avec l’autre peut nous amener à approfondir notre propre religion.
   
Hospitalité signifie communiquer avec les jeunes nouvellement recrutés. Une telle communication - ô combien importante pour eux ! pourrait les aider à s’intégrer et à travailler tranquillement dès le début. On pourrait leur parler du groupe des bénévoles de « jeunesse hospitalière », les faire participer aux différentes initiatives et, pourquoi pas, demander leur avis ou leur apport. Hospitalité signifie transmettre le message que l’hôpital n’est pas qu’une entreprise qui assure un emploi, mais une famille qui a besoin d’harmonie, de communication, d’empathie, de disponibilité, de relations respectueuses, d’amour, de temps et de dévouement.

lundi 20 juillet 2015

frère pour l'Hospitalité

Frère PAUL VARGHESE
Inde
Je suis originaire de Vazhoor dans le Kerala et suis le quatrième enfant de ma fratrie qui compte deux sœurs et un frère. Déjà à l’école, j’avais décidé de devenir un religieux afin de mieux servir Dieu. À la fin de mes études, je suis tombé sur un article qui parlait de saint Jean de Dieu. J’ai été fort touché par son charisme et par la manière dont les frères le vivent. J’ai donc demandé à entrer dans l’Ordre et grâce au programme de formation initiale j’ai mûri tant sur le plan psychologique, mental que spirituel. J’ai particulièrement aimé la partie pratique de cette formation qui m’a permis de soigner les résidents âgés de la Maison attachée au noviciat. En 2008, un autre novice et moi avons prononcé nos premiers vœux. J’ai ensuite été envoyé à l’université pour étudier la littérature anglaise. J’ai apprécié la vie d’étudiant mais j’offrais également ma collaboration à la paroisse en qualité de catéchiste. Souvent, mes professeurs et mes compagnons me demandaient : ʺMais pourquoi veux-tu devenir un frère ? Ne serait-ce pas plus intéressant de devenir prêtre ʺ

Je leur rétorquais sans aucun problème que je voulais devenir un frère à cause de l’hospitalité que j’avais expérimentée et dont j’avais été témoin chez mes confrères.

dimanche 19 juillet 2015

"sans eux, il n'y a pas de nous"

MERCE QUILEZ
Espagne
La première fois que je suis entrée dans un hôpital de l’Ordre, il y a longtemps déjà, c’était à Barcelone, Avenida de Diagonal, où étaient pris en charge les enfants atteints de poliomyélite. J’étais très impressionnée de voir ces jeunes frères, animés d’une grande vocation, se dévouer avec amour à soigner les enfants. 

Quelques années plus tard, alors que je j’effectuais mon stage à l’hôpital pédiatrique d’Esplugues, j’ai pu apprécier la qualité des soins, le professionnalisme et le dévouement tant du personnel religieux que du personnel laïc.

Bien que travaillant depuis longtemps dans le domaine de la santé, j’ai compris que la maladie mentale est toute autre chose encore.
    
Grâce à mon travail de déléguée à la Tutelle, j’ai pu constater que derrière chaque personne il y a une situation difficile et complexe. Toutefois, j’ai appris qu’en se dévouant avec responsabilité, professionnalisme et respect tout est possible.

Tout au long de ces années, l’Ordre nous a transmis des valeurs très importantes qu’il nous incombe à notre tour de diffuser.

Ma mission aux côtés des personnes sous tutelle a favorisé ma croissance personnelle dans la mesure où j’ai découvert que « sans eux il n’y a pas de nous ». 

J’ai appris que le professionnalisme va toujours de pair avec l’humanité et le respect.

Je suis heureuse d’appartenir à la grande Famille de saint Jean de Dieu et d’apprendre chaque jour comment faciliter la vie de ceux qui en ont davantage besoin.

samedi 18 juillet 2015

"aimez-vous les uns les autres,comme je vous ai aimés"


BEREGRINO IM
Corée du Sud
Je travaille dans le Centre social pour les SDF à Chuncheon en Corée du Sud. Ce centre résidentiel accueille les sans-domicile-fixe, des malades, des alcooliques ainsi que des handicapés physiques ou mentaux. J’ai commencé à y travailler comme bénévole et à y vivre quand j’avais 21 ans. C’était une période où j’avais des difficultés personnelles. J’étais centré sur moi-même comme un enfant immature. Les résidents du centre étaient semblables aux personnes auxquelles saint Jean de Dieu avait consacré toute sa vie. Ils avaient des vécus malheureux et se défiaient de tous. J’ai pu constater comment les frères et les collaborateurs les traitaient avec respect. Leur démarche était holistique. J’ai été très surpris par leur mode d’agir et petit à petit je me suis rendu compte que je voulais quelque chose de plus de la vie.   J’ai pris du temps pour méditer sur le sens de l’existence et sur ce qui se passait autour de moi. Après deux années passées au centre comme bénévole, j’ai interrompu mes études à la faculté d’architecture pour entreprendre des études pour devenir assistant social. J’ai été embauché comme collaborateur en l’an 2000. Ma vie a complètement changé et j’ai l’impression que personne d’autre n’a connu une telle expérience. Je crois que le Seigneur m’a appelé à suivre l’exemple de saint Jean de Dieu conformément à l’enseignement de Jésus : 

“Je vous donne un commandement nouveau de vous aimer les uns les autres comme moi je vous ai aimés”. (Jean 13,34)

vendredi 17 juillet 2015

Les malades nous enseignent beaucoup de choses.

Frère JOHN SURESH
Inde
Je suis né en 1983 à Kattupadi dans la ville de Vellore, Tamilnadu, Inde. Je suis allé à l’école chez les Frères du Sacré-Cœur. Lorsque j’étais en 8ème, le curé m’a demandé de l’accompagner dans un village éloigné pour visiter des gens malades et âgés. Je n’avais pas envie d’y aller car ces gens étaient très malades, mais il a fort insisté pour que je l’accompagne. Lorsque nous sommes arrivés, ces gens étaient très contents de le voir et l’ont accueilli chaleureusement. Mon curé allait leur rendre visite chaque semaine et faisait tout ce qu’il pouvait pour les soulager et il leur parlait de Dieu. Son hospitalité à leur endroit a été une très grande inspiration pour moi. Un de mes amis m’a raconté qu’il existait un Ordre de Frères, l’Ordre Hospitalier de Saint Jean de Dieu, dont les membres soignent les pauvres et les malades dans une grande diversité d’apostolats. C’est alors que j’ai décidé de me joindre à eux. Au départ, j’ai éprouvé des difficultés pour m’adapter aux autres candidats car nous venions de différentes régions de l’Inde. Pendant ma formation, j’ai travaillé dans la résidence de l’Ordre pour personnes âgées. Cet apostolat m’a inspiré et enseigné beaucoup de choses. Ensuite, le moment est venu pour moi de prendre une décision et j’ai décidé de prononcer mes vœux dans l’Ordre. 

L’Ordre m’a ensuite envoyé à l’étranger pour faire des études pour que je sois mieux préparé à vivre le charisme de l’hospitalité

jeudi 16 juillet 2015

A l'image du Christ,soigner les malades

Frère PEDRO HERNANDEZ CASTRO
Colombie
Je suis né à Gutiérrez (Cund.) le 17 février 1943, au sein d’une famille consacrée par le mariage de Antonio Hernández et Leonilde Castro, tous deux décédés.

Guidé par mes parents et le curé de la paroisse, j’ai discerné ma vocation. Je connaissais l’Ordre par des compagnons de mon village qui m’avaient parlé du travail qu’ils faisaient auprès des malades et des nécessiteux. J’ai donc demandé d’entrer comme candidat en 1959, à l’Hôpital psychiatrique de Notre-Dame de la Miséricorde de Sibaté (Cund.) où j’ai fait mon postulat, noviciat et scolasticat et où j’ai appris ce dont j’avais besoin pour devenir un Frère de saint Jean de Dieu : prière, vie fraternelle en communauté et apostolat direct auprès des malades et des démunis conformément aux directives de l’Ordre en matière de formation. 

Je me suis dévoué au service des plus faibles, des malades et des nécessiteux (Mt 9,12) que je me suis efforcé de traiter avec respect et humilité, tant dans mes gestes que mes paroles (Lc 4, 38) en souffrant avec celui qui souffre. Je me suis identifié au pauvre, au malade et au démuni. J’ai été attiré par la personne et les gestes de Jésus et, oint par le Saint-Esprit, je me suis consacré à Dieu pour réaliser le commandement du Christ : soigner et guérir les malades (Mt 10, 7-8).

mercredi 15 juillet 2015

La maladie n'es pas un handicap mais une capacité diverse.

MARCELO ROMERO
Amérique du Sud Méridionale
Je suis technicien en radiologie médicale et technicien d’imagerie médicale. 

Je suis également chargé de la coordination de la C.A.L., une fonction davantage sociale que médicale, ainsi que de l’animation, en qualité de « clown » officiel, des événements organisés à l’intention des patients et de leur famille.

Je pense que tout d’abord mon travail me donne l’occasion d’alimenter chaque jour ma vocation, ce qui me permet de mieux comprendre mes malades. En effet, s’ils se trouvent là ce n’est pas pour me rendre visite, mais c’est parce qu’ils souffrent de l’un ou l’autre mal. Dès lors, je peux leur offrir un mot d’encouragement et de réconfort, rendre leur passage dans mon service le moins stressant possible. Il faut leur reconnaître la place à laquelle ils ont droit. La maladie ne saurait être considérée comme un handicap, mais bien comme une capacité diverse. C’est pourquoi, en peu de mots, je m’efforce de traiter le patient avec respect, avec sa dignité de personne que, fréquemment, il croit avoir perdue.

mardi 14 juillet 2015

L'appel du Christ à le suivre nous touche de manière individuelle et unique

Frère JOHN BINTOR
Inde
Au moment où j’écris ce témoignage, je suis en deuxième année de noviciat. A l’école primaire, j’ai rencontré des enseignants religieux et des prêtres zélés qui ont éveillé en moi un grand intérêt pour leur style de vie et pour leurs activités. Au lycée, le directeur du pensionnat était un Frère de Saint Gabriel. Souvent, il m’a parlé de la vie des frères et cela m’a ému car je voulais faire quelque chose pour ceux qui souffrent. Ce désir m’a rendu attentif lorsque des Frères de Saint Jean de Dieu sont venus parler à l’école de leur vocation et de leurs activités. Et mon désir d’aider les autres s’est transformé en conviction que je devais devenir moi aussi un Frère de Saint Jean de Dieu. Au départ, j’avais un peu peur d’en parler avec mes parents. Mais j’ai beaucoup prié le Seigneur de me donner le courage nécessaire et j’ai finalement pu m’en ouvrir à mon père. Il est allé en parler avec le curé de la paroisse. Ce dernier m’a remis une lettre pour les frères que j’ai rencontrés dans la communauté de Deshgaon. Ils m’ont accueilli chaleureusement et j’ai passé un an avec eux. Ensuite, je suis parti à Poonamallee pour le postulat et le noviciat. Le programme de formation initiale, surtout pendant le noviciat, fait en sorte que les novices soient exposés aux divers apostolats. 

Cette expérience de l’hospitalité sur le terrain a été fondamentale dans ma formation.

lundi 13 juillet 2015

La vie religieuse, école humaine de l'amour et de la miséricorde divine

Frère VICTOR A. NAROUMBO
Afrique
Issu d’une famille animiste et païenne, j’ai évolué à l’école jusqu’en seconde dans l’animisme et le paganisme. Souffrant de maux d’yeux récurrents depuis l’enfance, une de mes belles-sœurs m’a conseillé d’aller me faire soigner à l’hôpital Saint Jean de Dieu de Tanguiéta. Je l’ai écoutée et m’y suis rendu.

L’hospitalité reçue et surtout l’ambiance qui régnait le soir dans les pavillons entre patients et postulants et leur maître m’ont profondément touché et ont suscité en moi le désir de devenir frère. Sans tarder, j’ai rencontré certaines personnes et frères pour m’informer d’une part sur l’hôpital et, d’autre part, sur la vie des frères qui réconfortaient les malades. Ayant eu des informations nécessaires et suffisantes, je me suis résolu à fréquenter l’Église et à recevoir les sacrements, conditions sine qua non pour postuler à la vie de ces frères compatissants.

Ma vocation naissait ainsi du bon accueil reçu, de la satisfaction de mes soins et surtout de la fraternité et l’amour des malades qu’incarnaient ces frères que j’avais  rencontrés.

Une fois le processus enclenché, j’ai reçu mon baptême et ma confirmation après quatre ans de catéchisme. Durant ces quatre années et sur invitation, je fréquentais les frères pendant mes vacances scolaires. Muni de ces sacrements et après l’obtention de mon baccalauréat, j’ai reçu l’invitation pour commencer le postulat.En l’an 2000 commençait cette aventure de la vie consacrée ! Pendant mon postulat, j’ai essuyé une défaite due à ma désobéissance aux recommandations de mes responsables. Conséquence : annulation de mon admission au noviciat déjà prévue et reprise du postulat. Le temps de noviciat s’est bien écoulé sans difficulté majeure.

Le temps de scolasticat sanctionné par ma formation professionnelle s’est déroulé avec d’autres difficultés. Après une année en médecine soldée par un échec, il fallait changer d’orientation professionnelle. Chose mal accueillie qui me bouleversa profondément (une seconde blessure). Alors que faire ? Il faut obéir, pardonner et demander pardon pour guérir et suivre la nouvelle formation.

Avec le secours divin, l’aide de la Vierge Marie et le soutien de certains amis, je suis parvenu à bon port. Que Dieu soit loué ! Aujourd’hui, je suis consacré frère de Jean de Dieu grâce à ma détermination, au pardon donné et reçu, et grâce à ma persévérance procédant de la prière.

dimanche 12 juillet 2015

L'Hospitalité et service d'évangélisation et de mission.

GONZALO ARTEAGA
Amérique du Sud Méridionale
Je suis responsable de la pastorale et de toutes les activités s’y rapportant. Je m’occupe en particulier de l’évangélisation et de la formation. A cet effet, j’organise des rencontres de réflexion et de catéchèse, des conférences, des projections audio-visuelles. Je m’occupe également de la diffusion de l’information sur la toile.
  
Dans le cadre des activités liturgiques, je prépare les eucharisties dominicales et des festivités particulières. Dans ce cadre, je m’occupe de l’animation liturgique, en particulier de la musique. J’organise aussi des rencontres de prière pour des temps forts comme le Carême et l’Avent, des activités pendant la Semaine Sainte, l’adoration du saint Sacrement et des veillées de réflexion, de louange et de prière.
  
En ma qualité d’agent de la pastorale sociale, j’organise des réunions d’échange et de partage avec d’autres institutions de l’Eglise proches de l’œuvre où je travaille. De telles activités culturelles promeuvent la spiritualité et développent la prise de conscience de devoir protéger la création grâce à des initiatives écologiques. 

Le service que je suis appelé à remplir dans l’œuvre est en harmonie avec ma vocation missionnaire. Le service de pastorale socio-sanitaire ne cesse de se développer. Mes relations avec les personnes me permettent de connaître leurs besoins et d’y répondre au mieux de mes capacités.

samedi 11 juillet 2015

L'Hospitalité englobe de multiples valeurs

Frère JACOB GEORGE
Inde
Je suis un novice de deuxième année dans la Province de l’Inde de l’Ordre. Je suis entré dans l’Ordre en 2011 à l’âge de 29 ans. Né dans une famille de la classe moyenne et, avec l’encouragement et le soutien de ma famille, je participais à de nombreuses activités de la paroisse. Les membres de ma famille ainsi que des prêtres et des religieux m’ont encouragé à envisager la vie sacerdotale, mais je ne me sentais pas digne de cet appel et j’ai cherché une autre voie pour suivre Jésus. 

Entre-temps, je terminais mes études secondaires et je suis parti pour faire des études d’infirmier à Bangalore. Après avoir terminé ma formation professionnelle, je suis allé à Poona pour une période de stage. J’y ai travaillé pendant trois ans dans un hôpital polyvalent. Ma vie a beaucoup changé à ce moment-là. D’une famille aisée, jamais je n’avais rencontré tant de souffrances et de difficultés auparavant. Là, j’ai été confronté à beaucoup de pauvreté, de maladies, de souffrances et également à la soif de lucre et de l’argent.

Cela m’a profondément ému et j’ai décidé que je voulais faire quelque chose pour venir en aide à ces personnes. Je voulais entrer dans une congrégation qui servait les pauvres, les malades et les nécessiteux, et l’Ordre Hospitalier des Frères de Saint Jean de Dieu répondait à mes attentes. En effet, le mot ‘hospitalité’ résume et contient tout ce que je souhaite faire et devenir. Je suis maintenant un novice et j’approfondis ma spiritualité comme Frère Hospitalier de Saint Jean de Dieu. Je découvre que l’hospitalité englobe d’autres valeurs essentielles comme la qualité, le respect, la responsabilité et la spiritualité. Les bénéficiaires des œuvres caritatives de l’Ordre que j’ai rencontrés à Poona ont certainement besoin d’une attention et d’une sollicitude qui manifestent de telles valeurs.

vendredi 10 juillet 2015

L'hospitalité fait s'écrouler les barrières de l’indifférence.

LEO GORDON
Prov.Occidentale d’Europe
Lorsque je réfléchis à ce que représente l’hospitalité, à ce que cela signifie pour moi et pour les personnes que j’aide et soutiens, je pense souvent au dicton suivant : « Salue les gens que tu rencontres comme tu aimerais qu’on te salue ». On se souvient toujours des personnes qui vous ont salués de manière amicale et qui ont pris le temps de vraiment vous parler. Ici, l’hospitalité est au centre de tout ce que nous faisons dans les services à Kildare. C’est un élément essentiel des contacts et relations que nous établissons avec les personnes que nous aidons. Nous vivons une époque difficile : restrictions budgétaires avec ses conséquences de stress pour les collègues. Toutefois, l’authentique hospitalité est gratuite et lorsqu’elle est offerte, et où que nous nous trouvions et quoi que nous fassions elle n’a pas de prix !

À Kildare, nous sommes fiers du travail que nous faisons et de la manière dont nous accueillons ceux qui viennent à nous. Les barrières s’écroulent, les préjugés sont oubliés surtout à l’égard de ceux qui pourraient se sentir ‘à la traîne’ ou ‘exclus’ de la société. Aujourd’hui, je me suis promené dans notre ville, Celbridge, avec un groupe de résidents. N’importe qui peut constater que les habitants acceptent les personnes que nous prenons en charge. Les gens nous sourient vraiment et ont inter-agi avec nous tout au long de notre promenade. Personne ne se sentait mis ‘à part’ ou considéré avec pitié. Je pense que tout Celbridge adhère à cette hospitalité que promeut la communauté des Frères de saint Jean de Dieu et nous nous en portons tous bien mieux

jeudi 9 juillet 2015

Dieu inspire nos actes d'hospitalité

LUCELLY PÉREZ VALDÉS
Colombie
Je suis une collaboratrice de la Clinique Saint Jean de Dieu de Manizales depuis 25 ans déjà. Dès mon arrivée, j’ai compris que j’avais trouvé l’endroit que je recherchais depuis bien longtemps. J’ai commencé à faire connaissance avec les malades et à comprendre que Dieu met sur votre route les personnes et les choses aptes à vous faire grandir et c’est ce qui s’est passé pour moi. J’ai travaillé dans divers départements de la clinique et partout, j’ai eu l’occasion de répondre aux attentes des patients que ce soit en lavant leur linge, ou en les guidant. Maintenant, je le fais davantage encore car je me suis mise à leur écoute et tente d’apaiser leurs angoisses et leur donner le réconfort dont ils ont besoin. Seul Dieu peut m’inspirer la manière de le faire. C’est une des raisons pour lesquelles j’ai demandé de faire partie de la commission de pastorale socio-sanitaire de la clinique. Cela me permet également de mieux m’identifier devant mes collègues. Je reste convaincue que nous devons tous manifester davantage d’amour envers les patients dans notre action quotidienne. 

Je rends grâce à Dieu et à l’Ordre de m’avoir permis d’entrer et de rester dans une œuvre qui, depuis des siècles, pense que respect et d’amour envers tous sont la clé de l’hospitalité saint Jean de Dieu.

mercredi 8 juillet 2015

La vocation religieuse est un grand mystère

Frère FRANCIS MANNAPARAMPIL
Inde
Alors que j’étais encore à l‘école, une religieuse qui donnait des cours de catéchisme a influencé le cours de ma vie. J’ai décidé que je voulais consacrer ma vie au service de Dieu et du prochain. Après avoir quitté l’école, j’ai lu une annonce dans le journal sur les Frères Hospitaliers de Saint Jean de Dieu. Cela m’a encouragé à passer un certain temps chez eux. Après un certain temps, je suis entré dans l’Ordre et y ai prononcé mes premiers vœux. J’ai ensuite été envoyé au grand séminaire pour devenir prêtre. Après avoir été ordonné prêtre j’ai été nommé aumônier de notre hôpital à Kattappana. Cette expérience a consolidé et renforcé ma vocation dans l’hospitalité. Pour moi, c’est un privilège et un honneur de pouvoir exercer l’hospitalité en répondant aux besoins spirituels et sacramentels de ceux qui souffrent, les malades et leurs proches. J’ai eu d’autres expériences en tant qu’aumônier auprès des personnes âgées et d’enfants, et d’adultes ayant des difficultés d’apprentissage. Lorsque je réfléchis maintenant à ma vocation dans l’hospitalité, j’arrive à la conclusion qu’il s’agit là d’un grand mystère et que nous avons besoin de toute une vie pour la développer et la comprendre. C’est un processus graduel qui nous permet de manifester la bonté et la providence d’un Dieu d’amour. Dieu appelle des personnes à se joindre à Lui dans son œuvre de rédemption et de salut. 

L’hospitalité selon le style de saint Jean de Dieu est ce processus et ce chemin pour moi.

mardi 7 juillet 2015

L'hospitalité est donnée et reçue


ULRIKE KIRSCHNER
Autriche
L'hospitalité signifie pour moi nourrir, réconforter, protéger, accompagner, procurer de la joie sans rien attendre en retour, me mettre au même niveau que les autres, avec les mêmes droits et devoirs. 
Je suis bénévole dans l'équipe de soins palliatifs des frères de saint Jean de Dieu de Linz et je reçois parfois moi aussi des marques d'hospitalité. Je l'ai vécue de manière particulière lors de l'accompagnement d'une jeune femme. Par son langage corporel, elle m'a fait comprendre l'importance que revêt souvent la présence au chevet d'un malade d'une personne extérieure à la famille. Des petits gestes, comme un rire chaleureux ou une parole difficilement exprimée, sont pour moi des expressions d'hospitalité vécue. Parfois, alors que j'étais en silence à ses côtés, sa respiration devenait de plus en plus calme car ma présence l'apaisait. Les personnes qui sont arrivées à la fin de leur parcours sur terre sont très sensibles à ceux qui les entourent. Les patients expriment leurs derniers souhaits et volontés, et je m'efforce de les réaliser dans le cadre de mes possibilités.
Ma vie est marquée par cette hospitalité donnée et reçue. Je suis reconnaissante pour ce don de l'hospitalité vécue et les rencontres qu’elle me permet d’avoir avec des personnes vivant des situations particulières.

lundi 6 juillet 2015

Le Christ, élément fondamental de l'hôpital

EWA JASKULSKA
Pologne
Je suis liée à l'œuvre de Piaski depuis 1988. Je peux diviser mon travail dans cette structure hospitalière en deux étapes.

Au départ, je travaillais comme infirmière et observais de loin la vie des frères, sans aucun intérêt particulier. En 2000, l'hôpital a été fermé et rendu à l'Ordre. Cela a signifié pour moi la perte de mon emploi.

En 2005, le supérieur de l'époque, au nom de l'Ordre des Frères de saint Jean de Dieu, m'a proposé -ainsi qu'à beaucoup d'autres- de créer ensemble une nouvelle œuvre. Il nous a fait découvrir la personne et l'hospitalité du fondateur. Il nous a montré qu'une gestion adéquate dans le travail quotidien permet à chacun de nous de servir les malades et ses collègues ; il nous a montré comment créer une communauté.

Ma conception des soins, pleine d'amour et de dévouement pour les nécessiteux, se réalisait ainsi par le biais de la mission. Malgré les difficultés, grâce à l'attitude des frères, des collaborateurs et des bénévoles, ainsi qu’à leur engagement dans la réhabilitation et les soins aux malades, nous pouvons répondre de manière satisfaisante aux besoins des patients et maintenir la bonne réputation de l'hôpital.

Je suis heureuse de travailler dans la Maison du Seigneur, d'avoir redécouvert ce lieu. Pour moi, le Christ est l'élément fondamental de l'hôpital, il est présent dans chaque être humain. Je m'agenouille devant l'autel, je rends grâce à Dieu et lui confie mes préoccupations. Lorsque les problèmes semblent insolubles au niveau humain, Dieu m'envoie les personnes et les solutions nécessaires. Ma vie spirituelle, familiale et professionnelle a changé grâce à cela. J'ai eu un bon guide dès le début. Saint Jean de Dieu est pour moi une source d'inspiration pour suivre le Christ.

dimanche 5 juillet 2015

"Viens et vois"

Frère DAHN SINDH
Inde
Je suis le plus jeune d’une famille de huit enfants et nous habitons dans un petit village du diocèse de Khandwa. Mes parents sont très religieux et craignent Dieu. Mon père était connu pour sa grande compassion. Étant le plus jeune, j’ai grandi très aimé dans un foyer chaleureux. Lorsque je fréquentais l’école, j’étais attiré par le style de vie de prière du clergé et des religieux avec lesquels j’entrais en contact. Le curé de la paroisse était un homme qui vivait une profonde spiritualité et se montrait très attentif aux besoins de son prochain. En d’autres termes, j’ai grandi dans un milieu où les exemples de belle et bonne hospitalité abondaient. J’ai d’abord pensé devenir prêtre, mais lorsque j’ai atteint ma 18ème année, j’ai participé à un camp de promotion des vocations et c’est là, à Deshgaon, que j’ai entendu parler de l’Ordre Hospitalier de Saint Jean de Dieu pour la première fois. 

Je me suis mis en contact avec les frères qui m’ont invité à ‘venir et voir’. Et j’ai vu la grande compassion qu’ils manifestaient à quiconque était dans le besoin. Leur concept d’hospitalité était d’aller à la rencontre des gens et ne pas attendre que ceux-ci viennent à eux pour demander de l’aide. Ils m’ont appris que c’était là la manière de faire de saint Jean de Dieu à Grenade. Lorsque j’ai informé mes parents et frères de mon projet d’entrer dans l’Ordre, ils m’ont tous soutenu. Ils ont aimé l’idée que le plus jeune membre de la famille continue la tradition de manifester compassion et amour envers autrui qui nous avait été transmise de génération en génération et que nos parents nous avaient si bien enseignée.

samedi 4 juillet 2015

Une famille hospitalière pour accueillir le Christ souffrant

Frère TERENCE TATI
Afrique
Mes quelques années d’expérience comme Frère de Saint Jean de Dieu m’ont aidé à comprendre à quel point le charisme de l’hospitalité est un don merveilleux. Ma manière de voir les choses a complètement évolué. Le charisme de l’hospitalité va bien au-delà du simple accueil qui met les gens à leur aise.

Pendant mon noviciat, j’ai vécu dans plusieurs communautés et j’ai pu constater la manière dont les frères veillaient à ce que ceux qui leur étaient confiés soient traités avec dignité. Leur sollicitude voyait dans le malade ou le démuni le visage du Christ et sa souffrance. C’est pour cela que les frères font particulièrement attention au cri des pauvres. Leur approche est holistique, c’est-à-dire qu’aux soins corporels s’ajoute une attention spirituelle. Le climat qui règne dans une maison d’hospitalité est très différent également. S’agissant d’une maison religieuse, les frères sont très accueillants à l’égard de ceux qui viennent les trouver.

J’ai constaté que cette atmosphère de joie et d’ouverture était également présente au scolasticat. À l’institut où je suis une formation, les étudiants et les professeurs parlent beaucoup des frères, et en bien. Ils reconnaissent la spécificité du charisme de l’hospitalité.

Malgré des moment parfois plus difficiles, je peux affirmer que ces expériences m’ont donné le sentiment de me retrouver en famille avec mes frères. 

vendredi 3 juillet 2015

Faire que chaque collaborateur vive les valeurs de l'Ordre

GABRIELA ALONSO
Amérique du Sud méridionale
En ma qualité de directrice des ressources humaines, je m’occupe, notamment, de la sélection, de la gestion et de la formation du personnel. Ma fonction inclut également l’administration du personnel, y compris les salaires, le niveau de satisfaction des patients et tout ce qui de près ou de loin relève des ressources humaines. 

Je m’efforce de contribuer à la création d’un bon climat de travail. Le travail en équipe avec les cadres intermédiaires des différents secteurs et services de l’œuvre renforce la motivation et l’engagement des collaborateurs. Grâce à la législation en matière de ressources humaines, nous avons les outils nécessaires pour alimenter cette motivation et développer le potentiel de chaque salarié, sachant que notre principal objectif est de vivre les valeurs spécifiques de l’Ordre de saint Jean de Dieu au quotidien.


jeudi 2 juillet 2015

Apprendre aux malades à vivre

Il y a quatre ans, j’ai eu la chance d’entrer dans cette maison dont je me sens, depuis le premier jour, comme un membre à part entière. Mon travail à la Fundació Germà Tomás Canet me permet de partager la vie quotidienne des patients que nous prenons en charge (malades mentaux graves, personnes jugées incapables par l’autorité judiciaire), de leur offrir le soutien professionnel et surtout humain que leur fragilité exige. L’ensemble du personnel de la Fondation a compris l’importance que revêt le respect de ces patient et la reconnaissance de leur dignité. Nous les accompagnons dans leurs projets de vie, nous leur offrons notre aide professionnelle et humaine et ce surcroît d’attention qu’elles méritent.

Pour moi, il faut croire avant tout dans la personne et aller au-delà de sa maladie mentale, sans pour autant la nier. Cela me stimule pour sans cesse rechercher des réponses mieux adaptées aux besoins de ces malades et, pour le plus grand nombre de ces malades apprendre à développer son intuition. Dans un tel contexte, je participe à la création de nouveaux projets qui visent à développer leur désir de vivre. 

Nouer des liens est la base de notre travail. A cet effet, nous avons renforcé les outils qui nous permettent de les promouvoir : les loisirs, afin que les malades puissent s’intégrer dans un groupe ; les nouvelles amitiés qui leur permettent de découvrir des visages affables.

mercredi 1 juillet 2015

Devenir un instrument de guérison, de salut et d'espérance

Frère CHINNAPPARA RAJ
Inde
Je suis originaire de l’État de Tamilnadu et j’ai fait ma profession solennelle en 2005. Je suis l’aîné de trois enfants et j’ai d’abord pensé que je voulais devenir prêtre. Toutefois, mes parents m’ont demandé de faire d’abord des études et d’ensuite penser au sacerdoce et j’ai accepté. Cependant, le désir de m’offrir complètement à Dieu et de le laisser faire de moi ce qu’il voulait m’habitait. J’ai commencé et terminé des études à l’université de Madras en 1995. 

C’est à ce moment-là que j’ai commencé à m’intéresser aux Frères de Saint Jean de Dieu et j’ai eu l’occasion de visiter leur œuvre pour personnes âgées à Poonamallee. J’ai été frappé par l’hospitalité qu’ils m’ont témoignée à cette occasion et par leur manière de prendre soin des résidents. Et j’ai donc décidé de devenir moi aussi un Frère de Saint Jean de Dieu parce que leur charisme m’a profondément ému et inspiré. Cette vocation est une invitation à partager la vie et la mission de Jésus, à le rendre présent dans le monde en vivant comme il l’a fait. Par mon engagement de Frère hospitalier, je veux devenir un instrument de guérison, de salut et d’espérance. Ce cheminement de vie m’invite à vivre comme un fidèle compagnon de Jésus et à manifester que l’amour de Dieu est nouveau chaque jour.