lundi 13 juillet 2015

La vie religieuse, école humaine de l'amour et de la miséricorde divine

Frère VICTOR A. NAROUMBO
Afrique
Issu d’une famille animiste et païenne, j’ai évolué à l’école jusqu’en seconde dans l’animisme et le paganisme. Souffrant de maux d’yeux récurrents depuis l’enfance, une de mes belles-sœurs m’a conseillé d’aller me faire soigner à l’hôpital Saint Jean de Dieu de Tanguiéta. Je l’ai écoutée et m’y suis rendu.

L’hospitalité reçue et surtout l’ambiance qui régnait le soir dans les pavillons entre patients et postulants et leur maître m’ont profondément touché et ont suscité en moi le désir de devenir frère. Sans tarder, j’ai rencontré certaines personnes et frères pour m’informer d’une part sur l’hôpital et, d’autre part, sur la vie des frères qui réconfortaient les malades. Ayant eu des informations nécessaires et suffisantes, je me suis résolu à fréquenter l’Église et à recevoir les sacrements, conditions sine qua non pour postuler à la vie de ces frères compatissants.

Ma vocation naissait ainsi du bon accueil reçu, de la satisfaction de mes soins et surtout de la fraternité et l’amour des malades qu’incarnaient ces frères que j’avais  rencontrés.

Une fois le processus enclenché, j’ai reçu mon baptême et ma confirmation après quatre ans de catéchisme. Durant ces quatre années et sur invitation, je fréquentais les frères pendant mes vacances scolaires. Muni de ces sacrements et après l’obtention de mon baccalauréat, j’ai reçu l’invitation pour commencer le postulat.En l’an 2000 commençait cette aventure de la vie consacrée ! Pendant mon postulat, j’ai essuyé une défaite due à ma désobéissance aux recommandations de mes responsables. Conséquence : annulation de mon admission au noviciat déjà prévue et reprise du postulat. Le temps de noviciat s’est bien écoulé sans difficulté majeure.

Le temps de scolasticat sanctionné par ma formation professionnelle s’est déroulé avec d’autres difficultés. Après une année en médecine soldée par un échec, il fallait changer d’orientation professionnelle. Chose mal accueillie qui me bouleversa profondément (une seconde blessure). Alors que faire ? Il faut obéir, pardonner et demander pardon pour guérir et suivre la nouvelle formation.

Avec le secours divin, l’aide de la Vierge Marie et le soutien de certains amis, je suis parvenu à bon port. Que Dieu soit loué ! Aujourd’hui, je suis consacré frère de Jean de Dieu grâce à ma détermination, au pardon donné et reçu, et grâce à ma persévérance procédant de la prière.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire