lundi 31 août 2015

Etre toujours attentif aux besoins des patients

Frère DOMINIC TRAN VAN DUC
Vietnam
Je m’appelle Dominic et j’ai le grand désir de m’occuper des malades et des démunis. C’est là la principale motivation pour laquelle je suis entré dans l’Ordre Hospitalier de Saint Jean de Dieu. Je voulais apprendre comment soigner les gens. Au départ ce nouveau style de vie ne m’a pas rendu heureux parce que ma motivation était trop humaine : je voulais apprendre quelque chose. Toutefois, dès que j’ai été mis en contact avec les pauvres et que j’ai commencé avec d’autres frères à leur distribuer du riz chaque jour, mon attitude a évolué. J’ai commencé à me sentir heureux de pouvoir leur manifester une présence salvifique et j’ai commencé à aimer ma vocation. 

J’ai également découvert de nombreuses manifestations d’hospitalité chez les frères dont je partageais maintenant la vie. Leur exemple m’a aidé à surmonter des difficultés, de même que leurs gestes et leurs paroles m’ont orienté et guidé. Un frère surtout a agi comme un miroir pour moi. Je voulais l’imiter. Je ne l’ai jamais vu se fâcher ou perdre la patience avec les malades. Je voudrais toujours faire preuve d’hospitalité et me montrer attentif aux besoins des patients. Lorsque je me heurte à des difficultés, son exemple m’aide à les surmonter.  Je remercie le Seigneur de m’avoir donné cette vocation qui m’a permis d’entrer dans l’Ordre Hospitalier de Saint Jean de Dieu et de participer ainsi à son ministère de guérison.

dimanche 30 août 2015

offrir un service holistique est une mission d'Hospitalité

LUIS BORGE ESPINOZA
Chili
En ma qualité de directeur administratif, je suis chargé d’assurer la gestion du département administratif et des services généraux de l’œuvre. Dans ce cadre, il faut évaluer et optimiser l’utilisation des ressources financières générées par l’œuvre en vue de répondre aux besoins des résidents. Pour atteindre cet objectif, tous les secteurs de l’œuvre travaillent de concert afin d’identifier leurs besoins respectifs, ce qui nous permet d’accomplir pleinement la mission de l’Institution d’ « offrir un service holistique » à ses patients. Il s’agit là d’un service de qualité, respectueux et responsable en faveur des personnes que nous prenons en charge. 

D’un point de vue personnel, cela exige l’identification avec la mission de l’Ordre, la participation active à cette mission, une bonne organisation, un engagement fort et beaucoup de persévérance.

samedi 29 août 2015

Trouver l'étincelle divine qui est en chaque humain

DIANA KELLY
Espagne
Octobre 2008 : les souvenirs des moments vécus à Valladolid se bousculent dans ma mémoire. Un jour, j’ai reconnu Jean de Dieu dans le visage des personnes autour de moi et cet événement a marqué toute mon histoire.  

Je ne connaissais ni d’Eve ni d’Adam la majorité de ces personnes et pourtant, elles m’ont ouvert leur cœur et m’ont accueillie comme l’une d’entre elles. En ce moment précis, j’ai compris que tout était le fruit de l’hospitalité et j’ai commencé à écouter avec attention tout ce qui se disait sur le saint de Grenade.  

J’en avais entendu parler dans mon Pérou lointain quand on mentionnait l’hôpital pédiatrique. J’ai toujours été curieuse de découvrir de qui il s’agissait réellement. Le temps passe et les rêves se réalisent… ou bien est-ce Jean de Dieu qui m’a attirée dans sa maison ? Je suis sûre que c’est lui qui a guidé mes pas, qui m’a fait entrer dans son institution afin que je puisse le connaître de plus près. C’est à Valladolid que je lui ai ouvert mon cœur et que je lui ai posé la question clé : « comment as-tu fait, Jean, pour arriver à tant aimer ton prochain ? » 

Parfois je pense qu’il a trouvé la clé de l’amour, l’essence divine qui se cache dans tout être humain, cette essence qui s’appelle Dieu-Amour et qui fait que des hommes et des femmes continuent de suivre son exemple, dans le travail ou dans le temps libre ou  dans la consécration. Des hommes et des femmes qui vivent autour de nous et nous offrent leur sourire. Des hommes et des femmes qui m’ont offert le sourire de Jean de Dieu.   

vendredi 28 août 2015

Le Charisme de l'Ordre donne un sens au travail quotidien

LUZ AMPARO BEDOYA TORO
Colombie
Je suis une collaboratrice de la Clinique Saint Jean de Dieu de la Ceja. Il y a 36 ans déjà, j’ai eu la chance d’être embauchée dans cette Institution dirigée par les Frères de Saint Jean de Dieu. Je travaille comme couturière et lingère et autres activités encore. Dès le départ, les Frères m’ont fait confiance et m’ont permis d’acquérir une expérience professionnelle et de grandir comme personne. 
Ce qui m’a davantage motivé à devenir membre de cette grande famille hospitalière est le sort des personnes vulnérables, des malades, des nécessiteux et surtout celui des malades mentaux. 

Le charisme de l’Ordre m’a inspiré à accomplir mon travail comme un service de la meilleure manière possible et de me montrer chaleureuse envers les résidents de l’œuvre ainsi qu’envers les frères et les collaborateurs. 

J’ai perçu que le Seigneur me réservait une mission et petit à petit je me suis engagée avec le soutien des autres collaborateurs et en suivant les orientations des frères, pour que les personnes prises en charge se sentent le mieux possible.

Aujourd’hui, je peux affirmer que j’ai réalisé mes rêves comme celui de construire un foyer, de posséder mon propre logement, de voir mes enfants épanouis sur le plan professionnel et humain. 
Je suis pleine de gratitude pour les gestes d’amitié et de fraternité que les frères qui sont passés par cette œuvre m’ont témoignés. Je n’oublie bien sûr pas toutes les marques d’amitié de mes compagnons de travail ni celles des patients.

jeudi 27 août 2015

Une vocation est toujours en devenir

Frère SANTIAGO GONZALEZ
Espagne
Le souvenir du parcours de ma vocation est une prière, une action de grâce, mais aussi une manière de mettre à nu les moments de difficulté, de solitude, d’obscurité, de revivre des amères vicissitudes de mon passé. Cependant, avec du recul, je suis conscient que mes moments difficiles m’ont beaucoup appris.  

Ce souvenir m’amène à parcourir mon chemin à rebours, à rappeler les moments où je croyais avoir atteint le but pour découvrir après, que quand on trouve les réponses, on se rend compte que les questions ont changé… comme le dit l’adage.

Tout ceci pour dire que ma vocation est toujours en devenir, qu’en m’interrogeant sur ma vocation je me connais moi-même et que je m’efforce de comprendre qu’elle n’est pas un but mais un long cheminement, que cela me plaise ou non. J’espère que ce cheminement portera ses fruits. Entre-temps, je continue à marcher parce que j’espère pouvoir un jour arriver ou peut-être parce que, comme le dit la chanson : « seule la soif nous éclaire ».  

mercredi 26 août 2015

L'Hospitalité transcende la communauté des frères

DAMIAN STĘPIEŃ
Pologne
L'hospitalité selon le style de saint Jean de Dieu transcende la communauté des frères qui ont émis profession dans l'Ordre. Nous proposons une vision de l'Ordre comme "Famille hospitalière de saint Jean de Dieu". Nous accueillons comme un don de l'Esprit pour notre temps la possibilité de pouvoir partager notre charisme, notre spiritualité et notre mission avec les collaborateurs, en reconnaissant leurs qualités et leurs talents.

Ces phrases tirées du deuxième chapitre des Statuts généraux de l'Ordre hospitalier de saint Jean de Dieu sont pour moi fondamentales dans mon travail et régissent les rapports avec les frères et les collaborateurs. Depuis de nombreuses années, elles m'aident à effectuer mes tâches professionnelles en harmonie avec les valeurs chrétiennes.

Je viens d'une ville où, pendant presque 70 ans, les frères de saint Jean de Dieu n'ont pas pu gérer leur hôpital de manière autonome. D'abord comme enfant de chœur, puis comme étudiant et enfin comme bénévole, j'ai eu la possibilité d'observer la vie religieuse et d'accompagner les frères dans leur mission d’hospitalité.

Depuis 2009, l'hôpital fait de nouveau partie des œuvres de l'Ordre, permettant ainsi d'offrir aux habitants une assistance conforme au style charismatique de saint Jean de Dieu.

Dans l'aide au rétablissement du caractère original de l'hôpital, j'ai notamment joué le rôle de pont entre les frères et le personnel médical et administratif. Cela a été une occasion unique d'observer la manière dont les valeurs transmises par l'Ordre changent les personnes et leurs relations avec les malades. Le soutien des autres œuvres de l’Ordre dans le monde a été essentiel. Leur conception de la pratique de l'hospitalité, emplie de miséricorde, m'a permis de mieux comprendre leur charisme et de transmettre mon expérience pour mieux assurer la reprise de l'hôpital.

Mon travail est de nature administrative et je n'ai donc pas la possibilité de servir directement les malades. Mais j'effectue chaque jour les tâches appelées "gestion charismatique".

mardi 25 août 2015

L'Hospitalité est contagieuse

JOSEPH TRACY
Province occidentale d'Europe
Hospitalité veut dire accueil, respect, ouverture. L’hospitalité possède une grande force de contagion. Pour moi, il s’agit de faire preuve d’humilité, de courtoisie et de gentillesse.
  
Dans mon travail quotidien, je m’efforce de créer un climat hospitalier en accueillant avec bonté ceux qui frappent à la porte, en leur offrant une tasse de thé ou un mot gentil ou un sourire, bref, des choses toutes simples. 

Je m’efforce de soutenir les personnes qui travaillent dans mon équipe de toutes les manières possibles, dans leurs moments de peine et de tristesse comme dans les moments d’allégresse et de joie. L’hospitalité est la valeur primordiale  au cœur de tout ce que nous faisons pour soutenir ceux dont nous avons la charge. L’hospitalité exige que nous nous traitions mutuellement avec respect et compréhension. 

Nous vivons une époque intéressante, riche de défis. Les hommes et les femmes qui travaillent dans nos services viennent de milieux culturels différents, d’expériences de vie diverses et pour moi, l’hospitalité est un dénominateur commun qui nous unit. Tous, nous réagissons lorsqu’on fait preuve d’hospitalité à notre endroit et lorsque nous nous sentons les bienvenus.

Si tout notre être devient hospitalité, nous deviendrons des personnes d’espérance, remplies de joie. Nous serons des personnes accueillantes et ne craindrons plus ce qui est nouveau ou autre.

En résumé, la grenade, symbole de l’Ordre Hospitalier de Saint Jean de Dieu, lorsqu’elle est mûre, elle s’ouvre pour laisser sortir les graines écarlates, son fruit. Je peux la comparer à l’hospitalité que nous sommes appelés à pratiquer et qui se déverse sur ceux avec qui nous travaillons et vivons ainsi que sur tous ceux qui croisent notre route.

lundi 24 août 2015

Etre présent pour écouter l'autre

Frère MAGNUS MORHARDT
Allemagne
J'ai ressenti particulièrement profondément ma vocation hospitalière lors de l'accompagnement pastoral d'un patient atteint d'une maladie chronique. Monsieur A. avait contracté une hépatite chronique lors d'une transfusion de sang ; elle avait dégénéré en insuffisance hépatique grave environ 30 ans plus tard. 

Le patient et son épouse étaient les gérants d'un petit hôtel. Il était très actif au sein de la paroisse et était l'ami de plusieurs médecins de l'hôpital de Ratisbonne; un des chefs de service actuels avait notamment eu son épouse comme institutrice à l'école maternelle. Au cours des mois de visites pastorales, j'ai développé un rapport profond avec Monsieur A. et son épouse, qui a toujours été un soutien pour son mari malade. Dans l'accompagnement de Monsieur A. et de sa famille, j'ai vécu ce que signifie être un frère pour son prochain, comme nous l'a enseigné Jésus Christ. Dans la maladie, surtout lorsqu'il n'y a plus d'espoir, il est important d'être présent pour l'autre- pour l'écouter, le soutenir, prier ensemble. La maladie de Monsieur A. a dégénéré au point qu'il a dû être transféré dans notre service de soins palliatifs. J'ai eu le privilège de l'accompagner dans les derniers moments de sa vie, avec son épouse et une soeur indienne; nous avons célébré ensemble l'onction des malades. La foi de Madame A. et la conviction que son époux était serein auprès du Seigneur l'ont aidée à surmonter son deuil. Je l'ai encouragée et réconfortée dans ce sens. Accompagner Monsieur A. et sa famille -qui étaient devenus des amis- m'a fait vivre une expérience importante en tant que frère de saint Jean de Dieu.

dimanche 23 août 2015

Offrir toujours des soins de qualité

ALBERTO CARDONE
Argentine
Je travaille depuis 28 ans dans cette œuvre des Frères de saint Jean de Dieu. A l’heure actuelle, je suis chef du service de cardiologie, qui réunit 15 cardiologues, 2 infirmières et 2 administratifs. Je m’occupe en particulier de l’organisation, de la planification et de la coordination de ce service. Du fait de mon travail, je suis toujours en contact avec les patients. Je connais leurs problèmes et je m’efforce d’identifier les stratégies nécessaires pour améliorer la qualité des soins et développer ainsi ma vocation au service.

En 2004, grâce à une conjoncture favorable, notre service a été agrandi et cela nous permet de répondre à la demande croissante en offrant des services de plus en plus complexes et de meilleure qualité. Ces services embrassent les soins cardiologiques holistiques, la prévention et la rééducation cardiovasculaires. Cette évolution a renforcé notre équipe à la fois sur le plan médical et humain. Nous nous efforçons toujours de concevoir de nouveaux projets de développement afin de pouvoir continuer à offrir des soins de qualité avec le charisme de l’Ordre de saint Jean de Dieu.

samedi 22 août 2015

La vocation religieuse est un mystère

Frère EMMANUEL  DAVIES
Afrique
Ma vocation à la vie religieuse est un vrai mystère pour moi, car je n’avais jamais imaginé pouvoir devenir un religieux. Ecolier, j’avais de nombreuses aspirations : je voulais devenir quelqu’un mais ne savais même pas ce qu’était un religieux.

On m’a probablement appris à méditer, ou mieux dit, à penser à Dieu. Je croyais qu’agir avec détermination était la chose la plus importante. Je n’étais pas conscient que méditer est également un processus qui nous permet de découvrir des choses sur Dieu. Je me contentais à l’époque de quelques moments de discussion avec une personne pour croire que j’en savais assez sur son compte. Jusqu’au moment où mon ami, Richard Alimamy Kabia, qui aspirait d’entrer dans l’Ordre m’a parlé de son fondateur saint Jean de Dieu. Il racontait sa compassion et son dévouement envers quiconque se trouvait dans le besoin au point de se mettre totalement à son service. J’ai été profondément ému et touché par son récit et j’ai posé de nombreuses questions. Comment était-ce possible pour un homme d’être aussi bon ? Richard a répondu à toutes mes questions et m’a parlé des frères et de leur charisme d’hospitalité ainsi que de leur apostolat. C’est à partir de ce moment-là que je me suis dit que ce serait une bonne chose de consacrer ma vie à Dieu en servant l’Église.

Quelques semaines plus tard, j’ai accompagné Richard à une réunion chez les Frères. Ils m’ont accueilli avec beaucoup de gentillesse. Ils m’ont expliqué tout ce que je devais faire si je voulais devenir un frère. Tout d’abord, je devais être baptisé et confirmé dans l’Eglise catholique. Alors, j’ai commencé à aller à des rencontres le dimanche et à suivre une préparation au baptême et à la confirmation. J’ai été baptisé en 2009 et confirmé en 2010 dans la paroisse de Saint Pierre Clavier à Lunsar, dans le diocèse de Makeni.

J’ai fait mon postulat au Sénégal pendant deux ans, années durant lesquelles j’ai appris beaucoup de choses sur l’Ordre ainsi que sur la vie de prière des frères et sur leurs œuvres. J’ai été accepté au noviciat en 2012. Pendant ce temps de formation, j’ai approfondi ce que j’avais appris au postulat, mais surtout les aspects liés à la vie communautaire. J’ai fait ma première profession en mai 2014 dans la chapelle du noviciat interprovincial de Saint Richard Pampuri à Lomé, au Togo.

Je remercie le Seigneur de m’avoir appelé à le servir dans cette vocation à la vie religieuse et je prie qu’Il continue à me donner la force nécessaire pour demeurer fidèle à son appel. 

vendredi 21 août 2015

Ceux qui sont dans le besoin trouvent attention et respect

JUTTA  HEGER
Autriche
L'hospitalité en tant que fondement de l'Ordre des Frères de saint Jean de Dieu est décrite comme l'attention pour chaque personne, le dévouement inconditionnel et sans réserve pour ceux qui recherchent notre aide.

Je suis fière et heureuse de travailler pour un hôpital où règne un amour inconditionnel envers chacun, d'où qu'il vienne, où qu'il aille, indépendamment de ce qu'il possède ou non, de ce qu'il est. 
Une cohabitation marquée par le respect est le fruit d'une hospitalité vécue.
J'en suis reconnaissante!

jeudi 20 août 2015

L'Hospitalité se transmet par de petits gestes

ANA MARIA MERINO MÁRQUEZ
Espagne
Je m’appelle Ana Maria et je suis à Barcelone, alors que mes parents et ma sœur sont à Séville et à Grenade. Je suis devenue consciente de tout ce que représente l’hospitalité il y a sept ans, quand j’ai commencé à travailler ici comme gestionnaire de la bibliothèque Saint Jean de Dieu. 

Cela ne veut pas dire qu’avant je ne pratiquais pas l’hospitalité. En fait, j’ai grandi au sein d’une famille humble et laborieuse. Chez ma grand-mère, la porte de la cour était toujours ouverte et au troisième tintement de la cloche nous partions à la messe avec grand-père. J’ai vécu l’accueil qu’une ville inconnue a réservé à mes parents, la même ville qu’ils aiment et respectent car ils la considèrent aujourd’hui comme leur ville natale. Je connaissais donc l’hospitalité, mais je n’étais pas consciente de sa signification profonde.

Dans mon travail, j’ai pu vivre le style de saint Jean de Dieu par l’entremise des personnes que j’ai connues. Leurs attitudes et comportements sont le reflet d’un engagement contagieux.  Voilà ce que signifie pour moi se sentir membre de la famille hospitalière.
  
Je ne veux faire rien d’extraordinaire si ce n’est vivre et transmettre à ma famille, à mes amis, à mes collègues, à mes patients et à mon prochain les valeurs qui forgent l’hospitalité et l’engagement à donner le meilleur de moi-même dans chaque petit geste de mon quotidien.

mercredi 19 août 2015

Le dévouement et la solidarité des frères


NELLY GONZALEZ
Colombie
Je m’appelle Nelly Gonzalez. Je suis assistante aux services généraux. A la faveur de l’externalisation de certains services, j’ai eu la chance de connaître l’Ordre hospitalier de saint Jean de Dieu à un moment très difficile de ma vie, en 2011. Ici j’ai rencontré des personnes spéciales, notamment les frères dont le sourire et le dynamisme m’ont aidée à sortir de l’abîme où j’étais tombée. 

Dieu m’a envoyée dans le meilleur endroit pour moi où j’ai eu la chance de rencontrer des personnes exceptionnelles. Le Supérieur provincial m’a offert l’opportunité de travailler directement avec l’Ordre à la cafétéria, où j’ai l’honneur de servir les frères, les collaborateurs et les visiteurs.

J’ai appris à vivre au sein de la famille hospitalière et j’en ai assimilé les valeurs, notamment la générosité, le respect, l’hospitalité et le service. Et ce, grâce aussi à des initiatives lancées par la Curie provinciale, comme « la promenade de la solidarité » qui consiste à apporter un repas digne de ce nom aux clochards qui n’ont ni maison où s’abriter ni nourriture.

Les frères mettent tout en œuvre pour assurer le bon fonctionnement de leurs œuvres. Ils sont solidaires, humains et dévoués. Ils sont toujours prêts à écouter les inquiétudes et les préoccupations des autres.

Je leur sais gré de m’avoir transmis le charisme de l’hospitalité et ses valeurs. Je suis heureuse de travailler dans un lieu où je sens la présence du Seigneur, où j’ai recommencé à vivre, où j’ai appris à surmonter mes difficultés et où je peux servir mon prochain.

mardi 18 août 2015

Différents, mais ensemble pour la même mission

Frère MOISÉS MARTÍN BOSCÁ
Espagne
Membre d’un groupe de jeunes de ma paroisse, j’ai connu de près les prêtres et les religieuses pendant le discernement de ma vocation (1975-76). Je me sentais appelé à vivre ma vocation religieuse dans une communauté de frères au service des plus nécessiteux. C’est ainsi que j’ai eu mon premier contact avec l’œuvre de l’Ordre à Valence. Par la suite, je me suis rendu à Sant Boi (Barcelone) où j’ai commencé ma formation.    

J’ai appris à connaître saint Jean de Dieu, sa sollicitude, sa manière d’accompagner et de respecter ses malades, ses efforts pour les rendre autonomes, protagonistes de leur vie . Il les faisait participer activement aux soins qu’il leur administrait et à leur bien-être. En un mot : il était avec eux, mais pas sans eux.     

Je me sens toujours appelé à répondre à l’invitation à participer à ce projet d’hospitalité au service des malades et des nécessiteux. Et à le faire au sein d’une communauté de frères, où chacun donne sa propre réponse à cet appel. Vivre en communauté accroît la fraternité et permet de tisser des liens avec des personnes appartenant à d’autres horizons, mais qui n’en souhaitent pas moins exercer l’hospitalité pour le bien des autres et notamment pour venir en aide aux pays les plus défavorisés, dans le cadre du Bureau des missions et de la coopération internationale de l’Ordre, dont je suis responsable.   

lundi 17 août 2015

« Accepter mes fragilités, c’est prendre le risque de l’Hospitalité »

Frère FLAVIEN RUTHMANN
France
« Accepter mes fragilités, c’est prendre le risque de l’Hospitalité » 

60 années au service de l’Hospitalité, 60 années où j’ai pris le risque de suivre le Christ dans la fragilité de nos vies, 60 années où j’ai pris pour modèle Saint Jean de Dieu.

Je me souviens de mon premier « OUI ». J’ai même l’impression que c’était hier. En le méditant, j’en conclue que « dire OUI » c’est oser vivre pleinement notre humanité. Non pas seulement malgré nos fragilités mais aussi à travers ces fragilités. Il y a probablement eu dans mon enfance un événement qui est venu confirmer ce choix de vouloir être au service des plus pauvres. Lequel ? Saisi aux entrailles par ce qui arrive à quelqu’un de proche, touché par un récit, ma famille, un religieux, un visage, ou encore, indigné, révolté face à des situations que je juge inacceptable, sentant qu’ici se joue quelque chose de crucial et qu’il en va de la dignité de notre humanité. » Je ne sais pas. Néanmoins, une telle indignation par rapport aux difficultés de l’autre nécessite d’abord de l’avoir rejoint d’une manière ou d’une autre. Répondre à l’appel du plus fragile, s’engager à ses côtés suppose d’avoir été touché par la grâce de Dieu mais aussi par lui, le pauvre ou le malade dans sa propre chair. La leçon du bon samaritain dans l’Evangile est intéressante : il convient d’abord de se faire suffisamment proche de l’autre, telle une attitude sanjuaniste. La compassion par exemple, ne signifie pas prendre la place de l’autre (car cela n’est jamais possible) mais plutôt d’accepter d’« être avec l’autre » dans son épreuve, et devenir pour lui, comme le Bon Samaritain ou Jean de Dieu, un véritable « compagnon de route ». Ainsi, en acceptant d’être vulnérable devant l’autre, c’est rendre l’hospitalité possible. Etre reçu par l’autre, être accueilli par lui, échanger de manière authentique… exige bien souvent de se reconnaitre soi-même pauvre et vulnérable. Tel est le fruit de ma méditation du jour.

dimanche 16 août 2015

L'Hospitalité dans les humbles tâches du quotidien

ANA MARÍA AYO
Equateur
Je travaille à la buanderie de la résidence Saint Jean de Dieu. Tous les lundis, nous lavons le linge des trois étages, soit 300 couvertures et draps. Nous lavons également les vêtements des résidents et les nappes. En cas de besoin, je donne un coup de main en cuisine.

Pour moi l’hospitalité se manifeste par la bonne volonté et le travail quotidien au service des personnes âgées et des nécessiteux.

samedi 15 août 2015

Accueillir l'autre, c'est s'accueillir soi-même

DANILO RIGAMONTI
Lombardie-Vénétie
Le thème de l’hospitalité évoque des atmosphères suggestives et fantaisistes. Il suffit de penser aux personnes que nous recevons chez nous, à nos amis, à l’hospitalité que nous offrons à ceux que nous aimons. Le souvenir d’avoir été accueilli par un inconnu, un étranger, évoque les mêmes atmosphères. Comment sommes-nous accueillis ?  Mais je risque d’aller trop loin. 

Je voudrais plutôt parler de l’hospitalité appliquée à mon  travail de psychiatre auprès du « centre de rééducation et de suivi psychiatrique » à San Colombano al Lambro, un nom qui évoque une promesse pour les patients « étrangers ».
  
Les propos de Don Giussani me reviennent à l’esprit quand il parlait d’une sorte de pathologie de l’inhospitalité qui semble prévaloir dans les relations actuelles. Il rappelait que l’accueil de soi-même est le point de départ et l’objectif de l’hospitalité. Il insiste sur le fait que  la première mission est vis-à-vis de soi-même. En d’autres termes, Don Giussani souligne que l’acceptation de soi avec ses fragilités et ses faiblesses est décisive pour pouvoir accueillir l’autre. Car comment peut-on accueillir un malade si nous ne reconnaissons et n’acceptons pas nos propres difficultés et fragilités ?
    
Hospitalité « mentale » signifie faire la place dans son esprit pour accueillir toute les caractéristiques de l’autre malade, qu’elles soient « positives » ou « négatives » - sachant que ces catégories de jugement ne s’appliquent pas au domaine médical – ce qui revient à adopter une attitude neutre, sans a priori. Cela pourrait aider les autres à accueillir leurs émotions et leurs sentiments, à les assumer, y compris les plus douloureux, enchevêtrés ou destructeurs.

La création d’un tel espace se traduit par un acte très simple : la présence dans la relation avec le malade, en un mot, l’hospitalité.
     
En guise de conclusion, je vais emprunter les mots à Howard Zinn, un grand historien américain qui a raconté l’histoire des Etats-Unis à partir des personnes que l’histoire officielle ignore: les pauvres, les esclaves noirs, les peuples indigènes des Amériques : « Il n’y a pas besoin de s’engager dans des actions grandes et héroïques pour participer au processus de changement. De petits gestes, s’ils sont multipliés par des millions de personnes, peuvent transformer le monde… »”

vendredi 14 août 2015

Des témoignages de vies au service des vocations

 Frère BONIFÁCIO LEMOS DA COSTA
Timor Oriental
L'Ordre a commencé officiellement à être présent au Timor Oriental à Laclubar, ma ville natale, en 2004, avec la venue de deux frère missionnaires. C’est à ce moment là que j’ai découvert qui étaient les Frères de Saint Jean de Dieu, car ils donnaient des cours au collège où j’étudiais. Ce qui m’a le plus frappé chez eux, était leur style de vie et le témoignage d’hospitalité qu’ils donnaient en consacrant le meilleur de leurs énergies au service des personnes malades ou démunies. Quelle que soit la température, ils n’hésitaient pas à sortir de leur couvent. Ce témoignage m’a interpellé et je me suis demandé : mais si ces missionnaires peuvent se mettre au service de mon peuple pourquoi ne pourrais-je pas le faire moi aussi qui suis un ressortissant de ce pays ? Et donc un beau jour, accompagné d’un de mes amis du collège (il est mort depuis), je me suis rendu à la résidence des frères pour leur demander si une formation était prévue pour les autochtones. Le Frère Vitor Lameiras nous a accompagnés et nous a donné de nombreuses informations sur la vie et la mission des frères. 

Je suis entré dans la communauté de l’Ordre à l’âge de 19 ans, le 19 octobre 2007 comme candidat avec deux autres amis. Les premiers jours, tout me semblait si neuf et si étrange. Mais au fil des jours ce qui me semblait bizarre devenait plus clair et significatif. Cela m’a donné l’occasion de grandir et de progresser sur la route de l’hospitalité. En fait, personne ne peut atteindre l’objectif de l’hospitalité s’il n’y a pas été appelé par Dieu.

Je suis aujourd’hui un scolastique de troisième année et je me trouve dans cette nouvelle fondation du Timor Oriental. Je me sens heureux d’appartenir à cette armée d’hospitaliers. Je me sens particulièrement privilégié, car je suis une des premières semences des Frères dans cette terre sacrée du soleil levant. Chaque jour, mon amour pour l’hospitalité ne cesse de croître et j’ai le désir d’aller avec d’autres donner un spectacle d’hospitalité dans les territoires et aux personnes qui n’en connaissent pas encore la musique.

jeudi 13 août 2015

L'attitude principale du soignant, est sa présence au près de l'autre

Mª JOSE SÁNCHEZ CASTILLA
Andalousie
J’aimerais partager avec vous une partie de mon expérience professionnelle à l’hôpital Saint Jean de Dieu de Séville, où je travaille depuis 14 ans. Et ce, avec un sentiment d’amour et de gratitude envers le Seigneur pour la vie qu’il m’a offerte.

Je suis infirmière à l’unité de soins palliatifs. J’ai choisi ce métier après avoir passé une nuit entière aux côtés d’un de mes voisins au chevet de sa femme. Ils n’avaient pas de famille et je sentais que je ne pouvais pas les laisser seuls, d’autant plus qu’ils avaient été des personnes très importantes pour ma famille. J’ai donc décidé de faire mes études d’infirmière.

J’ai fait mon stage dans cet hôpital, sous la houlette de sœur Pilar Fernández (Carmélite missionnaire). Sa proximité et sa manière de traiter les malades et leurs proches avec simplicité m’ont beaucoup frappée.
  
Elle ne m’a pas enseigné la technique, mais plutôt des valeurs incontournables dans ma profession : 
« Soigner et rester à côté du malade et de sa famille en s’inspirant des paroles et des gestes 
de Jésus ». Voilà ce que signifie pour moi être un prophète de l’hospitalité.  

mercredi 12 août 2015

"faire bien son travail et faire le bien"

MARTHA ORIANA SASTRE
Amérique du Sud méridionale
Je m’appelle Martha Sastre, je travaille au secrétariat de la Curie provinciale. En septembre prochain, je vais fêter mes 25 ans de collaboration avec l’Ordre hospitalier.

Je suis chargée de coordonner l’administration de la Curie, mais je suis surtout facilitatrice au service des Frères et des collaborateurs.

Avant d’arriver à la Curie, j’ai travaillé pendant 16 ans au secrétariat administratif de l’hôpital Saint Jean de Dieu de Ramos Mejía et dans d’autres structures médicales en dehors de l’Ordre. L’hôpital est un lieu particulier qui éveille en moi une passion pour le malade qui, jusqu’à ce jour, me remplit de joie. L’hôpital nous fait vivre le sentiment d’une réalité inéluctable. 
      
Je vis mon travail comme une vocation et je suis heureuse de savoir que, toutes proportions gardées, de ma place, je peux aider les patients des différentes œuvres de l’Ordre. Au début, j’avais du mal à le comprendre parce travailler dans la Curie est différent. Toutefois, plusieurs Frères avec lesquels j’ai eu la chance de travailler, m’ont répété les mots de saint Jean de Dieu : « faire bien son travail est faire le bien » … et ils m’ont convaincue.

Je suis persuadée que chacun doit faire son travail au mieux de ses possibilités, où qu’il se trouve, sans douter le moins de monde que cela aura des répercussions positives sur nos patients, et bien que ceux-ci ne se trouvent pas à nos côtés, ils restent toujours au centre de notre attention.
  
En tant que collaboratrice de l’Ordre, je me sens membre de cette famille hospitalière. Je crois que les valeurs de l’hospitalité transmettent un message d’espérance et nous rapprochent du Christ. Je suis convaincue que si Jean de Dieu était parmi nous aujourd’hui, il me demanderait de mettre en pratique son charisme dans mon travail quotidien, l’éthique dans mes comportements et la créativité dans tous mes actes professionnels pour le bien de ses malades.

mardi 11 août 2015

Les religieux, des hommes appelés à adorer et louer Dieu d'une manière spéciale

Frère PAULINUS TOH
Afrique
Né dans une famille monogame de 9 enfants en 1976, j’ai découvert ma vocation lorsqu’en 2003 j’ai rencontré un Frère de saint Jean de Dieu, responsable d’un camp pour la promotion des vocations à Bafut dans la région du Nord-Ouest du Cameroun. Après plusieurs visites dans la communauté de Batibo, j’ai commencé mon postulat dans la communauté de Nguti.

Deux choses m’ont marqué pendant mon postulat : apprendre à vivre avec des personnes de cultures et d’origines sociales diverses et, que beaucoup sont appelées mais peu sont élues. En effet de cinq que nous étions au départ, quatre d’entre nous seulement sont entrés au noviciat. Le noviciat était une continuation du postulat et m’a permis d’approfondir mes motivations et ma relation à Dieu. La vie communautaire et l’expérience apostolique m’ont initié à ce qu’était la vie religieuse dans l’Ordre. Il y a eu des hauts et des bas. Parfois, quand les opinions de mes confrères divergeaient des miennes, la vie devenait difficile et insipide. Je pensais souvent faire de mon mieux mais c’était loin d’être le cas. Petit à petit j’ai appris qu’il me fallait accepter mes frères tels qu’ils étaient et qu’alors le commandement du Seigneur de s’aimer les uns les autres comme soi-même éclairerait tout ce qui m’entoure. Nous étions sept frères au début du noviciat, et nous ne fumes que six à faire nos premiers vœux. 

Comme scolastique, j’ai passé trois ans en Zambie dans le ‘Evelyn Hone College’. Je peux dire que je m’y suis senti comme un poisson hors de l’eau. J’y étais seul et ma vocation a été mise à l’épreuve. 97% des étudiants étaient de jeunes laïcs avec un style de vie totalement différent du mien. L’unique raison pour laquelle j’ai survécu était que je voulais étudier pour devenir un Frère de Saint Jean de Dieu et rien n’a pu me faire dévier de ce but.

Avoir eu la possibilité de suivre les traces de saint Jean de Dieu dans la ville de Grenade en Espagne a encore renforcé ma vocation. Passer dans les mêmes rues et places où mon fondateur est passé, me recueillir devant ses reliques, prier dans la chambre où il est mort et constater à quel point sa mémoire est honorée par la population de Grenade le jour de sa fête le 8 mars, tout cela m’a rempli de fierté d’être un Frère de Saint Jean de Dieu.

Avant d’entrer dans l’Ordre, je pensais naïvement que tous les religieux étaient parfaits. Je me suis vite rendu compte que ce n’était pas le cas et qu’ils sont humains comme nous tous, comme les apôtres choisis par le Christ malgré leurs carences. Les religieux sont invités à adorer et louer Dieu d’une manière spéciale. Depuis que j’ai pris la décision de servir Dieu comme religieux dans l’Ordre je ne l’ai jamais regretté et je ne vois aucune raison pour ne pas encourager d’autres à faire de même.

lundi 10 août 2015

Un trésor enfoui

ALPHONSA ANTONY
Inde
Je suis une candidate de la Congrégation des Sœurs de Charité de Saint Jean de Dieu. Enfant unique, mon enfance a été très heureuse. J’ai perçu l’appel de servir Dieu lors de ma première communion, mais j’ai gardé ce rêve enfoui dans mon cœur. Je n’en ai parlé à mes parents qu’une fois mes études secondaires terminées. Mes parents ne voulaient pas me perdre car j’étais leur seul enfant. J’ai compris leur peine et j’ai donc attendu. La mort prématurée de mon père m’a fait comprendre que les desseins de Dieu sont très différents des nôtres. Avant même que je puisse me remettre du décès de mon père, ma mère a rejoint sa patrie céleste. J’étais donc devenue une orpheline sur cette terre. J’avais l’impression que Dieu me disait : ʺVois, je t’ai conduite par des chemins et des épreuves difficiles, je suis ton père et ta mère et j’ai besoin que tu essuies les larmes de ceux qui souffrentʺ. Et je me suis donc présentée à la Congrégation des Sœurs de Saint Jean de Dieu. Je comprenais les enfants et les personnes âgées de l’œuvre de Pretheeksha Bhavan. Je me sentais appelée à essuyer leurs larmes et à consacrer ma vie à Dieu en devenant une religieuse de la Congrégation des Sœurs de la Charité de Saint Jean de Dieu. Si nous sommes conscients de la grandeur de nos choix, nous ne devons ni nous inquiéter ni nous préoccuper de ce à quoi nous avons renoncé. Le secret d’une vocation religieuse est de découvrir où se trouve son vrai trésor.

dimanche 9 août 2015

L'Hospitalité implique des valeurs éthique

NOEMÍ GARCÍA GONZÁLEZ
Mexique
Mon expérience de collaboratrice a franchi plusieurs étapes. D’abord, j’étais étudiante à l’hôpital, ce qui m’a permis de me former sur le plan professionnel et humain. Ensuite, j’ai participé au projet du Honduras. Dans ce cadre, j’ai pu vivre l’hospitalité avec les frères jusqu’à m’identifier aux valeurs de l’Ordre. J’ai beaucoup appris des frères et de mes collègues; j’ai approfondi la connaissance des œuvres de saint Jean de Dieu et de l’impact qu’elles ont eu sur les personnes les plus démunies, qu’elles soient grandes ou petites. 

En travaillant à l’hôpital, j’ai appris que l’hospitalité se traduit par la passion avec laquelle on accomplit sa mission, le professionnalisme et la prise de conscience de l’importance de la formation permanente pour la croissance spirituelle et professionnelle. L’hospitalité implique aussi des valeurs éthiques telles que la qualité des soins, le respect, la responsabilité, l’amour et le dévouement au travail. Enfin, j’ai appris qu’en reconnaissant la dignité de nos patients nous contribuons à leur guérison et à amélioration leur qualité de vie.

samedi 8 août 2015

L'Hospitalité dans la simplicité des gestes

KIRSTEN OBERHOFF
Allemagne
Dans mon métier, je suis souvent derrière l'objectif; observer les autres est donc pour moi un terrain connu depuis des années, parfois même une protection. Lorsque je rencontre d'autres personnes, c'est moi qui exprime un témoignage, qui décris l'activité des frères de saint Jean de Dieu. Parfois, le symbole de la grenade peut donner envie de "plus", par exemple de plus de nourriture spirituelle. Lors de journées "portes ouvertes", les jeunes frères parviennent parfois à servir ce merveilleux fruit sous différentes formes alléchantes. Il est important que notre message d'amour soit attrayant.
Parfois, nous parvenons à rendre vraiment tangible le personnage qu'était Jean de Dieu. Son oeuvre, sa vie prennent forme derrière les mots. Et le silence qui s'installe en dit alors plus long que les mots.
Mon bureau se trouve près du service de soins palliatifs. Ici on a besoin de moi en tant que personne, pour un contact direct : un simple geste, parfois une brève conversation avec des patients qui prennent le soleil sous la véranda... et un sourire pour prendre congé.

vendredi 7 août 2015

Reconnaître l'amour de Dieu dan l'autre

LYDIA VIKTORIA GROMER
Autriche
Ma longue expérience et ma réflexion personnelle dans les domaines de la psychiatrie et de la gestion m'ont appris que les situations de crise et les processus de transformation revêtent une grande importance émotionnelle pour nous. Dans ces circonstances, il est particulièrement important de reconnaître l'amour de Dieu dans l'autre et d'essayer de faire le bien même dans des conditions difficiles. C'est pour moi un aspect essentiel de l'hospitalité.

jeudi 6 août 2015

Servir spontanément

Frère EDGAR  BONDONI
Amérique du sud méridionale
Je suis directeur général de l’Institut psychopédagogique. 

Servir signifie aider quelqu’un spontanément, autrement dit, adopter une attitude permanente de collaboration vis-à-vis d’autrui. On se souvient souvent de l’expérience d’avoir rencontré un inconnu qui a surgi à un moment où on en avait le plus besoin et qui a ensuite disparu et dont nous ne savons plus rien. Les personnes serviables sont toujours attentives et détectent le moment le plus opportun pour venir en aide à leur prochain. Elles surgissent à l’improviste avec un sourire, tendent la main, prêtes à aider. Quoi qu’il en soit, une telle expérience éveille en nous un profond sentiment de gratitude. A chaque fois que nous offrons notre aide, si modeste soit-elle, nous acquérons la force nécessaire pour vaincre notre paresse et offrir à ceux qui nous entourent du temps pour s’occuper d’autre chose ou tout simplement se reposer de la fatigue quotidienne. Voilà pourquoi il faut promouvoir une culture qui exalte la vocation et l’attitude de service conçu comme une valeur sociale qui mérite d’être reconnue comme telle. Une culture qui reconnaisse la dignité de ceux qui se consacrent au service des autres. Pour donner un sens à notre vie, rien n’est plus gratifiant que d’aider nos semblables, qu’il s’agisse de notre famille, nos amis, nos clients, nos collègues, nos voisins ou simplement nos compatriotes.

mercredi 5 août 2015

Au service des "laissés-pour-compte"

Frère FRANCO JAVIER VIANI
Argentine
Trois expériences ont marqué ma vie et m’ont amené à entrer dans l’Ordre hospitalier en 2005. 
La première est celle de l’homélie d’un prêtre animé par une forte spiritualité au sanctuaire de San Pantaleón (où j’avais été baptisé). Ses paroles suscitèrent en moi beaucoup de questions.

La deuxième est celle de ma participation aux activités organisées par l’Eglise à l’occasion de la Semaine Sainte (chemin de croix, célébrations...). Ce fut là une opportunité pour approfondir le mystère de la passion, de la mort et de la résurrection de Jésus.

La troisième est celle d’un pèlerinage à pied au sanctuaire de la Vierge de Lujan (patronne d’Argentine). Cette expérience m’a fait prendre conscience de l’importance que revêt la présence de Marie dans le monde de la douleur et de la détresse de ses enfants.
  
Ces expériences ont renforcé mon engagement avec l’Eglise. Je servais la messe tous les dimanches et je priais chaque jour le chapelet avec un groupe de jeunes. Je percevais déjà l’appel de Dieu, mais je ne savais ni où ni comment embrasser la vie consacrée. Un prêtre m’a aidé à discerner le projet de Dieu pour moi : lors d’une retraite réunissant plusieurs congrégations et donc plusieurs charismes, j’ai été attiré par les Frères de saint Jean de Dieu et me suis identifié à leurs valeurs.
  
Après avoir parlé avec un Frère, j’ai fait une expérience d’assistance aux malades de cette œuvre. Ainsi, ai-je pu connaître la vie de saint Jean de Dieu et celle des Frères et cela a renforcé ma vocation hospitalière. Aujourd’hui, je rends grâce à Dieu qui m’a permis de réaliser mon rêve et je ne cesse de le prier afin qu’il me donne la force nécessaire pour pouvoir me consacrer généreusement au service des laissés-pour-compte comme l’a fait saint Jean de Dieu.

mardi 4 août 2015

Vivre l'Hospitalité est une grande richesse

LUIS F.  RODRIGUEZ MESA
Colombie
Toutes les occasions que vous offre l’existence sont une manifestation de l’amour de Dieu. Je me sens donc privilégié d’appartenir à la Famille hospitalière de saint Jean de Dieu qui m’a ouvert les bras comme nouveau collaborateur, il y a 22 ans déjà.

Vivre l’hospitalité au quotidien est la plus grande richesse que la Province de Colombie m’ait offerte.

En cheminant avec l’Ordre, j’ai pu constater une grande transformation en moi, ce qui m’a permis de réfléchir et de grandir sur le plan personnel et professionnel. J’ai appris à quel point il faut être attentif à la souffrance du patient et de ses proches et j’ai trouvé dans le service, la source de ma spiritualité. 

L’expérience acquise m’a permis de comprendre que mon travail aux côtés des frères et des autres collaborateurs de la clinique veut renforcer et pérenniser l’héritage légué par saint Jean de Dieu de “faire le bien, bien fait”.

Grâce à la générosité de l’Ordre, j’ai pu me former en matière de bioéthique. Ceci m’a permis d’envisager de manière holistique mon travail de responsable des services administratifs et sanitaires. 

En bref, je peux affirmer que la confiance et la chaleur avec lesquelles j’ai été traité m’ont inspiré à m’engager toujours davantage avec professionnalisme  au service des plus démunis.

lundi 3 août 2015

Vivre l'Hospitalité avec solicitude


Frère ISAAC CHIRWA
Afrique
Je m’appelle Isaac Mangani Chirwa et suis originaire du Malawi dans la partie méridionale de l’Afrique. J’ai fait mon expérience de vie communautaire à Mzuzu, Malawi et à Tanguieta au Benin. J’ai fort apprécié ces expériences qui m’ont aidé à grandir et qui m’ont enseigné comment mieux aider les malades et les démunis.

Au Malawi, j’ai pratiqué l’hospitalité dans un hôpital psychiatrique et ai pu approfondir ce que saint Jean de Dieu avait dû vivre à l’Hôpital Royal de Grenade. Cette expérience l’a poussé à soigner avec compassion et tendresse les gens ayant perdu la raison. Les frères ici utilisent les ressources locales et encouragent la population à collaborer pour réaliser la mission conformément au style de leur fondateur.

Mon autre expérience était au Benin dans l’hôpital général de Tanguiéta dans la Vice-Province de Saint Richard Pampuri. Cet hôpital accueille des patients en provenance de plusieurs pays d’Afrique occidentale comme le Bénin, le Togo, le Ghana, le Burkina Faso, le Niger, le Nigéria et même le Mali. J’ai pu constater comment les frères y exercent l’hospitalité.

Tout cela m’a fait comprendre comment l’Ordre Hospitalier des Frères de Saint Jean de Dieu touche la vie d’une grande multitude de frères et sœurs qui souffrent ici en Afrique. 

La sollicitude dont les frères et les collaborateurs font preuve envers les malades est admirable.

En un mot, le charisme légué par notre fondateur, saint Jean de Dieu nous incite vivement, frères et collaborateurs, à vivre l’hospitalité avec sollicitude et dévouement et à encourager ceux qui nous entourent à faire de même.

dimanche 2 août 2015

L'Hospitalité en toute simplicié

JACOB KORA
Inde
Né dans une famille chrétienne, j’ai grandi en participant activement à la vie paroissiale. Après mon lycée, je suis allé à Bangalore et y ai fait des études de gestion et d’administration financière pendant cinq ans. J’ai épousé Ann Mary en 1997. J’ai appris à connaître les Frères lorsque mon épouse a été invitée à présenter sa candidature pour devenir directrice de l’Institut de Nursing de l’Ordre à Kattappana. Il y avait également un poste disponible dans le département des finances et de l’administration de l’hôpital des frères de Kattappana. Mon épouse et moi-même avons expérimenté pour la première fois l’hospitalité qui est le signe distinctif de l’Ordre lorsque nous nous sommes rendus à Kattappana pour notre entretien d’embauche. Nous avons été reçus par deux frères à notre arrivée à Kumily et à notre grande surprise nous avons appris que l’un d’entre eux était le directeur de l’hôpital. Pour nous, c’était quelque chose d’inouï, que le directeur d’un grand Institut fasse des kilomètres pour accueillir des candidats à un emploi et les conduire lui-même en voiture jusqu’à l’hôpital. 

Pour nous, ce fut un authentique geste d’hospitalité et depuis, nous n’avons cessé d’en apprendre davantage. Après avoir constaté le climat chaleureux et amical qui régnait dans l’hôpital, nous avons déjeuné au réfectoire avec les frères. Le très saint Frère Fortunatus nous a servi des fruits et a ensuite emballé des bananes pour notre voyage de retour. Cet exemple nous a poussés à risquer de quitter nos emplois à Bangalore et de nous joindre aux frères comme collaborateurs. Nous aussi, nous nous sentons privilégiés de pouvoir, au fil des ans, manifester pleinement cette hospitalité. 

samedi 1 août 2015

Découvrir chaque jour la présence de Jésus

MANUEL AVILA PADILLA
Colombie
Comment ne pas rendre grâce à Dieu pour la manière dont Il continue à me guider et orienter avec des liens d’amour très discrets, presque cachés, dans ce chemin de sainteté qu’Il m’a réservé. Il ne s’est pas contenté de m’appeler par mon nom, mais continue de me guider depuis 2007 lorsqu’il m’a fait changer de cap et m’a orienté vers le sacrement du mariage. Il m’a révélé son visage miséricordieux lorsqu’il m’a fait comprendre la beauté de la simplicité dans l’exercice de ma profession et l’impératif de protéger la dignité de toute personne humaine comme l’a fait saint Jean de Dieu. 

Cette expérience m’a fait voir dans le malade et ceux qui en prenaient soin ce qu’ils sont vraiment : des enfants de Dieu qui demandent miséricorde. 

Tout cela m’a fait réfléchir sur ma manière de travailler. Il ne s’agit pas d’offrir aux malades de bonnes solutions thérapeutiques, mais il faut également leur offrir un appui spirituel et moral en leur fournissant le soutien pharmaceutique nécessaire accompagné d’une assistance spirituelle, psychologique et liturgique. J’ai veillé à donner toute son importance aux festivités en l’honneur de saint Jean de Dieu et à favoriser la participation au festival de chants inédits. Le mercredi, j’ai organisé en accord avec l’équipe de Pastorale socio-sanitaire un temps de prière et de réflexion auquel peuvent participer les malades, les soignants et autres collaborateurs pour mieux rencontrer Jésus Christ ressuscité.

Dieu a un dessein spécifique pour chacun d’entre nous. Je le prie pour qu’au nom de Jésus et sous la mouvance de l’Esprit Saint et par l’intercession de Notre-Dame du Bon Conseil, nous puissions découvrir chaque jour davantage sa présence et nous engager dans la mission qu’Il nous réserve pour notre bien propre et celui de l’Église.