dimanche 13 décembre 2015

"CELA VAUT TOUJOURS LA PEINE DE MARCHER AU RYTHME DE HOSPITALITÉ."

Frère MARTÍN
CUENCA REQUENA
Espagne
Quand j’étais plus jeune, je voulais tout comprendre par la raison, y compris ma vocation et le charisme auxquels j’avais été appelé. Je vivais l’hospitalité comme une succession de bonnes actions en faveur des plus démunis et des malades. Cependant, même si j’étais persuadé que c’était là une bonne chose et qu’il fallait venir en aide aux plus nécessiteux, j’avais au fond de moi un sentiment de vide que je ne parvenais pas à appréhender ni à combler.  

Enfin, Dieu merci, j’ai ouvert les yeux, les yeux de mon cœur, grâce à un homme qui chaque jour réclamait ma présence à ses côtés parce qu’il était seul. Il venait de sortir de prison et savait que sa maladie ne l’épargnerait pas. Je me souviens toujours de lui. Je l’avais connu au foyer de Barcelone. Il était anonyme, son corps ravagé par la maladie, personne ne venait le voir, il ne parlait pas beaucoup, même pas avec nous. Et pourtant, il m’a appris à DEVENIR HOSPITALITE.

A partir de ce moment, j’ai commencé à expérimenter une forme nouvelle d’hospitalité, celle qui me permet de traiter les personnes les plus vulnérables et nos collaborateurs, avec tendresse et délicatesse, de partager avec eux la joie et la tristesse, la pauvreté et l’abondance, les peines quotidiennes, le courage et le découragement, autant de circonstances qui nous unissent. Je leur offre toujours mon expérience d’amour et de miséricorde. 



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