samedi 11 avril 2015

La communauté est une école d'Hospitalité

Frère JACOB KETCHEN Afrique
Je suis entré dans l’Ordre en 2004 après avoir terminé mon lycée et jusqu’à présent j’en suis fort satisfait. Ce qui ne signifie nullement que cela ait été toujours facile.

Pendant tout le processus de formation, mon ‘vade mecum’ se résumait en deux mots : simplicité et ouverture. Cette devise m’a permis de surmonter tous les obstacles. J’ai été fort frappé par la qualité de la formation qui veut orienter les frères formés vers un sens plus aigu des responsabilités qui sont les leurs. Pendant cette période, j’ai pu compter sur les conseils et l’exemple des frères aînés.

L’expérience de vie communautaire dans divers endroits a également contribué à ma croissance personnelle. Ce style vie impose une autodiscipline. J’ai pu compter sur l’appui et la sollicitude des autres frères pour m’y habituer. Si je n’avais pas opté pour cet état de vie, j’ai l’impression que quelque chose de vital me manquerait. Vivre ensemble et avoir comme mission servir les démunis est une telle richesse ! On partage les joies et les peines ; on voit des frères âgés s’adapter aux jeunes et vice-versa. Ceci est typique dans une communauté. L’hospitalité est pratiquée tout d’abord en communauté avant de l’exercer à l’extérieur. La vie de prière est au centre de tout.

Le charisme de l’hospitalité m’a donné la force de servir les pauvres et les nécessiteux. Comme infirmier, j’ai pu interagir avec d’autres soignants et surtout avec les malades. Je partage leur joie au moment d’une guérison et leur peine quand la mort survient. C’est un donner et recevoir. Je donne beaucoup mais je reçois encore davantage. Cela n’empêche pas les moments de frustrations quand on assiste impuissant au décès d’un patient que l’on a soigné avec sollicitude. Tout est dans les mains de Dieu et la communauté m’a aidé à aller de l’avant quelles que soient les circonstances.

En conclusion, je peux affirmer que je suis heureux d’avoir pu réaliser mon désir d’entrer dans la vie religieuse et de me consacrer à Dieu dans l’Ordre pour servir les pauvres et les malades. Je me demande parfois : « Existe-t-il un autre état de vie capable de me satisfaire tout autant ? ».

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