jeudi 3 septembre 2015

Sur les chemins de l'hospitalité à la suite de Saint Jean de Dieu

SUSANA QUEIROGA
Portugal
Un jour, alors que j'étais encore enfant ou adolescente, quelqu'un m'a demandé : "Que veux-tu faire, quand tu seras grande ?". Et tout à coup, avant de «balancer» une réponse au hasard, j'ai envisagé toutes les possibilités, comme rêve ou illusion, possibilité ou probabilité. La réponse à cette question, concernant en fait ma vocation, a impliqué un cheminement qui, une fois devenu réel, prenant sens et forme, a finalement forgé ma propre histoire.

C'est aux pieds de saint Jean de Dieu que je pris en fait conscience de ma vocation à l'hospitalité. Car c'est avec ses pieds que Jean de Dieu portait nourriture, vêtements, bois à brûler et aumônes pour réconforter les plus faibles. C'est avec ses pieds qu'il parcourait les rues de Grenade, qu'il y fasse chaud ou froid, à la recherche de réponses et de sens. C'est l'histoire et l'effort représentés par ces pieds qui révélèrent le cheminement de ma vocation. La vocation en elle-même était déjà née, mais la prise de conscience de l'effort du Saint de Montemor-o-Novo et l'effet stimulant qu'il eut sur les nombreux hommes et femmes qui suivirent ses traces pendant cinq siècles m'amenèrent à me concentrer, moi aussi, sur ce chemin, que je suis depuis maintenant 16 ans.

C'est ainsi que j'essaie chaque jour de prêter attention aux besoins des autres, de leur apporter des réponses, de leur montrer de la sollicitude par mon comportement, mes actions et mon travail. Je ne sais pas où mes pieds me porteront, mais je sais que ce chemin de l'hospitalité me comble profondément et nourrit ce que je considère aujourd'hui aussi comme ma vocation.

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