samedi 9 mai 2015

« Venez à moi vous tous qui êtes peinés et accablés ; je vous soulagerai. »

MERCE PUIGPEY Espagne
Qui n’a jamais rêvé, dans ses moments de fragilité, de trouver un soutien dans les bras de quelqu’un qui l’aime ?  « Venez à moi vous tous qui êtes peinés et accablés ; je vous soulagerai. » Mon cœur angoissé cherchait un soulagement et quelqu’un a chuchoté à mon oreille ces mots comme un écho fidèle pour réaliser le projet de Jésus sur moi. C’étaient des mots vieillis et usés à force d’être banalisés et prononcés sans trop réfléchir… Cependant ce jour-là, ils semblaient à tel point neufs et proches de mon cœur que j’en tremblais. Je me souviens du bourdonnement des voitures autour de moi et cette grande rue de ma ville qui me paraissait interminable. Et sous un ciel de plomb, ce chuchotement... aussi léger que la brise du mont Horeb. Le chemin se fait en marchant, dit le proverbe, et pendant que je marchais il me parlait de moi, m’expliquait mon tourment, mes besoins, mes angoisses, les dettes que j’avais contractées. Le partage allégeait mon fardeau.  A la nuit tombée, grâce à la paix conquise quelques heures auparavant, mon seul souhait est d’accueillir et de partager mon humble table et mon pain austère. 

Tu m’accueilles, je t’accueille. Et dans cet échange, mes yeux s’aiguisent, mes oreilles se tendent. Mon cœur s’apaise. Don et mystère de l’hospitalité qui change nos perceptions quand ce qui nous unit le long du chemin sublime notre désenchantement et notre douleur.  Entrailles de miséricorde d’un Dieu fidèle qui pourvoit à tous nos besoins, nous unit et nous séduit par son amour.  

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