lundi 25 mai 2015

Un malade, est une personne qui mérite le respect

ANTONIO ARANDA DALMAU
Espagne
Je suis entré dans cette grande famille en 1990. 

Etranger au monde de la santé mentale, je faisais des remplacements pendant l’été grâce à une amie qui travaillait chez les frères. C’est ainsi que j’ai eu la chance de passer par les différents services de l’hôpital. Une chance parce que cela m’a permis de connaître un très grand nombre de pathologies, un sujet jusque là tabou. A cette époque, c’est à peine si on parlait de la maladie mentale avec la famille ou les amis, tant cet univers était mal connu. 
Petit à petit ce travail m’a passionné.

Ainsi, ai-je constaté que les valeurs que mes parents m’avaient inculquées, telles que l’hospitalité ou la responsabilité, m’ont aidé à comprendre que les individus en situation de vulnérabilité, de marginalisation ou de discrimination sociale à cause d’une maladie mentale, peuvent trouver ici un lieu d’écoute où ils sont traités comme n’importe quel malade, avec tout  le respect qu’ils méritent.  
Ces personnes ont surtout besoin de quelqu’un qui les écoute et les accompagne dans leur souffrance. 

Aujourd’hui, je travaille à la Fundación Germà Tomás Canet où j’ai la possibilité d’interagir avec des personnes souffrant d’une maladie mentale qui les empêche, selon le juge, d’exprimer leur volonté. Cela ne fait qu’aggraver leur état de santé. 

Ce travail me permet d’établir un contact plus profond avec ces patients, de transcender leur maladie et de connaître leur réalité quotidienne au-delà de leur prise en charge médicale.

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