vendredi 30 janvier 2015

La Pastorale des prisons

PATRICK  YEI
Je suis un frère de la délégation provinciale de Papouasie Nouvelle-Guinée. Ma vocation d’entrer dans l’Ordre Hospitalier des Frères de Saint Jean de Dieu s’est affermie lorsque j’ai vu comment les frères s’efforçaient de répondre aux besoins des plus démunis de notre société.

L’apostolat à Wewak auquel je participe le dimanche est un exemple de ce que j’affirme. Wewak est une grande ville sur la côte Nord-Est de mon pays. Il y a là une très grande prison et deux frères y vont chaque dimanche pour assurer une pastorale auprès des détenus. Nous n’avons que très rarement la présence d’un prêtre pour célébrer la messe. Nous organisons donc un service de prières pour les prisonniers. J’ai toujours le cœur serré de voir entrer des jeunes prisonniers à la chapelle sous escorte armée.

La détention a érodé leur capital d’humanité. La chapelle n’est rien d’autre qu’un abri avec un toit de tôle, sans murs. Elle contient un autel et un ambon. Nous décorons cette chapelle avec des fleurs et nous apportons des guitares pour animer les chants. Nous avons également une grande bannière avec la représentation de saint Maximilien Kolbe, patron de cet apostolat. Les prisonniers aiment entendre raconter son histoire. Parfois nous leur disons que notre fondateur aussi a passé un certain temps de sa vie enfermé à l’Hôpital Royal de Grenade, mais que cela ne l’a pas empêché de venir au secours de ses compagnons de misère qui étaient malades ou dans le besoin.