samedi 23 mai 2015

Dieu nous invite à expérimenter d'avantage son amour

Frère MATEUSZ BICZYK
Pologne
Depuis longtemps je souhaitais retourner à la vocation religieuse qui habitait au fond de mon cœur, mais toutefois il m’a fallu dix ans pour quitter un travail prestigieux avec tout ce que cela comportait comme renoncement à une situation matérielle enviable.

Depuis le début des années 90, j’étais fasciné par le charisme de sainte Faustina Kowalska et celui du saint Padre Pio qui met l’accent sur la miséricorde divine et sur la prière pour venir en aide à ceux qui souffrent et sont en fin de vie de même qu’aux âmes du purgatoire. Je me rendais bien compte que c’était la voie que je devais suivre, mais ne savais pas comment faire. 

Avec la crise financière de 2008, beaucoup de changements structuraux ont eu lieu dans mon entreprise et je me suis interrogé sur ce qui comptait vraiment pour moi : suivre ma carrière ou suivre mon cœur ? Et lors d’un déplacement à Poznan, le 14 février 2010, je suis entré dans la Basilique de Lichen pour demander le secours de la Vierge Marie pour résoudre mes problèmes professionnels. Alors que j’étais en prière, j’ai pris conscience que l’on fêtait saint Valentin ce jour-là et j’ai offert mon cœur à la Mère de Dieu en lui demandant d’éclairer ma route. 

Tout est allé très vite après cela. Marie m’a conduit à Cracovie où j’ai été aidé par un prêtre, directeur de la pastorale des laïcs de l’Université Jean-Paul II, Tomasz Bajer. Il m’a soutenu spirituellement et encouragé à entreprendre des études de philosophie et théologie chez les Dominicains et ensuite à suivre un cours post-universitaire de pastorale socio-sanitaire, ce qui m’a rapproché du charisme de l’hospitalité de l’Ordre de saint Jean de Dieu. 

Cette vocation à la vie religieuse a suscité un grand étonnement chez mes proches et est l’aboutissement d’un long parcours de recherche avec des moments de joie,  de souffrance et d’impuissance. Depuis que je suis entré dans l’Ordre et aux côtés des malades et des souffrants, le Christ m’a dévoilé ce que je recherchais depuis toujours : la vérité sur ma vie ; ce faisant il a transformé ma manière d’être avec autrui et a renforcé ma relation à Dieu et incité à expérimenter davantage son amour. Il m’a suffi en fin de compte de m’ouvrir à son amour et de l’accepter comme on accueille la main tendue d’un ami.

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