MATILDE CÁCERES LIANES Andalousie |
Soulager, adoucir, atténuer : c’est à l’enseigne de ces trois verbes, qui traduisent mes intentions profondes, que je m’approche de chaque malade à son entrée à l’hôpital, au moment d’affronter la fin de la première partie de notre existence.
Le malade et sa famille ont besoin d’une présence dans le calme et la tranquillité, car c’est à eux qu’appartiennent ces moments difficiles. C’est le malade qui décide s’il veut reposer, parler ou recevoir des manifestations d’affection. En tant que bénévole, je suis toujours prête à répondre aux besoins du malade et de ses proches : ce sont eux qui forgent nos relations.
Cependant, à mesure que le temps passe, ces relations deviennent plus profondes, mon désir d’aider le malade demeure intact et ces trois verbes qui donnent un sens aux soins palliatifs se transforment en sentiments et émotions réciproques. Tel est toujours le cas et quelque différents que soient les patients :
- je minimise la déception que j’éprouve pour des actes dont je ne suis pas fière ;
- j’adoucis mon esprit et mon caractère par la compassion, le respect et la tolérance ;
- j’atténue mes peurs devant ces moments difficiles quand je vois le courage et la dignité avec lesquels certains patients font face à la mort.
D'une certaine manière, je me sens aidée par ces malades, car aider son prochain signifie s’aider soi-même. Je suis reconnaissante à tous ceux qui m’ont permis d’entrer dans leur vie au moment où elle s’achève et de partager la fin de la première partie de leur parcours.
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