Frère JESUS A. LABARTA Afrique |
Dans un moment déterminant de ma vie, j’ai fait l’expérience de la présence du Seigneur, manifesté en «compassion». Mon chemin à parcourir fut une source de guérison. Expérience et conscience qui se font présentes comme mémorial au long de ma vie et qui m’incitent à l’annoncer et à le partager aux autres, spécialement à ceux qui souffrent. Je me suis senti appelé à consacrer ma vie au service de cette mission.
Je suis entré chez les Frères de Saint Jean de Dieu, parce que je me suis identifié avec leur charisme et sa mission. C’était la réponse à ma recherche. Je me suis senti chez moi au fond de moi ; je L’ai rencontré. Non seulement le parcours de formation dans l’institution m’a permis de comprendre le sens de la consécration, la richesse de la vie en en commun, la passion de la mission partagée mais aussi la purification de l’idéal dans la réalité.
Depuis toujours, j’ai voulu élargir mes horizons. J’ai voulu aller annoncer le « Christ compatissant et miséricordieux » sur d’autres terres. Le Seigneur m’en offrit l’occasion avec le renoncement d’un frère qui devait partir en Afrique. C’était en 1985, quand je suis arrivé au Sénégal. La tête pleine d’illusions, des grandes idées et la générosité de la jeunesse. J’ai voulu m’impliquer directement dans la mission de nos œuvres, le Seigneur en décida autrement. Ma mission serait de collaborer dans la Formation des Frères : les former pour qu’ils arrivent à incarner le charisme en assumant les responsabilités de nos centres dans un futur proche.
Les diverses responsabilités assumées pendant ces années m’ont aidé à répondre à cette tâche. J’ai vécu des expériences inoubliables, extraordinaires et exceptionnelles. Le Seigneur a fait vraiment des merveilles. Maintenant ensemble, je vois grandir l’arbre et je vois l’heure d’en goûter ses fruits. Ils sont pris la relève, la mission continue.
Je suis heureux de ma vocation et du chemin parcouru. Je crois que c’est dans l’obéissance que nos vies trouvent un sens et se réalisent. Il est vrai que si, au commencement, j’avais pris conscience du chemin à parcourir, ma réponse aurait été peut-être différente. Mais Lui, en bon pédagogue, nous forme avec patience, tout en respectant notre liberté. Sa « compassion» chaque jour nous renouvelle.
Aujourd’hui comme hier, la lampe qui a illuminé mon cheminement, c’est cette expérience vécue de la « compassion du Seigneur ». Je me sens appelé à devenir moi-même « compassion » et l’annoncer à tous les hommes, spécialement à ceux qui souffrent.
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