Frère HUGUES ASSOU TATOA Afrique |
L’histoire de ma marche à la suite de notre Père Saint Jean de Dieu, commence un jour alors que j’étais dans ma quatrième année à l’école primaire dans le petit village où je suis né il y a déjà 32 ans. Je voulais d’abord devenir enfant de chœur, convaincu que c’était le chemin vers le séminaire pour devenir prêtre. Mais avant de le devenir il fallait d’abord faire la catéchèse et la première communion. Après mon BEPC, je rentre au Collège St Albert le Grand d’Atakpamé dirigé par les Frères du Sacré-Cœur. Là, je découvre pour la première fois les religieux au service des jeunes et je deviens membre du groupe vocationnel du collège, ce qui m’ouvrit la porte pour découvrir la richesse de la vie religieuse. Devenu Aspirant des Frères du Sacré-Cœur, j’ai le privilège de rencontrer périodiquement le responsable de la pastorale des vocations pour partager avec lui aussi bien mes difficultés que mes aspirations. C’est grâce à ce vieux Frère canadien, infirmier, que je découvre mon appel au service de mes frères malades. Plus rien ne m’intéressait que de devenir une personne consacrée au Seigneur et adonnée au monde des souffrants. Attiré par le monde de la santé, j’abandonnai les Frères du Sacré-Cœur qui me proposaient d’entamer le processus d’entrée au postulat. Je m’inscrivis à la Faculté de Médecine à l’Université de Lomé où quelques mois plus tard je fus rattrapé par mon premier désir, celui de rentrer dans une congrégation. Je rencontre alors les Frères de Saint Jean de Dieu du Noviciat, en l’occurrence Frère Léon M’BENGUE, maître des novices, qui m’assura que l’Ordre était voué au service des malades. Quelle joie, après cette première rencontre ! J’étais heureux d’avoir trouvé l’endroit où je voulais vraiment passer ma vie. En août 2004, j’ai entamé mon cheminement. Aujourd’hui, après mes études de spiritualité et la formation infirmière, j’exerce avec joie mon apostolat au chevet des malades dans un pavillon de l’hôpital des Frères à Afagnan.
Seul religieux dans ce pavillon, il m’est toujours étonnant de réaliser que les malades et les accompagnants remarquent très vite ma façon d’accueillir, de parler ou de réaliser un soin. Ceci constitue pour moi le plus beau témoignage de ma vocation hospitalière sur les pas de notre Père Saint Jean de Dieu. J’ai enfin compris que pour incarner le Christ compatissant et miséricordieux auprès de mes frères malades, il me faut d’abord prier, ensuite être patient en tout et surtout disponible pour écouter et toujours traiter l’autre - le malade, l’accompagnant -en respectant sa dignité de fils de Dieu aimé et voulu par Dieu comme moi-même.
Aujourd’hui, ma joie c’est servir mes frères malades, et ma prière : que le Seigneur par l’intercession de sa Mère, la très sainte Vierge Marie, continue à me fortifier dans cette marche vers la charité parfaite.
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