mercredi 23 septembre 2015

En donnant sa vie au Christ,Il ne faut pas avoir peur de l'avenir. Il faut avoir confiance en lui

Frère LADISLAV
République Tchèque
Il y a longtemps, alors que j'étais encore jeune, Dieu m’a dit un jour : „Suis-moi !“ J'ai répondu: „Oui, Seigneur, mais qu'adviendra-t-il de mes parents ?“. „Ne t'inquiète pas pour cela“, m'a-t-il dit. „Suis-moi !“

À l'époque du national-socialisme, j'ai dû travailler dans un camp de travaux forcés à Wroclaw, où l'on construisait des avions. C'est là que j'ai rencontré pour la première fois les frères de saint Jean de Dieu. Après la deuxième guerre mondiale, j'ai frappé à la porte du couvent de Prague. Les frères m'ont accueilli et introduit dans la vie religieuse. Là, ils m'ont appris à m'occuper des personnes âgées, des malades et des nécessiteux, qui étaient hébergés à l'époque dans la salle des malades de Prague.

L'hôpital était récent et moderne. Pour pouvoir y travailler, j'ai dû suivre l'école de soins infirmiers. Après avoir obtenu mon diplôme, j'ai surtout travaillé en salle d'opération en tant qu'instrumentiste. Je m'occupais également de l'anesthésie. Mais j’ai toujours trouvé le temps de m’occuper des patients âgés hospitalisés.

Ma joie fut cependant de courte durée: En 1948, tous les hôpitaux furent nationalisés et pour nous, les religieux, il fut brusquement interdit de travailler auprès des malades.

En 1960, nous dûmes quitter Prague et aller là où nous l'ordonnait le régime communiste. Pour moi, ainsi que pour quelques frères, ce fut le couvent des bénédictines de Broumov. C'était un grand bâtiment, où il y a avait également des religieuses. Elles travaillaient dans une fabrique de textiles; je m'occupais de l'entrepôt et de la réparation des machines à coudre. Nous étions entre 300 et 400 et étions sous le contrôle de la police.

En 1968, je pus aller à Brno et y habiter dans notre couvent. Je m'y occupais des patients âgés.
Je voudrais dire aux jeunes qu'ils ne doivent absolument pas avoir peur de l'avenir s'ils donnent leur vie au Christ et ont confiance en lui. J'ai été optimiste toute ma vie, parce que je savais que Dieu était présent lors de toutes mes décisions.

En 2010, Fr. Ladislav a reçu le prix „Celestyn Opitz“ pour son long engagement auprès des nécessiteux. En 2013, il a reçu le prix pour la reconstruction du premier hôpital religieux à Vizovice.

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