Avoir un cœur ouvert généreux et compatissant

Frère HASANG PAUL JUNG Japon

Ce pays est réputé pour ses sources thermales, le Mont Fuji, l’empereur et les jeux olympiques en l’an 2020. J’habite dans la partie la plus orientale de l’Asie, à Kobé dans la région du Kansai. Je suis membre de la Délégation japonaise de la Province de Corée. Je m’appelle Hasang Paul Jung Young et je suis devenu le supérieur de la communauté Saint Jean de Dieu après le chapitre provincial.

J’ai été envoyé au Japon en 2012 et pendant un an j’ai appris le japonais. Je travaille dans le service de rééducation du Centre pour handicapés mentaux. Ma conversation est assez limitée, mais je l’adapte aussi bien que je peux. S’adapter à des différentes cultures, modes de penser, styles de vie peut s’avérer très difficile et être une source de souffrance. La foi catholique a été importée au Japon il y a 465 ans, mais le nombre de catholiques n’atteint pas 1% et il est donc difficile d’entreprendre de nouveaux apostolats. Quoi qu’il en soit, notre mission est celle de Dieu et avec son aide, nous surmontons les obstacles.

Au début, lorsque je travaillais dans le centre, mes patients n’avaient pas une mentalité ouverte et se moquaient de moi. Mais petit à petit les choses ont changé ce qui m’a donné beaucoup de joie. Communiquer avec eux reste une difficulté, mais les marques d’affection, le respect et l’attention à leur bien-être sont un langage qu’ils comprennent. Jésus et Jean de Dieu ont pratiqué la charité avec un cœur ouvert, généreux et compatissant. Comme frère, je dois faire de même et je donnerai un beau témoignage d’hospitalité. 

Notre communauté au Japon prie pour les pauvres et les défavorisés de ce monde. Elle est fière d’appartenir à la grande Famille hospitalière de Saint Jean de Dieu. Je prie le Seigneur pour que notre charisme d’hospitalité s’épanouisse comme une fleur merveilleuse.

le Charisme avec engagement et dévouement

ANNA MARCHITTO Lombardie-Vénétie

Depuis 31 ans, je travaille à la maison de repos de Solbiate (Como), qui accueille 212 seniors, où je coordonne le service d’animation. 

C’est grâce à un religieux qui a tracé l’itinéraire de ma vie si j’ai le sentiment d’être membre de l’Ordre Hospitalier de Saint Jean de Dieu. Sa cohérence par rapport au charisme de l’hospitalité, son dévouement au service des personnes accueillies et des collaborateurs, son attachement à la Province de Lombardie-Vénétie et à ses frères, ont marqué ma vie dès ma jeunesse, ont forgé et renforcé mes valeurs  personnelles et ma foi. Je me suis imprégnée de plus en plus du charisme de l’hospitalité et je le manifeste dans mon travail quotidien.

   

L’animation dans notre œuvre a toujours été considérée comme un service incontournable, voire même comme une valeur ajoutée au bien-être des personnes. Pour que les interventions thérapeutiques soient efficaces, il faut assurer des soins holistiques, il faut laisser la place aux relations humaines et à la spiritualité des personnes accueillies.

   

De mon côté, je m’efforce de promouvoir l’hospitalité en faisant vivre les personnes âgées dans une maison ouverte aux choses du monde, en organisant des espaces privés et sociaux aussi semblables que possibles au milieu familial. Et ce, pour pallier leur désarroi dû à l’institutionnalisation et leur permettre d’accepter sereinement leurs nouvelles conditions de vie.

  

Après 31 ans, je me sens membre de la grande famille des Frères Hospitaliers de Saint Jean de Dieu et je m’efforce de transmettre l’amour  pour la charité avec engagement et dévouement. 

Je remercie le Seigneur qui m’a choisie, qui m’a fait rencontrer les Frères et m’a donné la force de suivre les pas de saint Jean de Dieu

Des soins toujours de qualité

ELIZABETH FLORES Bolivie

Je suis membre de l’équipe médicale de l’Institut psychiatrique Saint Jean de Dieu de Cochabamba. Je suis responsable de la prise en charge des malades en long séjour, hommes et femmes. 

Je suis présidente du comité « Infections et biosécurité » et du comité d’animation locale de l’institut.

Je m’occupe en particulier de pathologies cliniques, sans jamais perdre vue que les soins de santé doivent être holistiques.

En tant que responsable du service de long séjour, j’assure la coordination et la supervision du personnel affecté à ce service.

Dans le cadre de la biosécurité, je m’occupe également d’infections nosocomiales.

Soins corporels et besoins spirituels

Soeur MARIANGELA FERRAREN Philippines

Je suis une religieuse appartenant à la Congrégation des filles de Sainte Marie de Leuca et travaille comme infirmière dans le service d’odontologie de la Polyclinique Saint Jean de Dieu depuis 2012. Je m’occupe des dossiers et suis l’assistante du dentiste. Je suis heureuse dans ce travail car il me permet de rencontrer tout un éventail de personnes. J’ai aussi l’occasion de mettre en pratique les dons du Saint-Esprit en faisant preuve de patience, de charité et de compréhension lorsque je suis avec mes patients. Ma mission ne se limite pas seulement à prier mais aussi à agir.

Travailler avec les frères et leurs collaborateurs est une expérience gratifiante car nous travaillons en équipe et nous épaulons l’un l’autre. Tous apportent leur contribution à la réalisation de la mission. Celle-ci est particulièrement significative dans la société actuelle. Je me rends compte que les personnes que nous servons se sentent respectées et sont heureuses de voir que nous ne nous préoccupons pas uniquement de leurs besoins corporels mais que grâce à une bonne pastorale nous tenons compte de leurs besoins spirituels. Aux Philippines, la mission d’hospitalité continuera aussi longtemps qu’il y aura des personnes qui la vivront pleinement. Je rends grâce à Dieu de m’avoir permis de collaborer à ce ministère et de partager la vie et la mission de la Famille hospitalière de Saint Jean de Dieu.

Apporter l'Evangile là où l'on est

 Frère ÁNGEL SANTIAGO 

GALLEGO GARCÍA Andalousie

Il y a 22 ans j’ai répondu oui à l’appel du Seigneur à le suivre radicalement  dans l’Ordre en servant les malades. 

Des années remplies de gratitude malgré les difficultés de la vie quotidienne. Mon expérience de l’hospitalité a été marquée par ma confiance sans bornes dans la présence de Jésus dans les événements de ma vie. Qui pourra donc me séparer de l’amour de Dieu ? Je suis convaincu que je suis là où je suis par la volonté de Dieu et jour après jour je m’efforce de défendre les droits des plus démunis là où mon obédience et ma responsabilité 

me mettent.

Saint Jean de Dieu est un homme qui force l’admiration. Il m’a forgé intérieurement et m’a permis d’exprimer la joie, la liberté et la proximité pour apporter l’Evangile là où je suis.

  

Ma vie en communauté et la manière dont l’Ordre se situe face au monde m’attirent. C’est pourquoi je ne cesse d’encourager d’autres personnes à suivre Jésus dans cette étape de vie. Depuis 13 ans, je suis chargé de la pastorale des jeunes et des vocations et j’accompagne ceux qui se demandent si la vie consacrée est un choix possible pour eux.   

Qui dit hospitalité dit bonheur et liberté.  

Témoins de l'amour de Dieu

Soeur GEMINIANA MUNDADAN Philippines

Je suis une religieuse de la Congrégation des Filles de Sainte Marie de Leuca. Je suis originaire de l’Inde. J’ai eu la vocation d’entrer au couvent très tôt, à sept ans à peine, quand j’ai commencé à suivre les activités de la paroisse, rencontres de prière, catéchisme et chorale. J’ai perçu l’appel à devenir une missionnaire pour aider les pauvres et les démunis. Je suis entrée au couvent peu après avoir terminé mon lycée. Après avoir prononcé mes vœux, j’ai eu des expériences apostoliques au Canada et à Rome avant de retourner en Inde où je suis restée pendant plusieurs années. Ensuite, je suis arrivée aux Philippines où je suis la directrice de l’Institut d’éducation spécialisée de Saint Jean de Dieu. C’était un tout nouveau champ d’apostolat pour moi, mais j’ai appris à aimer ces enfants qui font preuve d’un tel désir d’apprendre et fréquentent régulièrement l’école. Je suis devenue consciente que les frères et leurs collaborateurs sont des témoins éloquents du charisme d’hospitalité qui inspire la vie de l’Ordre. Ils le font en faisant preuve de générosité et de compassion vis-à-vis de ces enfants qui ont des besoins spécifiques. Le travail que nous réalisons avec et pour les enfants handicapés est un vibrant témoignage de l’amour de Dieu par le truchement du ministère de guérison de l’Église auquel nous participons activement. Je suis très reconnaissante pour mon travail et tout ce que j’ai pu réaliser aux Philippines.

Chacun peut incarner l'amour de Dieu

JAVI SERRA 

y EVA PÉREZ Espagne

Nous avons toujours mené une vie très liée à l’Eglise. Une vie fondée sur la foi et la recherche du bonheur par le biais des différents charismes que le Seigneur nous propose.

Nous avons pu expérimenter la proximité du Seigneur dans la prière, le travail et notre engagement. Cependant, c’est l’hospitalité incarnée par les Frères de saint Jean de Dieu qui nous a davantage rapprochés de la Parole.

  

Dans une Eglise qui semble parfois se fermer au monde et à ses besoins, les Frères sont une porte ouverte sur une manière d’être chrétien plus profonde et directe : accueillir, étreindre et aider les plus démunis.

  

Leur approche humaine, surtout à l’égard des malades, a été pour nous un exemple et un point de repère pour continuer à croire dans une Eglise proche et un Christ vivant. Ils nous ont appris que chacun d’entre nous peut incarner l’amour de Dieu.

Les activités pastorales que nous avons pu, grâce aux frères, partager avec tant de jeunes, nous ont permis de rester unis à l’Eglise et nous ont aidés à cheminer et à servir le Seigneur par l’accueil et le service et par notre petite église domestique.

  

Nous n’avons pas grande chose à offrir, si ce n’est nos paroles, nos gestes d’amour et nos sourires.   

Une vie riche, donnée à Dieu

SHEILA IMATONG Philippines

En juillet 2011, j’ai trouvé un poste de kinésithérapeute à la polyclinique Saint Jean de Dieu de Manille. Je me demande parfois si c’est le destin ou la Providence qui m’a fait rencontrer les Frères de Saint Jean de Dieu. Quoi qu’il en soit je suis profondément heureuse d’avoir l’occasion de collaborer avec eux dans leur mission d’hospitalité auprès des malades, des pauvres et des handicapés. 

Je savais que mon travail serait exigeant mais très rapidement j’ai adopté l’esprit de service et d’hospitalité qui domine dans cette clinique. Chaque jour, j’ai l’impression que c’est mon premier jour au vu de la quantité de choses nouvelles que j’apprends. Comme kinésithérapeute, j’ai de nombreuses responsabilités mais la principale est d’accroître ma capacité d’accueil de l’autre et de répondre à leurs besoins. Je ne viens pas d’une famille riche, mais je peux affirmer au monde entier que je suis RICHE. Alors que je progresse dans cette vie donnée par Dieu, je suis consciente d’avoir déjà accompli quelque chose de significatif. Je m’en suis rendue compte après avoir passé quelques années avec les frères. Etre en contact avec des personnes vulnérables et défavorisées qui demandent de l’aide m’a fait comprendre à quel point j’ai de la chance.

J’ai appris à valoriser la vie et je suis convaincue que si je continue à vivre en servant les autres j’en retirerai du bonheur. C’est ma manière de comprendre et de vivre l’hospitalité et de la partager avec autrui grâce à ma profession.

Saint Jean de Dieu, miroir de Jésus

INMACULADA 

ORTIZ LLEDÓ Espagne

Certains événements laissent une trace dans la vie des hommes. De l’étincelle de ma rencontre avec saint Jean de Dieu est jaillie la flamme qui brûle encore en moi.

Saint Jean de Dieu était le miroir de Jésus qui a donné la préférence aux pauvres, aux simples et aux derniers. 

En dépit des difficultés de la vie, je me suis sentie toujours accueillie, aimée, valorisée et acceptée par les Frères de saint Jean de Dieu. L’Ordre, avec ses malades, ses frères et ses bénévoles a été comme un nid où j’ai pu m’épanouir, où mes ailes se sont renforcées et m’ont permis de prendre le vol.  

Le renouvellement de ma vocation dans le charisme de saint Jean de Dieu a été une constante. Ce sont les malades, les personnes âgées, les compagnons de route et les frères qui m’ont forgée. Grâce à eux, l’évangile s’est incarné et animé. Saint Jean de Dieu nous rappelle que Jésus est « la voie, la vérité et la vie ». Ceux qui le suivent ne marcheront pas dans les ténèbres.

Pendant un certain temps, j’ai été chargée de l’animation des personnes âgées comme bénévole à l’Accueil de nuit Saint jean de Dieu. Leurs visages ridés racontaient l’histoire de leur vie ; ils étaient comme des abécédaires inachevés. C’est ainsi que j’ai appris à aimer ces icônes du Christ que sont les malades et tous ceux qui ont été privés de leur dignité.

Nous sommes miséricordieux quand nous descendons de notre piédestal pour aller à la rencontre du prochain, quand nous regardons la vie avec des yeux d’enfant. Alors l’arc-en-ciel nous dira que nous sommes là où il faut que nous soyons et pas ailleurs.

Le regard de l'autre au cœur d l'âme

Monica I. MONTANA ARÉVALO Colombie

La plante de ses pieds avait un aspect impressionnant à cause du sarcome de Kaposi, mais entre lui, mon groupe d’étudiants et moi-même il y avait une relation tellement spéciale que quand nous nous sommes séparés de lui du fait de la rotation, nous étions tous au bord des larmes. 

  

Avec Armando nous riions, nous partagions son quotidien ; il adorait nous guider au moment des traitements. Il nous faisait entendre de la musique et avec patience et confiance il mettait ses pieds dans les mains des stagiaires. Ses progrès étaient nos progrès, sa joie était notre joie, de même que sa souffrance et sa satisfaction étaient les nôtres lorsqu’il arrivait à passer du lit au fauteuil. Nous avons vite oublié sa pathologie pour nous concentrer sur son humanité.

  

Sans rime ni raison, une de mes étudiantes a peint la grenade de l’Ordre Hospitalier de Saint Jean de Dieu sur son pied bandé. Ce geste symbolique m’a émue et m’a rappelé le rôle qu’a joué le fondateur de l’Ordre dans mon enseignement. Je me souviens qu’un jour, à l’Ecole, j’ai assisté à une représentation théâtrale de sa vie : sa réaction après la prédication de saint Jean d'Avila est restée gravée dans mon cœur. 

Je sens la présence de l’esprit de saint Jean de Dieu quand je regarde le patient dans les yeux, parce que son regard touche mon âme et me ramène au souvenir sublime du fou de Grenade qui m’accompagne toujours

Se donner avec joie, procure beaucoup de joie

RELIN BATACLAN Philippines

L’histoire de ma vocation commence en 1996. À cette époque, le frère Francis Perotta s’occupait de 4 enfants handicapés dans ce qui est devenu le centre “Bahay San Rafael” ; j’avais été embauchée pour l’aider pour une période de neuf mois. Quatre ans plus tard, un des parents du foyer mourut et les frères m’ont demandé si je voulais m’occuper régulièrement de ces enfants. J’ai accepté et depuis lors je suis devenu un des parents du foyer qui prend soin de ces enfants. 

S’occuper d’enfants lourdement handicapés présente de nombreux défis. Ma formation d’assistante sociale m’a été fort utile en l’occurrence. Pendant mes stages dans diverses institutions et lors de plusieurs séminaires, je me suis rendu compte que j’avais une grande capacité d’adaptation. Je me suis rapidement habituée à servir ces enfants et être avec eux me donne beaucoup de joie. Ils m’aident beaucoup lorsque je me heurte à des difficultés ou lorsque j’ai des problèmes. Ils sont vraiment ma force. C’est la raison pour laquelle je les aime tant et que je les considère comme étant mes propres enfants. Il n’existe aucune récompense matérielle comparable à la joie que j’éprouve lorsque je suis avec ʺmes angesʺ. J’aime leur faire part de ce que j’ai appris et connais. Et eux ont leur propre manière de communiquer qu’ils comprennent. Je suis très heureuse d’être devenue une maman pour ces enfants dans ce foyer. Je les garde toujours dans mes prières ainsi que les frères.

Hospitalité, signe visible de l'amour de Dieu

MARIA MANZENREITER Autriche

Hospitalité- l'hospitalité vécue signifie pour moi« laisser entrer dans mon cœur», me laisser toucher et donc accepter d’être vulnérable. Jésus et Jean de Dieu nous donnent l’exemple, nous montrent comment ils ont réalisé la mission qu'ils portaient en eux: rendre l'amour de Dieu visible et tangible dans le monde. 

En ce qui me concerne, cela peut m'arriver par exemple à un moment où quelqu'un me demande quelque chose pendant que je suis occupée ; je dois alors faire en sorte d'accorder mon attention à cette personne, de la prendre au sérieux, d'écouter ce dont elle a besoin, pas ce que je pense être juste. Cela signifie ÊTRE PRÉSENT dans l'instant avec gentillesse et authenticité. 

Cette atmosphère est particulièrement tangible dans notre hôpital, beaucoup de patients nous le disent. Par exemple, lorsque l'aumônier de l'hôpital raccompagne chez lui un homme dont le père vient de décéder inopinément, pour en informer sa vieille mère et l'emmener à l'hôpital, ou lorsque nous proposons une chambre pour les proches d'un patient mourant.

La chose juste à faire dépend de chaque situation. Notre cœur nous l'indique grâce à une écoute attentive de ceux qui nous entourent!

Cette photo montre un entretien pastoral en langue des signes. Dans l'esprit de l'hospitalité, il est très important pour nous de pouvoir proposer aux patients sourds les mêmes conditions qu'aux autres.

Assurer des soins de qualité

Frère DANIEL QUIROZ GARCIA Bolivie

Je suis infirmier chef auprès du centre de rééducation et de santé mentale.

Mon travail consiste à améliorer sans cesse la qualité des soins administrés aux patients. Pour atteindre cet objectif il faut adopter une triple approche : avant tout le patient, puis la maîtrise des soins infirmiers et enfin le travail en équipe. 

Il est impératif dès lors pour un infirmier chef d’exceller sur le plan professionnel et de posséder une autorité morale.  

L’essentiel reste toujours le même : assurer des soins de qualité aux patients.  

Accepter l'autre tel qu'il est

MARY JANE MONTARON Philippines

Lorsque je me suis formée comme thérapeute en pédiatrie, j’ai appris à utiliser mes compétences professionnelles et à développer ma capacité d’écoute. Ceci me permet de comprendre et d’encourager les gens. Mon objectif était d’aider mes clients à développer leurs propres capacités pour mener une vie riche de sens. Cette profession demande beaucoup de patience, de dévouement et d’humilité. Je ne me contente pas d’accueillir et d’évaluer les conditions d’un enfant, mais j’élabore un programme tant pour son traitement que pour améliorer ses capacités cognitives et de travail. Dans l’Institut Saint Jean de Dieu, je suis libre de manifester avec sincérité de la bonté, de la chaleur, de la compassion et de l’hospitalité envers les enfants et  les personnes âgées. Ceci a ouvert mon horizon. Auparavant mon service et dévouement s’adressaient exclusivement aux membres de ma famille et à mes amis. Mais ici, montrer ma sollicitude envers tant de personnes, éveille en moi une joie profonde. Faire de nouvelles connaissances, rencontrer des personnalités différentes, surtout quand elles ont des besoins spécifiques, renouvelle mes motivations.

C’est un honneur pour moi d’être membre de cette Institution qui m’a enseigné tant de choses, en particulier la tolérance et l’acceptation de l’autre, quelle que soit sa culture ou sa religion. L’esprit d’hospitalité qui règne dans cette maison permet d’accepter l’autre tel qu’il est. Cet esprit influence toute notre manière d’être et d’agir.

Bénévole pour donner un sens à sa vie

TOM KELLY Europe Occidentale

Mon épouse est décédée il y a cinq ans, après 42 années de mariage. Lorsque cela est arrivé, je me sentais seul, perdu et ne savais trop que faire de mes journées. L’année où elle est morte, je suis allé à la fête annuelle des Services de Saint Jean de Dieu à Saint Raphaël pour voir de quoi il s’agissait. Pendant que j’étais là, une dame m’a accosté et m’a demandé si je voulais devenir un bénévole. Je lui ai répondu non mais j’ai quand même pris le formulaire qu’elle me tendait. Rentré à la maison, j’ai décidé de le remplir et de l’envoyer. Et j’ai tout oublié jusqu’au jour où j’ai reçu une lettre me demandant de me rendre à un entretien. J’y suis allé et l’entretien était conduit par un membre du personnel et deux usagers. Je me demandais s’ils allaient m’aimer et m’accepter et si moi, à mon tour, j’allais les aimer et les accepter !  

 J’étais inquiet et je me demandais si ce que je faisais était juste. Quoi qu’il en soit, je suis devenu un bénévole dans un des services. Les usagers m’ont bien accueilli et l’un d’entre eux m’a demandé comment je m’appelais et m’a donné une poignée de main. Il était très aimable et chaleureux et nous sommes devenus de bons amis. Je suis encore un bénévole et j’aime ce que je fais. 

La décision de devenir un bénévole ainsi que l’hospitalité dont le personnel et les usagers ont fait preuve à mon égard m’ont aidé à remettre ma vie sur ses rails.

Nous sommes chemin de guérison balisé d'amour

GABRIEL TORRES VELAZQUEZ Mexique

Je m’appelle Gabriel Torres Velázquez. Je suis infirmier à l’hôpital Saint Jean de Dieu. La raison pour laquelle je travaille ici est mon témoignage. J’ai commencé mon métier d’infirmier par hasard, dès l’âge de 15 ans. En fait, j’avais terminé mes études secondaires et je ne suis retourné à l’école qu’un an plus tard.

Je me suis inscrit à l’école de formation technique CECATI où j’ai suivi un cours d’aide-soignant d’une durée de 8 mois. Ces huit mois, au contact d’une multitude de personnes, m’ont ouvert les yeux sur un  univers que j’ignorais. Je sais que nous avons tous des problèmes et des besoins, mais lorsque les malades te voient habillé de blanc, tu es pour eux source d’espérance et dès lors t'obéissent aveuglement parce qu’ils pensent que tu leur apportes la santé.

Nous sommes pour eux un chemin de guérison balisé d’amour, de noblesse, de vérité et de compassion. Ils attendent de nous des mots d’encouragement qui vont au-delà de leur maladie.      

Je n’aurais jamais proféré de telles choses auparavant et je rends grâce à saint Jean  de Dieu d’avoir mis ces paroles dans ma bouche.

Dieu a un dessein sur nous

MARIA CRISTINA RUDIO-UZARRAGA Philippines

Je m’appelle Maria Cristina Rudio-Uzarraga, j’ai 48 ans, suis mariée et ai le bonheur d’avoir deux enfants. Je suis originaire de la province de Quezon, au sud de Manille et j’habite à Paranaque, un quartier de Manille. Mon premier emploi comme infirmière m’a donné beaucoup de satisfactions. En effet je travaillais dans plusieurs dispensaires d’œuvres charitables. Ceci m’a mis en contact avec tout un éventail de personnes surtout des pauvres, des abandonnés et des laissés-pour-compte. Cela m’a enseigné a valoriser la vie, à travailler dur et à faire preuve de sollicitude envers autrui. 

En 2009, j’ai commencé à travailler dans la polyclinique des Frères et cela m’a ouvert les yeux sur de nouvelles réalités. C’était un nouveau début. 

Ma journée commence par un moment de prière personnelle ce qui m’aide à donner le meilleur de moi aux patients. Je leur consacre du temps, me mets à leur écoute et établi une bonne communication avec eux. En outre, nous avons mis en place des programmes pour les aider à acquérir un style de vie sain et à enrichir leur vie spirituelle. Je leur manifeste ainsi mon sens de l’hospitalité en traitant tous mes patients comme mes propres frères ou sœurs. Je les encourage à vivre avec espérance et droiture. Sur chacun de nous et dès notre conception Dieu a un dessein. Nous ne devons pas nous limiter. Il reste tant de rêves à réaliser. Faisons en sorte qu’ils se transforment en réalité en ne rejetant aucune occasion pour le faire.

Saint Jean de Dieu est une famille

FELIPE PIMENTA DA CUNHA Brésil

J’ai grandi dans une famille catholique. A l’instar de mes parents qui ont participé à différentes activités pastorales de l’Eglise, je suis entré dans des mouvements de jeunes catholiques. De 9 à 15 ans, je faisais partie de la chorale des canaris (Coral dos Canarinhos) à Petrópolis et j’ai eu l’honneur de chanter devant le Saint Père à Rome.   

J’ai fait mes études de kinésithérapie parce que mon cœur m’incitait à aider les autres. C’est ainsi que j’ai eu l’occasion de rencontrer un frère de l’Ordre Hospitalier de Saint Jean de Dieu qui m’a invité à visiter la maison de santé pour personnes âgées Saint Jean de Dieu. Ce fut le coup de foudre.  Aussitôt après, ce même frère m’a invité à devenir membre de cette belle famille. A l’âge de 21 ans j’ai commencé à travailler pour les frères. Au départ j’étais un employé bon à tout faire : je m’occupais de la caisse, j’étais chauffeur du minibus pour les déplacements des personnes âgées, j’archivais les documents, je faisais des courses… 

Au fil des ans, quelque chose me disait que le Seigneur avait un plan sur moi dans cette maison. Dès mon arrivée, le charisme de l’Ordre m’a attiré et je me suis toujours efforcé de donner le meilleur de moi-même. J’étais en train de mûrir; je devenais plus expert et les frères m’ont confié de nouvelles responsabilités. 

J’ai pris mon diplôme de kinésithérapeute en 2010 et j’ai suivi un master de gestion d’entreprise. Depuis 2012 j’assure la gestion administrative de l’œuvre, une tâche à la fois stimulante et gratifiante que les frères ont bien voulu me confier.     

« La maison de santé pour personnes âgées Saint Jean de Dieu est devenue ma vie, ma maison, ma famille et ma communion avec Dieu«.

Un trésor éternel

Frère GABRIEL MONARCH Etats-Unis

Je suis entré dans l’Ordre en 1992. Je faisais une retraite en 1990 à l’Abbaye de Saint André où j’ai rencontré le frère Georges qui avait accompagné un autre frère pour rencontrer son directeur spirituel. Il s’est présenté et m’a parlé de saint Jean de Dieu. Le jour suivant, j’ai eu un entretien avec mon directeur spirituel et après lui avoir dit qui j’avais rencontré, il m’a regardé droit dans les yeux et m’a dit : ʺvoilà ta vocationʺ. 

Je vis actuellement dans l’Apple Valley en Californie, et exerce mon ministère dans la paroisse de Notre-Dame du Désert et j’aide le curé dans ses diverses tâches. Visiter les malades à domicile, visiter le Centre médical de Sainte Marie, assurer les veillées de prière dans les maisons funéraires, funérailles, soutien lors des deuils et accompagnement des toxicomanes ou alcooliques ou des personnes souffrant de l’une ou l’autre dépendance. Comme vous pouvez le constater, l’esprit de saint Jean de Dieu est bien entré dans cette paroisse. En 2001, j’ai fait ma profession solennelle. Ma propre route vers Grenade a commencé en 1985 quand on m’a demandé d’apporter la communion à des résidents de l’hôpital de proximité de Long Beach qui accueillait des malades du SIDA. Personne ne voulait s’approcher de ces malades, pas même le curé de la paroisse. 

C’est là que mon cheminement a commencé et, jusqu’à ce jour, j’ai eu le privilège de servir les enfants de Dieu dans les léproseries de notre temps. Banquier de 1962 à 1992, je demandais alors des intérêts pour tout prêt. Aujourd’hui, mon taux d’intérêt est fort différent, mais les dividendes sont éternels. Ma vocation poursuit sa route vers Grenade...Amen Jésus.

Accueillir l'autre tel qu'il est

Frère HECTOR LATTAH Afrique

Pour moi, le désir de servir les personnes souffrantes est venu suite à une expérience.

A 23 ans, après la visite des malades dans l’un des hôpitaux publics de ma région, je me suis rendu compte que les personnes souffrantes deviennent dépendantes de tous. Apres cette expérience, j’ai mesuré l’importance du moindre geste d’attention tel que leur donner a boire, le simple regard, ou un petit mot d’encouragement. J’ai alors compris la nécessitée d’aller à la rencontre des personnes souffrantes qui ne peuvent pas faire le premier pas. Après l’obtention du BAC II un an après, j’ai décidé rejoindre l’Ordre hospitalier des Frères de Saint Jean de Dieu afin de mieux discerner l’appel de Dieu pour le servir auprès des malades. 

A mon arrivée chez les frères hospitaliers de St. Jean de Dieu, j’ai été ému du grand équilibre qu’existe entre la prière et le service auprès des malades et des nécessiteux. Je me suis rendu compte que la prière et travail sont indissociables. La prière étant la réponse à l’amour de Dieu par la méditation de la parole de Dieu et le travail étant le don de sa vie pour les malades et nécessiteux. Certes, il y a de la pénibilité dans le travail mais c’est aussi un moyen de s’épanouir, d’acquérir des compétences. J’ai compris aussi que le frère de St. Jean de Dieu est celui par qui le Christ révèle l’amour du Père a ceux qui souffrent. Ainsi pour que le Christ agisse, il faut apprendre d’abord à s’effacer. Le vœu d’hospitalité des frères les engagent à accueillir l’autre tel qu’il est, à l’accompagner sur son chemin avec un infini respect en commençant par l’écoute qui crée une espace de confiance dans lequel la personne peut se sentir aimée.

Les fruits du vœu hospitalité sont tout simplement une joie profonde, une paix indicible et une liberté intérieure incomparable. Pour tout dire, la vie hospitalière des frères de St. Jean de Dieu est un apprentissage de l’amour ; ainsi la vérification de la vie spirituelle des frères de St. Jean de Dieu se trouve toujours dans l’amour et le service des malades et nécessiteux.

L'Hospitalité, une énergie qui renforce toute action

NUNO LOPES Portugal

Cheminer dans l'hospitalité, la vivre, la ressentir et la transmettre, est clairement un choix pour ma réalisation personnelle et professionnelle.

J'ai découvert l'héritage de saint Jean de Dieu il y a 13 ans, dans un centre de l'Ordre au Portugal où j'étais infirmier, profession dont le patron est saint Jean de Dieu. Aujourd'hui, je peux affirmer que le sentiment d'adhésion aux valeurs vécues chaque jour m'a marqué dès le début dans mon travail et m'a enrichi humainement.

Dans l'accueil de ceux qui souffrent, de petits gestes dans les soins et l'attention apportés à chaque être humain peuvent faire la différence. Consacrer mes journées à vivre et pratiquer cette culture hospitalière dans sa plénitude me donne quotidiennement le sentiment d'avoir accompli ma mission.

La valeur pour notre société de la mission que nous a léguée saint Jean de Dieu est incommensurable, et il nous incombe à nous, membres de la Famille Hospitalière de Saint Jean de Dieu, de la transmettre.

Pour moi, la vocation à pratiquer l'hospitalité se traduit par une prédisposition à remplir une mission, fondée sur des attitudes et comportements qui expriment attachement, dévouement, respect et attention spirituelle envers l'autre.

L'hospitalité est ainsi une vocation à laquelle j'essaie d'apporter chaque jour une forme et un sens concrets, m'efforçant sans cesse de promouvoir le parcours et les enseignements de saint Jean de Dieu.

Je suis reconnaissant de pouvoir vivre l'hospitalité au quotidien et j'espère que cette vocation continuera à susciter en moi et en ceux qui m'entourent cette énergie qui renforce toute action, inspirée par saint Jean de Dieu.

Les Handicapés sont nos maîtres

LENY SOJOR Philippines

J’ai rencontré les Frères de Saint Jean de Dieu pour la première fois en 2006. 

Nous allions faire notre stage comme personnels soignant à ʺBahay San Rafaelʺ. Le frère qui donnait les orientations faisait paraître ce travail comme étant très facile, mais en fait l’expérience fut toute autre. Chacun d’entre nous stagiaires a eu une merveilleuse expérience avec ces enfants. En étant avec eux je suis devenu conscient que quelles que soient les difficultés que la vie me réservera, j’ai bien plus de chance que ces enfants handicapés. 

Après le stage, nous avons décidé de rendre régulièrement visite aux enfants. En 2008, j’ai présenté ma demande d’embauche à Bahay Saint Rafaël. Je suis content que ma demande ait été acceptée. J’éprouvais un grand bonheur intérieur en servant ces enfants. Ils m’ont enseigné que je n’ai pas besoin de choses coûteuses pour être heureux. Eux le sont sans toutes ces choses. Ils ont été d’excellents maîtres. 

En 2009, les Frères m’ont offert l’occasion de donner des cours à ces enfants. J’ai accepté avec enthousiasme. Je pouvais contribuer ainsi davantage au développement de ces enfants et les aider à devenir des personnes insérées positivement et productivement dans notre société. Il faut avoir une vraie vocation pour devenir un enseignant pour enfants handicapés. Je suis heureux d’être avec ces enfants et je sens que je suis sur la bonne voie pour servir Dieu en me dévouant auprès de ces enfants.

La structure hospitalière est une communauté pour tous les collabrateurs

JUAN AHITO Amérique du Sud

Je collabore depuis plus de 31 ans dans les services de maintenance de la Clinique Saint Jean de Dieu où je suis arrivé en 1983. Le Frère Lazo, qui était son directeur à l’époque,  m’a accueilli . J’ai ensuite été embauché comme menuisier par le Frère Antoni Recio Gutiérrez. J’avais appris de mon ami  Angelino Arango qui travaillait déjà à la clinique que ce poste était disponible. Dans mon travail de maintenance, j’ai connu et travaillé avec d’excellents compagnons qui, petit à petit sont devenus comme des frères pour moi. 

Pendant toutes ces années passées à la Clinique, j’ai eu l’occasion de découvrir la valeur de l’hospitalité, ce qui m’a aidé à grandir tant dans mon travail professionnel que dans mes relations au sein de ma famille et ce que je considère comme ma communauté. Je tiens également à dire qu’au fil des ans j’ai constaté les changements qui ont eu lieu dans la Clinique, les améliorations, non seulement sur le plan des structures mais également au niveau du personnel. Étant donné que notre Institution réalise de nombreuses activités et lance sans cesse de nouvelles initiatives, il est impératif pour son personnel de continuer à se former afin de pérenniser le rêve de notre fondateur qui est de servir notre prochain toujours mieux.  

La Famille Hospitalière, Bon Samaritain d'aujourd'hui

Frère JESÚS ETAYO ARRONDO
Espagne

Mon premier contact avec l’Ordre a eu lieu à l’Ecole apostolique de Saragosse, où j’ai pu approfondir mes connaissances sur le saint Fondateur. A l’âge de 17 ans je suis entré au noviciat.   

Dès ma jeunesse j’étais attiré par la mission des Frères qui consacraient leur vie aux malades et aux pauvres. Cette mission a éveillé ma vocation religieuse, qui a mûri peu à peu jusqu’au moment où j’ai compris que j’avais été appelé à suivre Jésus comme Frère de saint Jean de Dieu. Plusieurs frères et d’autres personnes, par leurs paroles, leur exemple et leur témoignage, m’ont beaucoup aidé dans ce parcours de discernement.  

Approfondir qui était saint Jean de Dieu comme personne, a constitué un facteur très important dans ma vie. Dès le début, sa personnalité et son expérience m’ont captivé. Avec le temps, je continue de découvrir des choses nouvelles à propos de cet homme qui m’a séduit et qui ne cesse de m’inviter à suivre le Christ comme lui-même l’a fait. 

A l’âge de 19 ans j’ai fait ma première profession religieuse et, à 27 ans, j’ai été ordonné prêtre au titre de l’hospitalité. Dès lors, j’ai entièrement consacré ma vie à l’hospitalité en réalisant des services dans divers secteurs : la formation, la pastorale et, pendant un certain temps, le gouvernement et l’animation de ma Province et, aujourd’hui, de l’Ordre. 

Les années que j’ai consacrées à l’assistance aux malades et à la pastorale ont été particulièrement heureuses. J’ai toujours vécu avec joie et enthousiasme ma vocation religieuse et l’appartenance à cette grande Famille Hospitalière qui, comme le bon Samaritain de notre temps, prend soin, partout dans le monde, des plus vulnérables d’aujourd’hui.    

Les dons que nous avons reçus, au service du Seigneur

LEIZEL GABRIEL Philippines

Je me souviens d’une rencontre mémorable avec un enfant atteint du syndrome de Down pendant que j’étais au lycée. Il rentrait chez lui accompagné par sa mère. À l’époque j’ignorais tout des enfants Down mais cette rencontre fut providentielle car elle a déterminé mon choix d’une profession.

J’ai suivi des études pour devenir thérapeute occupationnelle. Le souvenir de cet enfant a éveillé en moi le désir d’aider les personnes porteuses de handicap. Après mes études je me suis orientée vers un centre pédiatrique car j’aime beaucoup être avec des enfants.   

J’enseignais dans un autre institut lorsque j’ai rencontré le Frère Gérard qui y donnait des cours de catéchisme. Je n’étais pas très satisfait de ce que je faisais et j’ai présenté ma démission. Un de mes amis m’a dit que le Frère Gérard cherchait un thérapeute occupationnel pour le Centre Richard Pampuri. J’ai présenté ma demande et j’ai rencontré le Frère Fermin qui m’a offert un emploi dans l’Institut Saint Raphaël pour enfants handicapés. J’en ai été très heureux et j’ai voulu commencer mon travail immédiatement car il y a beaucoup d’enfants à Saint Raphaël qui ont besoin d’aide et peuvent bénéficier de mes services. Le travail des Frères pour améliorer la condition de ces enfants est remarquable.

Je remercie le Seigneur de m’avoir donné l’occasion d’utiliser mes dons pour le servir en aidant ces enfants au Centre Saint Richard Pampuri. Je sens que j’ai vraiment découvert ma place et ma raison d’être.

Témoin de Dieu

Frère JULIÁN SAPIÑA MARIN Espagne

En réfléchissant sur mon témoignage, j’ai constaté qu’il pourrait être envisagé sous plusieurs angles : mes débuts, ma jeunesse en Espagne, mon établissement en Afrique, mon retour en Espagne… Je pourrais évoquer mon expérience de la vie hospitalière, accompagnée par la joie de la vocation que le Seigneur a voulu m’offrir. 

Je ne sais pas quand ma vocation est apparue. Je pense qu’elle est née « dans le sein maternel » et qu’en dépit des moments difficiles, si je naissais une seconde fois, je serais toujours un frère hospitalier.  

Tout au long de ces 42 années, j’ai vécu aux côtés des malades et de mes frères, avec les frères en formation, maintenant avec nos frères âgés et malades, témoins de la vocation et du charisme hospitaliers. Mais c’est surtout ma relation intime avec Dieu qui a renforcé ma vocation.  

Il y a deux ans, alors que j’étais heureux et épanoui, le Seigneur m’a fait connaître la maladie. Mais cette fois-ci c’est moi qui fais l’objet d’un diagnostic sévère et sans espoir : une tumeur maligne non opérable. 

J’ai appris cette nouvelle avec sérénité car j’accepte avec joie la volonté de Dieu. J’ai senti sa présence à mes côtés et sa voix qui m’invitait à aller de l’avant avec confiance. 

Je perçois que le Seigneur nous donne la force nécessaire pour soutenir notre prochain et pour accepter nos propres difficultés.  

Je ne connais pas le plan de Dieu pour moi, mais je sais que je veux continuer à suivre le chemin qu’il m’indique. Je me remets entre ses mains afin qu’il ne cesse de me modeler comme le potier avec l’argile. Je veux être son témoin au milieu de mes frères et des malades. Je veux montrer ma sollicitude à l’égard de mes frères qui ont sacrifié leur vie pour l’hospitalité et qui nous ont légué l’héritage de saint Jean de Dieu.

Ne jamais cesser d’approfondir le charisme

FRERE DANIEL GONZALEZ Argentine

En tant que candidat je fais partie de la communauté religieuse.  Je suis aumônier adjoint et, en cette qualité, j’assure l’assistance spirituelle aux patients, aux familles et aux collaborateurs. Je donne des cours de religion à l’école spéciale « Saint Jean de Dieu ». Je m’occupe de la chapelle, des activités de catéchèse, des jeunes, de la formation et de l’administration des sacrements. Je collabore également aux activités de collecte de fonds et de dons en faveur de l’œuvre. 

C’est grâce à la formation et au partage d’expériences que je suis en mesure de remplir au mieux mes fonctions. Il ne faut jamais cesser d’approfondir le charisme, l’identité et la mission de l’Ordre hospitalier. A cette fin, je suis toujours prêt à tirer profit de l’expérience des Frères et des collaborateurs et je prends soin de ma formation à l’intérieur et à l’extérieur de l’Ordre pour mieux accompagner les autres.

Frères et collaborateurs, ensemble pour l'Hospitalité

IDA  CRISOLOGO Philippines

Ma tante m’a aidée à devenir une employée de la ʺGranada Educational Foundation, Incʺde l’Ordre et c’est ainsi que je suis devenue un membre de la Famille hospitalière de saint Jean de Dieu. 

Grâce au secours de ce dernier, j’ai découvert ma vocation qui est de venir en aide à ceux qui sont dans le besoin en particulier les malades.  Je fais facilement ce travail qui demande toutefois beaucoup de patience et de compréhension.  Ce sont ces valeurs qui m’ont aidée à servir les pauvres, à respecter les règles de l’organisation et à grandir comme collaboratrice de l’Ordre. À dire vrai, beaucoup de personnes ont besoin du secours de l’Ordre. Ceci est particulièrement le cas des parents qui ont des enfants handicapés. 

Je prie pour que les Frères puissent toujours continuer ces services en faveur des pauvres et porteurs de handicap. Je suis pleine de gratitude envers notre fondateur, saint Jean de Dieu qui guide l’Ordre pour construire le Royaume de Dieu grâce au charisme de l’hospitalité. Puisse la Famille hospitalière de saint Jean de Dieu – Frères et Collaborateurs ensemble – prospérer dans son ministère d’hospitalité.

L'Action Unie à la contemplation

FRERE SAMUEL GAETANO Afrique

Les Frères de saint Jean de Dieu partagent le charisme de l’hospitalité légué par leur fondateur avec tous ceux qui se sentent attirés et influencés par leur manière de vivre la foi chrétienne et d’aimer les plus démunis, surtout en Afrique.

J’ai vécu dans divers hôpitaux de l’Ordre, à Tanguieta-(Benin), Asafo-(Ghana), Lome ( Togo) et Tigania-(Kenya)et, j’ai pu constater que ce charisme d’hospitalité comme l’a vécu saint Jean de Dieu continue à se diffuser avec beaucoup de créativité même auprès de ceux qui ne partagent pas notre foi chrétienne. 

Comme disciples de saint Jean de Dieu, nous nous efforçons de vivre les sentiments mêmes du Christ dans notre service auprès de malades et des démunis. Nous le faisons par des œuvres de miséricorde. En Afrique, nous proclamons toujours l’amour de Dieu en respectant les traditions, cultures et croyances locales. Nous réalisons la volonté de Dieu en imitant l’exemple et la fidélité de la Vierge Marie auprès des personnes qui souffrent. Nous les confions à sa protection maternelle et nous nous souvenons qu’elle est la patronne de l’Ordre. 

Nous vivons une période de grands changements et nous nous efforçons malgré tous les bouleversements de demeurer fidèles à notre vocation religieuse. 

Dans l’Ordre hospitalier, la vie religieuse n’est pas pure contemplation mais bien action unie à la contemplation. 

Au service de la pastorale des vocations des malades et des colaborateurs

Frère Miguel A. CALLE Colombie

Je suis le Frère Miguel Calle Ramírez. J’ai fait mes études à La Ceja, Antioquia, au Séminaire du Christ Prêtre.  J’ai été ordonné pour le diocèse de Valledupar (Cesar), sur la côte caribéenne de la Colombie. J’ai travaillé pendant douze ans dans des paroisses, des collèges et des missions. J’ai été agent de la pastorale des jeunes et des malades. A la lumière de la parole, j’ai compris que ma vraie vocation était d’entrer dans l’Ordre Hospitalier de saint Jean de Dieu afin de répondre à l’appel du Seigneur.    

Un dimanche – c’était le 8 mars – je participais à l’office de saint Jean de Dieu. J’ai lu et médité plusieurs fois la lecture du jour. Aussitôt après, j’ai écrit au Supérieur provincial à Bogota pour lui faire part de ma vocation et de ma décision. Il m’envoya toute la documentation nécessaire, mais je dus attendre 9 longs mois la lettre d’excardination de l’Evêque.

J’ai donc quitté mon diocèse et me suis rendu à la Curie provinciale à Bogota. Le Supérieur m’a reçu et m’a présenté les frères de la communauté. J’ai passé une semaine à la Curie avant de me rendre dans deux maisons de la Province : Chía et la Ceja.  

Ensuite j’ai été envoyé au postulat de Pasto, puis au noviciat. Et je me suis consacré à la pastorale des vocations, des malades et des collaborateurs.     

L’hospitalité me rend heureux. Je me sens aimé par toutes les communautés de la Province. Je remercie Dieu et saint Jean de Dieu.

L'Education pour tous

GRACE  DUMAYAS Philippines

Je travaille comme secrétaire dans l’école Saint Jean de Dieu depuis 2002. J’ai obtenu ce poste parce que j’ai présenté une demande en bonne et due forme. J’ignorais tout du système d’éducation spéciale  et donc mes débuts n’ont pas été faciles. Travailler dans ce type d’école exige beaucoup de patience et énormément d’amour pour ces enfants. 

Conformément au charisme d’hospitalité de l’Ordre, nos programmes et nos services accueillent tous ceux qui peuvent en retirer un avantage quelles que soient leur situation économique, leur religion ou leur statut social. Comme secrétaire je m’efforce de montrer un visage hospitalier et souriant aux enfants ainsi qu’à leurs proches. Par exemple, lorsqu’un parent m’apporte une prescription médicale qu’il ne comprend pas, je le leur explique avec délicatesse. Comme secrétaire je suis responsable de conserver tous les documents en bon ordre, mais je m’efforce surtout de répondre aux besoins spécifiques des étudiants et de leurs familles sans trop insister sur les questions d’organisation et de bureautique. 

Nous ne permettons pas que des difficultés économiques empêchent les enfants d’avoir accès à une éducation de qualité. Je supervise la présence des enfants et lorsque l’un d’entre eux ne vient plus sans avoir prévenu, je m’informe de la raison. Je parviens à répondre aux préoccupations des parents et des soignants à me mettant à leur écoute et en les aidant à affronter leurs difficultés. Je me sens heureuse de pouvoir être utile à mon prochain.