ALICJA RYSZ |
Depuis 20 ans je suis assistante sociale dans une œuvre des Frères de Saint Jean de Dieu. Au début de mon activité j’étais pleine d’enthousiasme, d’énergie et d’idéaux.
Le centre était en train de changer. Les handicapés mentaux n’ayant souvent pas la perception de leurs besoins, on risque de commettre des erreurs ou des omissions. Aujourd’hui le centre a changé de visage : la qualité de vie des patients s’est nettement améliorée et cela est dû, entre autres, aux collaborateurs.
Leur approche à l’égard des malades a changé grâce à la pédagogie, la formation, la motivation, la détermination de chacun d’entre eux, ainsi qu’à la force magnétique de leur exemple et de leur engagement. Le professionnalisme à lui seul ne suffit pas à assurer des soins de qualité aux malades.
Ces dernières années, après avoir approfondi la connaissance de la vie et du charisme de saint Jean de Dieu, j’ai le sentiment que je continue son œuvre, tant et si bien que l’objectif de mon travail est de combler le vide existentiel et la solitude qui accompagne souvent la vie des malades hospitalisés.
J’ai vécu des moments très enrichissants lorsque les patients se sont sentis importants et que nous avons encouragé leurs initiatives et leurs idées. Les collaborateurs ont commencé à travailler en équipe, à s’épauler l’un l’autre et à faire davantage attention aux besoins des patients qu’à leurs tâches respectives. Une telle démarche exige une capacité de faire face selon le style de saint Jean de Dieu et l’exemple des Frères.