mardi 6 octobre 2015

La proximité avec Dieu et avec les malades transforme au plus profond nos vies

ROLANDO SALVADOR LÓPEZ ARGÜELLO
Honduras
Connaître saint Jean de Dieu a été très important dans ma vie. La psychiatrie a toujours été considérée comme la branche « athée » de la médecine, y compris par les manuels thérapeutiques qui nous exhortent à ne pas laisser transparaître nos valeurs morales et éthiques dans nos relations avec les patients. Connaître saint Jean de Dieu m’a fait comprendre qu’avant d’être psychiatre, je dois être un bon chrétien et que le fait de me taire et de ne pas dénoncer le mal me rend complice de ce mal. Dans ma profession, j’ai appris à regarder mes patients avec tendresse et je m’efforce de les comprendre et de les aider chaque jour davantage. 
  
Je vois Jésus dans chaque malade et cela me pousse à devenir toujours meilleur et à envisager les patients comme des personnes malades et non pas comme des maladies. Dans ma vie personnelle, je suis devenu meilleur, je me suis rapproché de Dieu, je suis un père meilleur, capable d’écouter mon enfant avec attention. Je suis devenu un père qui s’efforce jour après jour d’être meilleur. Un époux plus patient, plus collaboratif, plus aimant. Un fils meilleur, plus respectueux et prévenant envers sa mère et qui s’efforce de lui être plus proche. Un homme plus spirituel, qui espère pouvoir progresser dans la foi. Bref, un homme meilleur qui reconnaît ses défauts et ses limites, un homme qui s’efforce toujours – comme l’a fait saint Jean de Dieu – d’approfondir sa relation avec Dieu et avec son prochain. Cette collaboration avec l’Ordre hospitalier a transformé ma vie.

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